Un membre de la LDJ échappe à la prison en s’enfuyant en Israël

mardi 20 février 2018.
 

Le chef d’un groupe sioniste violent actif en France condamné mardi à un an de prison ferme par un tribunal parisien a échappé à la prison en fuyant pour Israël juste avant le procès.

Selon le site pro palestinien The electronic intifada, Joseph Ayache, membre de la ligue de défense juive (LDJ), Ayache a été reconnu coupable d’avoir mené une série d’attaques « coordonnées et extrêmement violentes » à l’encontre d’activistes pro-palestiniens à Paris en 2012.

Ses complices, Steve Bismuth (27 ans), Daniel Benassaya (30 ans) et Laurent Cashauda (20 ans) ont tous écopé de peines de six mois de prison avec sursis après avoir clamé devant la 14ème chambre du tribunal correctionnel de Paris qu’ils avaient abandonné leurs activités au sein du groupe.

Leur campagne haineuse de 2012 a notamment frappé la militante antiraciste Houria Bouteldja sur la tête de laquelle ils ont renversé un seau de peinture rouge. Selon le procureur le groupe a peu après posté la vidéo de l’attaque à des fins de propagande pour la LDJ.

La co-fondatrice du groupe euro-Palestine Olivia Zemor (68 ans) figure également sur la liste des victimes. Zemor a affirmé devant les juges que la LDJ avait utilisé des substances hautement toxiques pour l’agresser mais que « par chance des touristes américains sont venus à mon secours ». Elle a également reçu des appels anonymes disant que la LDJ savait quelle école sa petite-fille fréquentait et que si elle persistait à défendre la Palestine, l’enfant « souffrirait ».

Nous avons tout ce que nous voulons

La branche française de la LDJ est probablement le groupe sioniste le plus organisé et le plus violent en dehors d’Israël aujourd’hui.

En mars, six autres voyous de la LDJ ont été reconnus coupables « d’attaques sauvages en bande organisée » contre un évènement visant à lever des fonds pour Gaza.

La bande a perpétré l’agression munie de barres de fer, de battes de baseball et de chaînes de vélo, visant quiconque avait l’air d’un musulman. Le groupe d’une bonne vingtaine d’individus a attaqué aux cris de « Mort aux Arabes » et « Longue vie à Israël ! »

En octobre, un commando de la LDJ a attaqué les bureaux de l’AFP au nom de ce qu’ils disent être leur « guerre contre les Arabes ».

En France, la LDJ a fait l’objet de demandes de dissolution restées jusqu’à présent sans suites. Le fondateur de la branche française déclarait en 2014 au journal Libération que ses activistes travaillaient en partenariat avec la police. Il ajouta que « avec Valls, nous avons tout ce que nous voulons ». Le Premier ministre français étant un anti palestinien féroce.

En cavale

Ayache a déjà été reconnu coupable de « violences à caractère racial », essentiellement à l’encontre de français musulmans et il a au cours des années multiplié les allers-retours entre la France et Israël. Quand il est devenu clair que cette affaire devait le conduire à une peine de réclusion, Ayache s’est enfui en Israël pour de bon.

Dans la mesure où il n’existe aucun traité d’extradition entre la France et Israël, Ayache, tout comme d’autres fugitifs ayant fait l’objet de condamnations auprès de la justice française, devrait échapper à son année de détention en restant en Israël.

Bien que le mouvement israélien apparenté à la LDJ, « le mouvement Kach », ait été interdit en 1994, Ayache paraît jouir d’une totale impunité en Israël, où il a intégré l’armée.

De nombreux militants de la LDJ ont quitté la France pour Israël afin d’éviter les poursuites. Nombreux sont ceux qui admettent avoir rejoint les rangs de l’armée israélienne.


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