Le coup d’état contre Tsipras a échoué

mardi 14 juillet 2015.
 

La semaine qui vient de s’écouler dans le cas grec doit être étudiée avec soin et méthode. Je ne prétends pas le faire en quelques lignes et aussi près des évènements. Mais il faut partir de ce qui s’est passé en le regardant en face. L’Eurogroupe a essayé de faire tomber un gouvernement démocratique de l’union européenne. Il s’agit d’une tentative de coup d’état en vue de soumettre un pays en détruisant son gouvernement et l’idée qu’il incarne aux yeux d’un peuple qui l’a choisi librement. Dès lors, en mesurant la gravité du sujet nous devons étudier avec soin toute la séquence en pensant à nous et à notre futur possible après le jour où nous aurons commencé notre libération en France. Etudier et apprendre car nos adversaires n’ont pas une imagination très importante. Ils agissent d’une façon assez mécanique et avec reproduisent toujours les méthodes qui leur ont réussi une première fois. Ainsi quand la CIA et les USA organisent des complots pour abattre un gouvernement, ils suivent presque à l’identique d’un pays à l’autre leur méthode de travail de sape. On l’a bien vu aussi dans la vague des soit disant « révolutions » contre les gouvernements réputés pro-russes à l’est. Le folklore, le matériel distribué (autocollants, drapeaux, affiches), les campagnes internationales dans les médias liés aux agences d’influence sont les mêmes pour chaque « révolution », orange, violette et ainsi de suite. En Amérique latine la technique des putschs s’est elle aussi reprécisée et uniformisée d’un pays à l’autre passant partout par les mêmes phases et les mêmes rebonds sur place et dans les médias en Europe. En Europe dorénavant, il en va de même.

Le sort réservé à la Grèce est à l’identique de ce qui fut fait contre Chypre. Je rappelle que ce pays a voulu résister à l’application d’un « mémorandum » austéritaire après l’effondrement en vue du système bancaire sous le poids de spéculations semi maffieuses. Il ne s’était pas trouvé un seul député chypriote pour accepter le transfert sur le dos du peuple de l’apurement de ces comptes. Le mémorandum fut repoussé à l’unanimité. La réplique fut foudroyante. L’Eurogroupe se réunit. Le verrouillage quasi instantané du circuit financier réussit en quelques jours à faire céder le parlement chypriote. Il accepta le mémorandum. Le peuple ne fut pas consulté. François Delapierre avait qualifié de salopards les ministres des finances qui avaient voté ce dispositif de contrainte et les mesures qui suivirent. Grosse émotion médiatique, non sur les faits mais sur ce qu’en avait dit Delapierre ! Les mêmes montèrent une campagne de diffamation contre moi parce que j’avais dit « Moscovici ne parle plus que la langue de la finance ». Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, à la suite de plusieurs journalistes socialistes, m’accusa d’antisémitisme ce qui en dit long surtout sur leurs propres associations d’idées. Mais chacun comprend mieux à présent comment ce genre de campagnes sur « le ton » « le style » fonctionnent comme des diversions pour bloquer la parole et même la réflexion sur le fond !

Cette méthode de la diffamation et de la disqualification des protagonistes par des arguments ad hominem est une constante dorénavant. On a vu comment a été disqualifié de cette façon Yannis Varoufakis. Et bien sûr Alexis Tsipras de même. Il faut admettre que cela fonctionne bien dans la fraction boboïde la plus influençable de l’opinion. Il y a là un secteur très soucieux des apparences et des « bonnes manières ». C’est typique de l’obsession des parvenus ou des gens qui ont peur du déclassement social. Ceux-là répercutent directement sur nous la pression de l’ennemi sur un mode personnel extrêmement insidieux. Il est intéressant aussi de noter qui reprend ce genre de campagne dans les médias. Car par là même, elles nous montrent que ce sont des personnes agissent sous l’emprise des agences d’influence qui orchestrent des campagnes générales. Et quand ils font une campagne, ils les font toutes. Les amis des putschistes au Venezuela sont évidemment pour le oui en Grèce, favorable au gouvernement « européen » de l’Ukraine et ainsi de suite.

