Vers la refondation de l’Organisation des Nations Unies

vendredi 10 octobre 2014.
 

Venezuela : DISCOURS DU PRESIDENT Nicolas Maduro A L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’ONU

traduction Françoise Lopez

Siège de l’ONU, New York, Etats-Unis d’Amérique du Nord, mercredi 24 septembre 2014.

Président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro :

Madame la Présidente, chers frères et soeurs des différents gouvernements représentés dans notre Organisation des Nations Unies,

En premier lieu, étant donné que c’est la première fois que j’y assiste en ma qualité de Président de la République Bolivarienne du Venezuela, je veux remercier l’Assemblée Générale des Nations Unies, tous ses gouvernements, les différents organismes du système des Nations Unies pour l’hommage émouvant qui a été rendu simultanément au siège de l’ONU de New York, de Genève et d’autres endroits du monde, au commandant Hugo Chavez, un être humain extraordinaire qui a toujours brandi les drapeaux de la cause de la paix, de l’égalité, du respect de nos peuples. C’est la première chose que je veux transmettre sincèrement au nom du peuple du Venezuela. Et se souvenir de lui, invoquer son esprit libertaire, anti-impérialiste, de justice.

Chers représentants des gouvernements du monde, on a débattu durant plusieurs décennies de la nécessité de refonder l’Organisation des Nations Unies, les présidents qui ont parlé avant moi ont rappelé dans leurs discours et ce matin, la présidente Dilma Roussef, la présidente Cristina Fernandez, le président Evo Morales, parmi d’autres présidents de notre Amérique, l’ont rappelé de façon très émouvante, la nécessité d’engager un processus de réorientation, d’ajustement et de réajustement de tout le système des Nations Unies.

Il y a 70 ans que ce système existe, créé, finalisé, après ce qu’on appelle la Seconde Guerre Mondiale, la seconde guerre qui eut lieu en Europe et dans quelques endroits du monde, entre 1940 et 1945.

La Charte des Nations Unies est réellement l’un des plus beaux poèmes que nous pouvons lire elle est devenue réellement un instrument mis de côté, oublié, violé de manière permanente dans ses objectifs fondamentaux. Les Nations Unies sont une expérience historique de l’humanité, qui fera date. Jamais auparavant, jamais auparavant l’humanité n’eut un centre de réunion pour les thèmes de la paix, de la vie, pour transmettre les solutions aux conflits, jamais auparavant, en 7 000 ans de civilisation connue.

Si nous revoyons l’histoire de l’humanité, c’est l’histoire des empires et de la lutte continuelle pour se répartir les richesses et les territoires du monde, c’est seulement avec la création de ce système en 1945 qu’on a vu au loin - dans le futur - une lumière là, au bout d’un long tunnel de batailles, de guerres et de conflits mondiaux.

Nous, nous revendiquons la validité des Nations Unies au-delà de toute critique qu’on puisse faire. Et sur cette revendication et l’importance humaine de l’existence de cette organisation, nous insistons sur la nécessité d’une transformation profonde, comme l’a dit le commandant Chavez en diverses occasions ici même, dans ses célèbres discours en défense de la cause humaine : "Il faut une refondation démocratique et profonde du système des Nations Unies". Il faut démocratiser, comme l’a dit le président Jacob Zuma, d’Afrique du Sud, notre soeur l’Afrique du Sud, notre soeur l’Afrique. Il faut refonder le Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’élargir.

Aujourd’hui, l’action des régions est très différente de celle qui existait en 1945, c’est un autre monde, si les Nations Unies sont nées pour pouvoir traiter les thèmes de la reconstruction après la guerre et les thèmes des conflits qui surgiraient, aujourd’hui, les Nations Unies ont à s’adapter à un monde multipolaire, multi-centré, pluri-polaire, avec de nouveaux acteurs, avec des pays et des régions émergents qui ont une voix propre, une pensée propre, et aspirent à être respectés dans ce monde.

Les Nations Unies doivent adapter leurs organismes et se soumettre à la souveraineté générale des peuples du monde qui exigent que leur voix ait du poids, soit respectée et soit écoutée, comme nous l’avons vu dans les discours d’aujourd’hui au début de cette 69° session de l’Assemblée Générale.

Nous croyons également en la nécessité de renforcer le Secrétariat Général, comme on en a parlé tant de fois, le poids politique, institutionnel du Secrétariat Général qui nous représente tous, un Secrétariat général qui sache écouter tout le monde, qui cherche des formules de paix et de résolution des conflits dans le monde. Nous croyons également en la nécessité de reconfigurer le système de fonctionnement de l’Assemblée Générale des Nations Unies, de le démocratiser, de lui donner un rôle actif et de permettre que ce grand débat qui a lieu dans cette instance de l’Assemblée Générale sur les grands thèmes du monde puisse toujours arriver à bon port.

