Municipales 20 septembre 2015 à Noisy le Grand

mercredi 30 septembre 2015.
 

D) Les explications de la liste Solidaire à gauche vraiment de Noisy le Grand :

Il est des moments en politique où il convient de mettre les pendules à l’heure. Depuis dimanche soir après la proclamation des résultats du scrutin, Michel Pajon manie l’imprécation contre la liste « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment » et plus précisément contre le Front de Gauche. Il est aimablement relayé par quelques journalistes affutés et, bien évidemment par quelques ténors socialistes, Claude Bartolone en tête, sous un fond d’élections régionales à venir inquiétantes pour la liste qu’il conduit … sans union.

La vérité est ailleurs et il est plus simple de l’escamoter en diabolisant le FDG, coupable de dire tout haut ce que pensent de plus en plus de citoyens… Oui, une politique de droite lorsqu’elle est conduite par des gens … de gauche est mortifère. Oui, l’austérité décidée par un Président de la République qui renie ses promesses, qui favorise le Medef, qui détricote tacitement le Code du Travail, les territoires, qui justifie la purge sociale en Grèce en ne s’y opposant pas, etc… ne peut laisser indemne les électeurs et les électrices lors d’une partielle où se présente un maire cumulard pour la quatrième fois…

Enfin, comment ne dirions-nous pas qu’il est de bon ton de donner des leçons en oubliant ses propres turpitudes en matière d’union … de la gauche. Nous sommes quelques-uns à Noisy le Grand à nous souvenir du scrutin de 1989 durant lequel nous avons vu se déchirer la section socialiste autour de deux candidats, Michel Pajon et Max Salomon sous fond d’une haine pathétique, au point où l’union fût déjà impossible au deuxième tour avec les communistes, le tout sous le regard goguenard de la droite noisenne conduite par l’agressive Mme Richard, alors RPR…

A l’évidence, cela n’intéresse personne aujourd’hui et on aura raison mais faut-il néanmoins ne pas donner de leçon d’union !

Mais, pour autant, un petit retour en arrière s’impose. 1995 à 2001, les Communistes sont membres de la majorité municipale en ayant contribué sérieusement à la victoire de Michel Pajon.

2001 à 2008, les Verts passent dans l’opposition, les Communistes restent avec un PS hégémonique. A partir de 2004, au détour d’un projet d’urbanisme conspué, la tension monte au point d’un retrait d’une délégation d’adjoint à une élue communiste sans explication préalable sérieuse. Déjà, le fait du Prince, en quelque sorte. La dissidence s’installe jusqu’à la fin du mandat au sein même de la majorité, malheureusement sans débats internes sérieux, la contestation du traité constitutionnel européen en 2005 ayant renforcé les clivages.

2008, naissance de « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! » rassemblant PCF, NPA encore LCR, FASE en cours de constitution et des citoyens non encartés. Une campagne municipale efficace à 11% qui se solde par la présence de deux élus d’opposition de gauche. Pas d’accord au 2ème tour, Michel Pajon, que les Verts ont rejoint, ne le veut pas, même pas d’accord technique ! Faut dire qu’une quadrangulaire avec une droite divisée l’arrange bougrement, même si la légitimité électorale ne recoupe pas la légitimité citoyenne puisque 50% des électeurs boudent le scrutin. C’est ça la Vème République, on peut gouverner en étant élu par un électeur sur quatre !!!

bv-noisy-bat-rouge.png2014, « Noisy Solidaire » rempile dans l’opposition avec le PG constitué entre temps et 2 élus. Le temps se couvre un peu plus. Refus d’expression de la part de la majorité pour les élus de « Noisy Solidaire » dans la presse municipale, interdiction de constituer un groupe, micro coupé lors des séances ou parole refusée, propositions moquées, exclusion des oppositions de nombreux évènements municipaux … Dans le même temps, accélération de la « gentrification » au prétexte d’un logement social à construire qui ne vient pas, l’Etat ayant fermé depuis longtemps le robinet de l’aide à la pierre nécessaire, densification urbaine à marche forcée, poudre aux yeux, autoritarisme, un soupçon de clientélisme, majorité verrouillée, le tour est joué, Michel Pajon se croit incontournable, lui qui cumule depuis 1996 mandat de maire et de député qui lui permet de tout voter à l’Assemblée Nationale, y compris le Grand Paris qu’il conteste localement … CICE, Macron, tout y passe… Pas frondeur, le Député !