Commençons par le commencement. En Grèce, l’Eurogroupe a tenté de reproduire le coup de force qui avait fonctionné à Chypre. Paul Krugman, prix Nobel d’économie en 2008 fait le constat : « La Troïka a choisi de faire une offre à Tsipras qu’il ne peut pas accepter. Elle l’a fait en connaissance de cause. L’ultimatum est fait pour remplacer le gouvernement grec, ce qui devrait être perturbant pour tous ceux qui croient aux idéaux européens ». Je pense exactement la même chose. La proposition des créanciers était inacceptable. Elle était absurde sur le plan économique : la poursuite de l’austérité aurait aggravé la crise empêchant toute reprise de l’activité en Grèce. Et le principe d’un déblocage des versements par tranches mensuelles jusqu’en novembre actait la poursuite d’un chantage permanent sans donner aucun horizon de long terme à l’économie grecque. La proposition ne menait nulle part. En refusant de renégocier la dette grecque globalement, les créanciers empêchent un règlement durable de la situation financière de la Grèce. De toute façon si l’on met de côté les gesticulations et les effets d’annonce un examen même superficiel de la proposition de l’Eurogroupe se résume vite : le seul but des créanciers était de se sauver eux-mêmes. La quasi-totalité des sommes promises par les créanciers dans leur dernière proposition devaient servir à … rembourser les créanciers eux-mêmes ! Une fuite en avant qui reporte tous les problèmes liés à la nature et à l’importance de la dette ! J’ai montré ici comment les vivres furent coupés graduellement avec la raréfaction de l’argent liquide en circulation. L’asphyxie devait culminer à la date de refus de payer la traite du FMI. La stupeur de l’Eurogroupe fut que Tsipras convoque un référendum.

Puis les manœuvres de désinformation ont commencé pour annoncer tantôt que le vote n’aurait pas lieu tantôt que le oui semblait l’emporter. La propagande a marché à plein régime. Sur les télévisions grecques, le « oui » avait portes ouvertes et le « non » portes closes. La guerre médiatique repose d’abord sur des armes de désinformation massive. Il est intéressant de voir comment les bruits les plus absurdes ont été répercutés en France sans aucune vérification. Alors que tous pariaient sur l’annulation du référendum, Tsipras a parlé. Et là, « coup de théâtre ! » comme l’a écrit le site internet du Point : « Tsipras confirme son appel à voter non » et le référendum ! Diantre, un dirigeant qui ne change pas d’avis en trois jours, comment est-ce possible ? Heureusement, Libé à trouvé la parade. Il suffit de garder le même article qu’avant mais en changeant seulement le titre ! Toute la semaine un nombre considérable de médias français ont purement et simplement recopié les éléments de langage de leurs homologues grecs dont même le journal le Monde dit qu’ils « assument leur subjectivité ». Ainsi quand le site internet de BFMTV a écrit le mardi 30 juin que « « le gouvernement grec pourrait appeler à voter « oui » au référendum » ! Rien de moins ! A peine plus mesuré, le site internet de 20 minutes écrivait le lendemain matin que « Athènes n’exclut en tout cas pas de suspendre le référendum prévu dimanche ». La palme revient comme souvent à Libération qui a passé la journée du 1er juillet à écrire que « Alexis Tsipras est prêt à accepter la plupart des demandes des créanciers ».

