Un adhérent du Parti de gauche, pacifiquement présent dans un groupe pacifique devant l’Assemblée nationale, grièvement blessé

lundi 16 mai 2016.
 

- C) Les victimes des violences policières et de l’usage illégal et disproportionné d’armes, ça suffit (Parti de gauche)

- B) Toulouse : Une femme blessée au visage par une grenade lacrymogène (FR3)

- A) Violences policières : la LDH demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire

C) Les victimes des violences policières et de l’usage illégal et disproportionné d’armes, ça suffit

Danielle Simonnet et Eric Coquerel, Coordinateurs politiques du Parti de Gauche

Depuis des semaines, notamment après qu’un manifestant ait perdu un oeil à Rennes, le Parti de Gauche alerte sur le danger de cette situation.

Hier, mardi 10 mai, un de nos camarades, activiste non-violent du mouvement climat, participait au rassemblement pacifique devant l’assemblée nationale pour protester contre l’usage du 49 al. 3 pour imposer la loi El Khomri. Le voilà aujourd’hui hospitalisé, pour une opération visant à lui extraire les éclats d’une grenade de désencerclement jetée dans la foule par les forces de police ! Combien de drames faudra-t-il pour que le gouvernement cesse de favoriser cette violence disproportionnée ?

Le Parti de Gauche réclame que l’on cesse d’utiliser ces grenades de type F4 qui ont déjà occasionné beaucoup de blessés. Rappelons qu’en théorie ces munitions de première catégorie ne devraient être utilisées qu’en dernier recours "lorsque les forces de l’ordre sont encerclées et doivent briser cet encerclement, dans un cadre d’autodéfense rapprochée et non pour le contrôle d’une foule à distance ». Hier comme trop souvent lors de leur utilisation dans les manifestations, la police n’était nullement en état d’autodéfense face à des militants qui plus est non violents !

De même le PG demande l’interdiction des FlashBall et rappelle que les tirs tendus, devenus réguliers dans les manifestations, sont proscrits.

Le PG exige une enquête parlementaire sur l’ensemble de ces violences depuis le début de la mobilisation sociale et citoyenne contre la loi Travail. Il rencontrera également les syndicats de policier pour échanger sur cette situation.

Enfin, le Parti de Gauche rappelle qu’en voulant faire passer brutalement une loi illégitime, le gouvernement est le premier responsable de la mise sous tension du pays, y compris de forces de l’ordre sur-utilisées.

https://www.lepartidegauche.fr/comm...

B) Toulouse : Une femme blessée au visage par une grenade lacrymogène (FR3)

Une manifestation spontanée après l’annonce du gouvernement du recours à l’article 49.3 pour promulguer la loi Travail sans débat à l’assemblée a dégénéré ce mardi soir à Toulouse. Une manifestante et un policier ont été blessés.

Des incidents ont éclaté ce mardi vers 20 heures entre des manifestants et les forces de l’ordre à proximité des locaux de la fédération de Haute-Garonne du Parti Socialiste, faisant deux blessés, une femme d’une trentaine d’année, blessée par un grenade lacrymogène, selon les manifestants, et un policier touché par un pétard, selon une source policière.

Une manifestation spontanée s’était formée vers 18 heures place du Capitole après l’annonce du gouvernement de recourir à l’article 49.3 pour la loi El Khomri de réforme du code du travail.

La manifestation s’est ensuite dirigée vers les locaux du PS mais elle a été stoppée par les forces de l’ordre. C’est là que des incidents ont éclaté.

A) Violences policières : la LDH demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire

Communiqué LDH. Paris, le 3 mai 2016

Source Internet : http://www.ldh-france.org/violences...

Depuis plusieurs semaines, un peu partout en France, les manifestations contre la loi travail ou les initiatives prises dans le cadre du mouvement « Nuit debout » donnent lieu à des incidents souvent violents impliquant les forces de police, dans une escalade de la violence.

Quel que soit le contexte, quelquefois marqué par la présence de groupes cherchant l’affrontement, rien ne saurait justifier les débordements auxquels se livrent régulièrement les forces de l’ordre en faisant un usage disproportionné de la force vis-à-vis de citoyens, souvent jeunes, qui manifestent pacifiquement leur opposition au projet de loi travail ou qui se réunissent pour échanger, discuter, imaginer d’autres façons de préparer l’avenir.

De nombreux témoignages, de multiples vidéos qui montrent de façon répétée des coups portés à des personnes déjà entravées interrogent sur les objectifs des stratégies mises en place par les instances de commandement de fonctionnaires de police qui n’hésitent pas, par ailleurs, à utiliser des balles de défense, arme qui a fait perdre un œil à un jeune manifestant de Rennes.

La LDH rappelle aux responsables de police et aux fonctionnaires sur le terrain que l’article R.434-17 du Code de la sécurité intérieure dispose que « Toute personne appréhendée est placée sous la protection des policiers ou des gendarmes et préservée de toute forme de violence ou de tout traitement inhumain ou dégradant ». Face à la gravité avérée des faits, elle demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire afin que toute la lumière soit faite sur des événements qui, y compris chez les policiers et les gendarmes, ont déjà fait plusieurs victimes et qui ont entraîné par ailleurs des peines de prison ferme.

Dans un contexte de montées de tensions sociales aussi fortes que préoccupantes, le droit de manifester pacifiquement et contester collectivement ce qu’on estime injuste, le droit de se réunir dans l’espace public constituent des libertés fondamentales. Les exercer est un acte de citoyenneté.

Il appartient aux pouvoirs publics de les garantir. Il nous appartient de les défendre : nous n’y manquerons pas.


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