2014, c’est aussi, rebelote pour Michel Pajon avec le FN en prime et une droite unie. Quadrangulaire qui fait l’affaire de l’édile avec, encore une fois 50 % d’abstention au premier tour, un peu moins au second. Reste qu’il est toujours élu par un électeur sur quatre. Pas une seule demande d’union entre les deux tours. Pas l’ombre d’une rencontre, pas la moindre discussion, le mépris suffit…Même scénario donc pour « Noisy Solidaire » avec ses 2 élus mais avec une vigilance accrue qui permet l’obtention par l’intervention du Préfet et du tribunal administratif d’une tribune dans Noisy Magazine, immédiatement censurée dès sa première parution. Et patatras, un recours gagnant de la droite unie !!!

Et là, il faut faire parler les chiffres, pas les pourcentages seulement. Pas de baratin et d’escamotage des véritables responsabilités … C’est au nombre d’électeurs que l’on juge le résultat, un an après le scrutin de 2014.

Alors, donnons les chiffres bruts :

1er tour de 2014 / 1er tour de 2015

Pajon PS 6623 voix / Pajon PS 4852 voix moins 1771

Marsigny UMP 3746 voix / Marsigny LR-UDI 4954 voix moins 1080 (cumul UDI)

Butey FN 2375 voix / Paulin FN 1181 voix moins 1194

Martins UDI 2288 voix

Noisy Solidaire 1793 voix / Noisy Solidaire 1281 voix moins 512

2ème tour de 2014 / 2ème tour de 2015

Pajon PS 8068 voix Pajon PS 7198 voix moins 870

Marsigny UMP 7061 voix Marsigny LR-UDI 7231 voix plus 170

Butey FN 2018 voix Paulin FN éliminé

Noisy Solidaire 1659 voix Noisy Solidaire 1156 voix moins 503

Conclusion hâtive : la stabilité relative de « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! » lors des deux tours de scrutin 2015 (moins 125 voix) démontre que ses électeurs ont globalement compris la démarche proposée. Ils n’auraient pas nécessairement suivi un appel à voter PS, la preuve par ce résultat. La déperdition de 2014 à 2015, de l’ordre de 500 électeurs, confirme que l’abstention à gauche touche aussi bien le PS que la gauche alternative …

Par contre, si le même phénomène est observable, la perte pour le PS est rédhibitoire. Il reconquiert effectivement une partie de ses électeurs au second tour mais reste largement en deçà de son score de 2014 avec un delta de l’ordre de 900 électeurs. A l’inverse, L’UMP-UDI majore son résultat de près de 200 voix supplémentaires par rapport à 2014. C’est donc bien l’électorat de gauche qui, majoritairement, choisit l’abstention, celui du FN étant a priori en déshérence malgré l’appel de ses dirigeants locaux à sanctionner la droite républicaine udéisée en votant Pajon.

Sur l’union de circonstance, quelques mots et de la transparence…

On a beaucoup glosé sur les propositions faites à « Noisy Solidaire ». Incontestablement, il y en a eu lors d’une rencontre dès le lundi soir qui a suivi le 1er tour. Au menu, 3 postes d’adjoints au maire et 4 conseillers municipaux, 7 élus au total sur 37 ou 38 selon le résultat escompté. Obligation de voter le budget et solidarité majoritaire dans le tableau d’une présence totalement minoritaire (7 sur 37 ou 38 et 3 sur 18 s’agissant des adjoints) au sein d’une majorité sortante restant soudée autour de son programme, de ses ambitions et de ses certitudes. Quelques miettes, peut-être, pour les enfants de Noisy Résidence, pas de certitudes pour les enfants Roms et niet, pour les réfugiés. Rien de concret sur la densification urbaine et ses méandres…

On s’est quitté poliment, non sans avoir souligné le climat de défiance qui avait été imposé à « Noisy Solidaire » durant 8 ans…

Mardi en début d’après-midi, sans que l’on sache si Michel Pajon et sa majorité partageaient la nouvelle option, coup de téléphone du nord de la Seine-Saint-Denis d’un député PS dit frondeur proposant 10 élus, pas de vote du budget, pas de solidarité majoritaire et… en une heure, rédaction d’un protocole éventuel pour les enfants hors commune, etc… , le tout à 4 heures du dépôt de la liste en préfecture.

Chacun conviendra qu’une heure, surtout pour des gens qui travaillent dans la vraie vie, c’est court pour sauver le soldat Pajon sans que l’on sache ce qu’il en pensait réellement. D’ailleurs, depuis, il ne parle dans les médias que de la première option… Comme quoi !!!