Pourtant on aurait tort de croire, selon moi, à une véritable organisation de campagne en bon ordre. L’effet de système fonctionne ici à plein. Sous l’effet de la doxa dominante et sous le prisme de la vision allemande (pour faire court) du problème posé, les médias se sont surtout intoxiqués eux-mêmes. Et ils ont intoxiqué les dirigeants qui se sont pris à croire à leur propre propagande sans tenir aucun compte des alertes reçues de longue date sur le sujet. Pourtant, selon moi, dès cet instant le ver est dans le fruit. Je crois que, pris de court, les chefs de l’Eurogroupe se sont affolés au pire moment pour eux. Je le crois au vu de l’activité de François Hollande. Il a pris conscience seulement cette semaine de la gravité de la crise qui s’ouvrait. Il avait longtemps pensé qu’elle n’aurait pas lieu et que tout finirait par s’arranger comme d’habitude. Lui, comme les autres, n’ont pas cru que Tsipras résisterait. Et encore moins qu’il se dégagerait du piège en le retournant contre ses auteurs avec ce referendum. Ils ne pouvaient pas croire à un referendum convoqué pour une semaine plus tard ! Rappelez-vous que ces gens ont détruit sans coup férir deux gouvernements dans le passé, celui de Berlusconi et celui de Papandréou en nommant à leur place dans les deux cas un « technocrate » directement issue du sérail de la bureaucratie européenne. Dès lors ils se croient tout possible. C’est Arnaud Leparmentier, éditorialiste du journal Le Monde qui a en quelque sorte vendu la mèche. S’il en est ainsi c’est parce que cela lui paraissait tellement évident ! Il l’a écrit dans son journal le 18 juin : « La Grèce doit trouver un accord avec les Européens. Signé par Alexis Tsipras ou un autre, peu importe. Il existe des précédents peu reluisants. C’était en novembre 2011, au G20 de Cannes, au plus fort de la crise de l’euro : le premier ministre grec, Georges Papandréou, et l’Italien Silvio Berlusconi avaient comparu au " tribunal de l’euro " devant Sarkozy, Merkel et… Obama. Bien sûr, ils ne furent pas renversés par un putsch comme de malheureux démocrates sud-américains victimes de la CIA. Mais, de retour dans leur pays, ils ont comme par miracle perdu leur majorité. Papandréou fut remplacé par le banquier central Papademos, et Berlusconi, par l’ex-commissaire européen Mario Monti. Imaginons donc un scénario de crise : (…) constitution d’un gouvernement d’union nationale, avec ou sans Tsipras ; (…) retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ? ».

Aucun de ces beaux et grands personnages ne se donne le mal de penser et de s’informer autrement qu’ils ne le font dans leurs cercles et réseaux habituel parmi les animaux domestiques de la ferme, gras et dodus. Il y a longtemps qu’ils n’ont plus rencontré quelqu’un qui fait de la politique en mouvement en se servant des règles du jeu pour mieux les rendre inopérante. Pour eux, les dix années qui viennent d’avoir lieu en Amérique latine pour sortir des mêmes problèmes de « politique d’ajustement structurel » n’ont pas eu lieu. Ils ne se sont intéressés à rien. C’était une affaire de latinos ! Et les répondeurs automatiques de la presse me rabâchaient « oui mais la Bolivie, (le Venezuela, l’Equateur, l’Argentine, etc.) ce n’est pas la France, gna gna gna ! ». Leur souci était de nuire, pas de comprendre. Nous avons survécu, ils ont gardé leur poison en eux. Ils en payent aujourd’hui tout le prix ; ils sont totalement aveuglés. Rien ne s’est passé comme prévu parce que tous ces gens ne fréquentent plus depuis longtemps personne qui soit capable d’audace. Ni de ruse avec des actions qui utilisent une situation pour la retourner contre ses inventeurs. Je pense qu’au moment où le referendum est lancé c’est déjà panique à bord dans l’Eurogroupe. Ils ne s’y attendaient pas. L’espionnage ne pouvait rien leur apprendre d’avance compte tenu des conditions de la prise de décisions. Car évidemment ils croient aussi que nous nous nous répandons par mails et téléphones comme si nous n’avions rien appris. Et tout le monde n’est pas aussi pleutre que Hollande pour accepter de discuter dans la portée des grandes oreilles de l’ambassade des Etats-Unis.

