27 octobre 2005 : Zyed Benna et Bouna Traoré meurent à Clichy

mercredi 28 octobre 2015.
 

A) 10 ans après, les quartiers attendent toujours (PG)

Benoit Schneckenburger Secrétaire National du Parti de Gauche Chargé de la lutte contre l’extrême droite, de l’antiracisme et de la laïcité

Le 27 octobre 2005, à la tragédie de la mort de deux jeunes enfants pourchassés par la police, succède le cynisme éhonté de Nicolas Sarkozy qui, froidement, utilise tous les moyens du ministère de l’Intérieur dans sa conquête du pouvoir. Depuis des mois il avait repris à son compte le racisme du Front National, stigmatisant les quartiers qu’il voulait passer au Karsher. Prenant prétexte des incidents faisant suite à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, il n’hésite pas à promulguer l’État d’Urgence. La dénonciation des prétendues zones de non droit est ainsi rendue effective par la suspension du droit commun par l’État lui-même. Au lieu de s’adresser aux familles, d’agir dans les quartiers pour l’emploi et les services publics, Nicolas Sarkozy a choisi la répression et la provocation, déclenchant les révoltes que l’on sait.

10 ans après, le Parti de Gauche s’associe à tous ceux qui veulent commémorer la mémoire des morts de 2005. 10 ans après les quartiers souffrent des mêmes maux : le chômage y poursuit ses effets délétères et aucune mesure ne vient mettre fin à la ségrégation. Les contrôles au faciès ont encore cours, et le gouvernement Hollande les justifie, tantôt après l’attaque du Thalys, tantôt en faisant appel des sanctions le condamnant. Au racisme anti-islam exacerbé par le Front National et une grande partie de l’UMP s’ajoute un refus des mesures sociales qui permettraient aux quartiers de s’en sortir. Partout l’austérité réduit les moyens des collectivités locales, les subventions aux associations de quartier.

Le Parti de Gauche ne se résigne pas à cette situation. Il porte le projet d’une sixième République qui ne renvoie pas chacun à sa condition sociale ou sa supposée origine ethnique. L’égalité ne se négocie pas. Au repli chacun sur sa communauté prôné par le Front National il oppose le projet d’une République universaliste, inséparable d’une République sociale, seule à même de réunir ceux qui sont exploités. Le Parti de Gauche invite à se joindre à la Marche de la Dignité samedi 31 octobre, pour que la République n’oublie aucun de ses enfants, aucun de ses quartiers.

Source : https://www.lepartidegauche.fr/actu...


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