Un rapide calcul : 37 à 38 élus pour une pseudo majorité dont 10 indépendants. 11 à 12 élus de droite. Le tour est joué, Michel Pajon et sa majorité sortante continuent de faire la pluie et le beau temps sans discussion possible dans Noisy le Grand.

Fallait-il accepter un tel scénario pour une union de façade au détriment d’un véritable débat constructif à gauche pour une autre alternative ? A Noisy le Grand, « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! » a considéré que les dés étaient pipés et que Michel Pajon et sa majorité devaient assumer, seuls, un bilan qui n’était pas le sien, pas celui de "Noisy Solidaire" bien évidemment …

Et que l’on ne fasse pas dire autre chose aux faits et que l’examen de nos consciences politiques, celles qui changent l’avenir, commence !!!

Le reste n’est que bavardage...

C) La mairie prise par la droite pour 33 voix

La candidate Les Républicains (LR) Brigitte Marsigny a remporté dimanche 20 septembre l’élection municipale de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), organisée après l’annulation du précédent scrutin en juin.

Selon les résultats du second tour, sur les 15 585 suffrages exprimés, soit un taux de participation de 44,42 %, la candidate LR l’emporte avec 46,4 % des voix (7 231), devant le maire socialiste sortant Michel Pajon, qui en a obtenu 46,2 % (7 198). L’écart entre les deux candidats n’est donc que de 33 voix.

Quant au Front de gauche, qui avait décidé de se maintenir au deuxième tour, faute d’accord avec le candidat socialiste, il récolte 7,4 % des voix (1 156).

Lors du premier tour, c’est la candidate de droite qui était arrivée en tête, devançant le maire sortant de 102 voix seulement.

B) La liste " Noisy solidaire. A gauche vraiment " se maintient au second tour (Ensemble)

Municipales partielles à Noisy le Grand

Lundi 14 septembre au soir, « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! » a rencontré Michel Pajon (PS) et ses alliés EELV et MRC suite à leur sollicitation. Un échange franc et direct a pointé les désaccords, qu’il s’agisse de solidarité, de politique sociale et du logement, de démocratie locale …

Les militant-e-s de « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! », membres du PCF, du NPA, du PG, d’Ensemble ou citoyens engagés, restent convaincus que la victoire d’une gauche qui ne se renie pas ne passe pas par un accord politicien de dernière minute. C’est la politique menée dans le pays par Manuel Valls et François Hollande qui a créé les conditions de l’échec. Les électeurs ne se sont pas reconnus dans ce scrutin, seuls 34,9 % sont allés voter ! Le député Michel Pajon qui a voté consciencieusement toutes les mesures austéritaires du gouvernement ne devrait pas s’en étonner.

La droite n’apportera rien de mieux à notre ville. Elle peut gagner à cause d’une abstention massive des électeurs de gauche. Un accord de circonstance entre « Noisy Solidaire, A Gauche Vraiment ! » et M. Pajon serait un mensonge. Personne ne pourra dire que les responsabilités nous incombent si Brigitte Marsigny remportait l’élection le 20 septembre. Seul Michel Pajon et ses amis sont responsables de la politique qui a conduit à cette sanction électorale.

C’est pourquoi, en toute responsabilité, « Noisy Solidaire A Gauche Vraiment ! » sera présent dimanche prochain et continuera à défendre un véritable projet de gauche., écologique, social et solidaire.

A) Élection À Noisy-le-Grand, le Front de gauche se maintient au 2e tour (’Humanité)

La liste rassemblant le Front de gauche et le NPA, qui a obtenu 10,44 % des voix lors de la municipale partielle, dimanche dernier, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), a décidé de se maintenir au 2e tour. Lundi, Pascal Savoldelli, responsable national du PCF aux élections, avait pourtant estimé que «  l’heure est au rassemblement de toute la gauche pour battre la droite  ». Cette dernière est arrivée en tête au 1er tour (40,38 %), devançant le maire PS sortant, Michel Pajon (39,55 %), tandis que le FN (9,63 %) a été éliminé.

«  La victoire d’une gauche qui ne se renie pas ne passe pas par un accord politicien de dernière minute. C’est la politique menée dans le pays par Manuel Valls et François Hollande qui a créé les conditions de l’échec  », estime la liste soutenue par le Front de gauche, qui refuse de s’allier au «  député Michel Pajon, qui a voté les mesures austéritaires du gouvernement  ». Seuls 34,9 % des inscrits se sont déplacés dimanche dernier. J. H.


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