A partir de là il n’y a plus eu de pilote dans l’avion chez les eurocrates. Les uns ont joué la désinformation (« le referendum est annulé », « Tsipras accepte les conditions » etc. Campagne circulaire en Europe qui en dit long sur la nature des réseaux à l’œuvre. Le but constant semblait être de désamorcer la crédibilité du référendum lui-même soit pour l’annoncer annulé soit promis à un résultat « serré ». Au point sans doute d’y croire eux-mêmes. Les autres ont joué la campagne pour le « oui ». C’est d’abord le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, demandant au peuple grec « de voter oui, quelle que soit la question » ! C’est ensuite François Hollande faisant pression insidieusement en agitant les épouvantails, comme il l’avait déjà fait à l’élection législative précédente : « si c’est le « oui », la négociation peut très facilement s’engager. Si c’est le « non », on rentre dans une forme d’inconnu ». Ou bien, comme Merkel, il y a eu ceux qui ont essayé de changer la question pour faire croire que le référendum ne portait pas sur l’acceptation de la proposition des créanciers mais qu’il « est évidemment lié au maintien dans l’euro ».

Les sociaux-démocrates allemands se sont particulièrement illustrés dans ces basses œuvres. C’est le prix à payer en tant qu’allié de Mme Merkel au gouvernement de l’Allemagne. Ainsi Martin Schulz, président du Parlement européen. Pour lui « Alexis Tsipras est imprévisible et manipule les gens en Grèce, cela a presque un caractère démagogique ». Relevez au passage que les mots sont les mêmes pour cet ami de François Hollande que chez Sarkozy. Martin Schulz a surtout confié qu’il espérait la victoire du « oui », permettant « la fin de l’ère Syrisa » et l’arrivée d’« un gouvernement de technocrates pour que nous puissions continuer à négocier » ! Là encore, comme Sarkozy qui avait appelé Tsipras à démissionner en cas de victoire du « oui » ! Au parti social-démocrate allemand, Martin Schulz n’est pas le seul sur cette ligne. Le président de son parti, Sigmar Gabriel avait donné la consigne. Il est aussi vice-chancelier d’Allemagne et ministre de l’Economie de Mme Merkel. Il appelait carrément à ce que Tsipras « annule le référendum ». Les sociaux-démocrates n’étaient déjà plus sociaux, désormais ils ne sont même plus démocrates ! Il est même allé plus loin que Mme Merkel dans la désinformation. Alors que Merkel disait que le référendum était « lié au maintien dans l’euro », Sigmar Gabriel ne s’est pas embarrassé d’une telle subtilité. Pour lui, la question était "oui ou non au maintien dans la zone euro". Son hostilité l’a conduit à un aveu de taille. Il a en effet déclaré que le problème tenait au fait que le gouvernement grec veut en fait "politiquement, idéologiquement une autre zone euro" que celle qui existe. Or pour eux, les sociaux-démocrates européens, notamment allemands, sont convertis à l’ordo-libéralisme. Pour eux, le peuple est le problème. Il ne doit pas se mêler d’économie, ni même de politique d’ailleurs ! C’est ce qu’a dit crument le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en affirmant qu’ « il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens » quatre jours après l’élection de Tsipras en janvier !

Rien n’a marché. Comment ont-ils pu passer à côté de la perception d’un peuple qui s’apprêtait à voter aussi massivement de cette façon ? 61 % de non constituent une victoire immense et sans appel. Elle explose la situation en retournant le piège du chantage contre ses auteurs. Que peuvent-ils faire à cette heure ? Tsipras a rassemblé tout son pays et enfoncé sa propre opposition interne qui dorénavant fait bloc au moins dans cette phase avec lui face à l’union européenne.

