Double peine sur les budgets culturels

jeudi 20 novembre 2014.
 

La Friche des Lacs de l’Essonne, le festival « Automne en Normandie », le festival « Alors chante ! » à Montauban, le Forum du Blanc-Mesnil… On ne compte plus en cette rentrée le nombre de projets culturels éliminés par des collectivités territoriales.

Tous ces projets ont (avaient ?) en commun de proposer la rencontre avec des œuvres d’art exigeantes, celles-là même qui participent à l’élévation du sens critique, qui font du citoyen l’acteur de la démocratie, le moteur de la vie de la cité.

Qu’elles soient de droite ou socio-libérales, ces collectivités publiques prennent prétexte des baisses de dotation en provenance de l’État. Ainsi, c’est bien une double peine qui s’abat sur les budgets culturels. D’une part, à partir d’un motif bien réel, et même si l’État ne finance plus qu’un tiers des dépenses publiques de la culture, ces élus suppriment des lieux de la pensée, confirmant implicitement que penser est devenu un acte de résistance. D’autre part, on constate que le désengagement de l’État se fait à deux niveaux : baisse des budgets aux collectivités territoriales, et disparition de toute idée de politique culturelle, laissant les élus locaux instrumentaliser l’action culturelle, jusqu’à la réduire à un simple outil de divertissement, et de communication.

Qu’en sera-t-il avec la réforme territoriale qui se dessine, laquelle est une grave menace pour le service public, dont celui de la culture ? Nous y reviendrons.

· Le Parti de Gauche défend les artistes et les techniciens, pour la préservation de leurs droits sociaux, et pour que leur soit garantie la liberté de création.

· Le Parti de Gauche est aux côtés des travailleurs culturels, qui doivent souvent se battre au quotidien à la fois pour préserver leurs missions, leurs emplois, et les lieux où se diffuse la création.

· Le Parti de Gauche soutiendra toujours tout ce qui enrichit l’esprit de l’Homme, tout ce qui permet au peuple de mieux résister à la pensée libérale.

Quelle humanité voulons-nous être ? était la question posée par le Front de Gauche pour l’art et la culture en 2012. L’interrogation reste vive dans cette Vème République à l’agonie.


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