Une semaine à Bruxelles

mercredi 27 mai 2015.
 

Une chose est certaine, c’est que la politique actuelle de l’Union européenne ne fera pas baisser le Front national. Les Echos annonçaient pour le milieu de semaine une « décision » de la Commission sur le programme de stabilité de la France. La Commission table sur une croissance un peu plus forte en 2015 que celle prévue par le gouvernement (1,1% contre 1%) mais un peu plus faible en 2016 (1,7% contre 1,8%).

Quant aux déficits, avec les 4 milliards d’euros de coupes supplémentaires annoncés par Sapin et le résultat meilleur qu’attendu en 2014 (4% contre 4,4% prévu), la Commission a aligné ses prévisions sur le gouvernement à 3,8% du PIB pour cette année. Pour l’an prochain, elle maintient une prévision supérieure à celle du gouvernement (3,5% contre 3,3%). Mais elle raisonne à politique inchangée et ne prend pas en compte le plan de 5 milliards d’euros de coupes annoncées par Bercy pour 2016, dont le contenu sera détaillé dans les textes budgétaires de l’automne. Bruxelles n’intègre pas non plus son éventuel effet récessif sur la croissance.

D’ici au 10 juin, la France devra avoir mis en route les mesures de redressement de 2015 (qu’elle a annoncées fin avril) et détaillé celles de 2016 et 2017. Elle doit afficher des« actions suivies d’effets » sous peine d’amende voire d’un basculement dans la “procédure de déséquilibres excessifs”, ce qui serait une première pour un pays de la zone euro. D’ici le 10 décembre, la France devra envoyer un nouveau rapport d’étape en application du Traité signé par François Hollande au lendemain de son élection contrairement à ses promesses de campagne.

La Commission est engagée dans un bras de fer avec la Grèce sur le sujet du respect de sa souveraineté en matière de “réformes”. La Commission veut ni plus ni moins qu’interdire à un pays membre de l’Union de suivre une autre route que l’austérité. Une chanson que les Français connaissent bien.


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