Mais avant de venir au moment présent, faisons le bilan et le résumé de la méthode du coup d’état qui a été tenté et qui a échoué. Premier temps a l’approche d’une échéance de remboursement, créer une crise de petite ampleur bien maitrisable mais dramatisée à l’extérieur. Là, la crise est déclenchée pour 1,5 milliards dus au FMI alors qu’il y a 19 milliards encore en réserve pour la Grèce à la banque centrale européenne ! A ce moment-là ils savent que les prochaines traites arrivent en juillet et qu’il faut en finir avant avec Tsipras. De cet instant date le durcissement de l’étranglement financier. Deuxième temps, après un premier niveau d’étranglement financier, le second vient par un resserrement brutal de l’accès à l’argent liquide pour créer la panique et les effets d’effondrements partiels qui impressionnent et terrorisent. Troisième temps une campagne de doute sur la détermination de l’adversaire pour ébranler ses soutiens. Quatrième temps jeter dans la balance toutes les émetteurs médiatiques pour disqualifier et inverser le sens du tableau. Je pense que dans un tel processus si nous ne nous laissons pas gagner par la peur nous pouvons trouver dans les méthodes de nos adversaires l’aliment essentiel de notre rebond. Le pays se sent en état de guerre et les élites semblent liées à l’ennemi, les médias sont vite vomis et ce qu’ils disent est transformé en indication du contraire de ce qu’il faut croire. Enfin nos adversaires n’ont pas de plan B. Dès que la situation leur échappe, à condition qu’ils s’en rendent compte à temps, ils ne savent plus que faire. A ce moment-là commence la discorde chez l’ennemi. Car si tous suivaient pour la victoire acquise d’avance, il en va tout autrement lorsque se dessine un désastre qui peut atteindre le système en profondeur. Dans ce moment, eux sont dans la position de défensive et nous à l’offensive. Et dans ce cas l’important est de creuser les divergences pour disperser l’énergie de l’adversaire. Les premiers propos de Hollande et de Junker montrent qu’on peut compter sur des débandades productives pour nous.

Pour nous, le peuple est la solution. Cette victoire éclatante ouvre donc une nouvelle page en Europe. Le choix est désormais entre l’austérité et la démocratie. Le peuple grec a choisi son camp. Et nous avec lui !

Les créanciers sont obligés à présent négocier pour trouver une solution qui ne les ruine pas. Ils doivent donc céder et peu importe la forme que prendra leur capitulation ! Il faut organiser la restructuration de la dette grecque. Commençons par décréter un moratoire pour discuter calmement des moyens techniques pour alléger le fardeau pour la Grèce. Mais le problème est plus global. La dette publique grecque n’est pas la seule dette illégitime et insoutenable en Europe. J’ai donc proposé que l’on organise une conférence européenne sur les dettes souveraines pour discuter du problème dans son ensemble et tenir compte des implications des décisions à prendre pour chaque pays sur ses voisins et l’équilibre financier en Europe. Evidemment, la France s’honorerait de prendre une telle initiative.

La balle est désormais dans les mains de l’Eurogroupe et de la Banque centrale européenne. La situation est la suivante : la Grèce ne veut pas sortir de la zone euro et aucun mécanisme n’existe dans les traités pour l’en exclure. Les discussions sur une éventuelle sortie de la zone euro sont donc de la propagande. Sauf à vouloir préparer les esprits à un coup de force supplémentaire, d’une ampleur inédite. La BCE peut techniquement éjecter de fait la Grèce de la zone euro. Il « suffit » pour cela de couper définitivement tout accès aux liquidités en euros aux banques grecques. Celles-ci s’écrouleront alors en quelques heures, obligeant le gouvernement grec à les nationaliser ou la banque de Grèce à leur fournir d’autres liquidités que des euros. Les conséquences sur le système bancaire et financier européen et mondial sont imprévisibles. Surtout, aucun traité ne prévoit ce droit pour la BCE ni pour personne dans l’Union européenne. L’euro est aussi la monnaie de la Grèce. Il lui appartient autant qu’aux autres. Le blocus monétaire déjà en vigueur est déjà une agression. L’éjection de la Grèce serait un acte de guerre. Une guerre dont les perdants principaux seraient le reste de l’Europe ! Sans oublier la commotion du capitalisme mondial que cela peut contenir. Je pense que le point n’est plus loin ou bien des gens vont se dire que mieux vaut changer de place madame Merkel que monsieur Tsipras !


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