L’union nationale palestinienne met la France et l’Europe au pied du mur (site MG Buffet)

lundi 19 mars 2007.
 

Le président palestinien Mahmoud Abbas, président de l’OLP, et son premier ministre Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement Hamas, ont annoncé jeudi la formation d’un nouveau gouvernement. Un gouvernement de large union, puisqu’il réunit des ministres du Hamas (gagnant des élections législatives), du Fatah ( le parti du président), des organisations de gauche (PPP et FPLP) et des indépendants.

Cette union, les Palestiniens l’attendaient depuis longtemps. Elle doit mettre fin aux affrontements internes et rassembler les énergies pour exiger d’Israël la fin de l’occupation et des mesures illégales, comme la construction du mur de séparation et l’extension des colonies. Elle doit permettre, très vite, la reprise des négociations de paix : Israël ne peut plus dire « il n’y a pas de partenaire ».

La Communauté internationale - et en premier lieu la France et l’Europe - doit prendre acte de cette évolution positive en rétablissant immédiatement l’aide injustement supprimée à l’Autorité palestinienne. Aide matérielle et financière dont l’absence a plongé une bonne partie de la population dans la misère, mais surtout aide politique. Car ce dont les Palestiniens ont le plus besoin, c’est d’un soutien ferme à leur exigence d’une solution politique négociée qui respecte les résolutions de l’ONU et garantisse leur droit à l’autodétermination. Les engagements rendus publics par le nouveau gouvernement vont dans ce sens. Il s’engage à « travailler avec la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation israélienne » et à « respecter les résolutions internationales et les accords signés par l’OLP ». Il s’engage à « respecter la trêve et l’élargir pour qu’elle devienne complète et mutuelle ».

Plus personne n’a de prétexte, désormais, à maintenir des sanctions économiques et politique contre les Palestiniens. La France doit rétablir immédiatement l’aide et le relations bilatérales franco-palestiniennes et agir auprès de ses partenaires européens pour que l’UE en fasse autant sans tarder et s’attèle d’urgence à la mise sur pied d’une conférence internationale de paix, la 15ème proposition de Marie George Buffet.

Françoise Germain-Robin,

Membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet


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