Martin Malvy en appelle à MM. De Villepin et Barrosso

vendredi 2 mars 2007.
 

Martin MALVY, président de la Région Midi-Pyrénées, a réagi mercredi 28 février après l’annonce de Power8.

- C’est une crise sans précédent pour l’emploi

- Le Gouvernement français n’en a pas saisi l’ampleur

- Bruxelles doit réagir

- Si les Régions allemandes entrent au capital d’EADS, je revendique la même possibilité pour Midi-Pyrénées

C’est une crise sans précédent pour l’emploi, a déclaré Martin MALVY, et la reconnaissance d’erreurs à la tête d’EADS au cours de ces dernières années dont les salariés d’Airbus vont subir directement les conséquences. C’est aussi la confirmation des dégâts causés à l’industrie aéronautique européenne par la politique de sous-évaluation du dollar. Et enfin, c’est hélas en partie le résultat de l’incompréhension du gouvernement français qui n’a pas saisi la gravité de la situation.

C’était évident il y a trois mois quand le premier ministre est venu à Toulouse annoncer qu’il débloquerait 40 millions d’euros pour soutenir l’industrie aéronautique française, somme dont on mesure aujourd’hui l’insignifiance. Ou quand certains élus toulousains minimisaient d’une manière irresponsable, les risques auxquels nous étions confrontés.

Toulouse est directement frappée. Les départs volontaires ne seront pas suffisants. Les personnels ou sous-traitants in situ risquent de ne bénéficier d’aucune protection. Ni le Gouvernement, ni Monsieur BARROSSO ne peuvent rester silencieux. J’attends leur réaction. C’est à leur niveau qu’est posée la question de l’avenir de l’industrie aéronautique française et européenne. S’ils ne réagissent pas immédiatement, Power8, rectifié ou non, risque de n’être que l’amorce d’une phase plus dure encore qui se traduira par une vague de délocalisation dramatique pour Midi-Pyrénées.

Nous avons entendu des responsables d’Airbus déclarer que si le rapport euro-dollar n’était pas revu dans le sens d’un plus grand équilibre, ce sont 70 % de la production qui devrait quitter la zone euro. C’est inimaginable, mais c’est aujourd’hui bien plus qu’une menace.

Les Régions allemandes ont demandé à entrer au capital d’EADS pour pouvoir s’exprimer. Je revendique pour Midi-Pyrénées la même possibilité même si nos moyens ne sont pas identiques. Je me suis ouvert de cette hypothèse à Alain ROUSSET, président d’Aquitaine, et à plusieurs de mes collègues. Ils m’ont dit partager cette revendication. Si le Gouvernement est sans réaction, nous entendons ne pas l’être.


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