Pour cela, nous croyons en la nécessité de construire une nouvelle organisation des Nations Unies pour la paix, pour le monde nouveau, pour un monde multipolaire où il n’y ait pas d’empires qui veulent s’imposer et revenir aux temps du monde unipolaire. C’est une urgence pour le monde, au-delà de ce que pensent ou non les fonctionnaires des gouvernements représentés ici ; nous avons déjà un autre monde dans lequel nous voulons tous parler, penser et décider du destin de notre pays en paix ; un nouveau régionalisme a surgi. Déjà, à la fin des années 40 et 50, surgit l’Union Européenne, une expérience de nouveau régionalisme en Europe qui est très louée et admirée par beaucoup de gens dans le monde.

Déjà par là-bas, dans les années 70, 80 est apparue l’Union Africaine, un système extraordinaire d’organisation de notre soeur l’Afrique, pour traiter les sujets du développement, de la vie, d’une des régions les plus martyrisées du monde, notre mère l’Afrique.

Maintenant, au début de ce XXI° siècle, l’Amérique Latine a pris sa part, de nouvelles organisations sont apparues dans notre Amérique Latine. Nous nous préparons à commémorer le 14 décembre à La Havane, dans la Cuba héroïque, sur l’île de notre grande Patrie, les 10 ans de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, qui est venue modestement jouer un rôle important dans la construction d’un nouveau modèle social, économique, dans la défense des grandes causes comme celle du changement climatique, par exemple, 10 ans de passés, déjà, c’est une jeune qui commence déjà à se distinguer pour le reste du XXI° siècle. Petrocaribe également, frères de Petrocaribe présents, 18 états, c’est un des projets, excusez-moi si cette expression peut sembler manquer de modestie mais Petrocaribe est un des projets qui esquisse le mieux ce que peut être un nouveau monde de paix, de justice, de solidarité, de coopération, de complémentarité, Petrocaribe surtout dit aux puissants du monde, à ceux qui manient le capital, à ceux qui manient le pouvoir économique, "un autre monde est possible et nous le démontrons dans notre Amérique", l’apparition de l’Union des Nations Sud-Américaines, UNASUR, le nouveau régionalisme du sud fondé le 17 avril 2007 avec la participation du nouveau leadership de l’Amérique Latine, notre commandant Chavez était là, le 17 avril 2007, l’UNASUR est déjà un bloc très intéressant et très important qui commence à s’articuler avec le reste du monde qui éclot, il y a eu récemment une réunion très intéressante et importante pour le reste des années de cette décennie entre l’organisation des BRICS, les BRICS, il faut nommer ici les BRICS, l’espoir de développement avec de nouveaux mécanises dans le monde, les BRICS et l’UNASUR à Brasilia et nous avons décidé de partager des expériences entre la future Banque des BRICS et la Banque du Sud qui a été créée, la nouvelle architecture financière de ce monde qui doit éclore du nouveau régionalisme, la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens également, chers frères d’Amérique Latine et des Caraïbes, qui est née les 2 et 3 décembre 2011 là-bas, à Caracas, et s’est consolidée avec les sommets de Santiago du Chili, de La Havane et maintenant de San José du Costa Rica, en janvier prochain, un nouveau régionalisme et l’Amérique Latine s’incorpore avec optimisme dans le nouveau régionalisme et sur la base de cette expérience, apparaissent des façons d’aller vers l’établissement d’une feuille de route pour la refondation de l’Organisation des Nations Unies, que ne reste pas en l’air, que ne tombe pas dans le vide de cette salle ici, à New York, la clameur générale pour aller vers une refondation de l’Organisation des Nations Unies, nous cherchons les chemins, nous cherchons à construire une feuille de route commune de l’humanité, nous en avons besoin pour affronter les grandes causes que nous devons affronter.

Madame la Présidente, l’Organisation des Nations Unies a voté régulièrement pendant 22 ans avec une assistance record pour une cause qui est aujourd’hui non seulement la cause de notre Amérique mais est la cause des gouvernements et des peuples de ce monde : il s’agit de la condamnation du blocus économique contre notre soeur la République de Cuba, un anachronisme de la guerre froide comme l’a déjà dit ici un Président qui a parlé il y a quelques minutes, je crois que le Président d’Estonie a parlé des anachronismes de la guerre froide et des systèmes de persécution économique pour imposer des régimes politiques, soumettre des peuples, nous, la République Bolivarienne du Venezuela, nous voulons dire combien on a fait de mal au peuple de Cuba pendant 50 ans ! Président Barack Obama, vous allez avoir l’occasion de passer dans l’histoire et de lever une fois pour toutes le blocus économique criminel et la persécution contre notre soeur Cuba.

De nouvelles causes assumées de façon unitaire s’ajoutent aussi à la lutte actuelle de notre région. Je veux reconnaître comme une grande avancée la décision prise par cette organisation, par cette assemblée générale il y a deux semaines, de soutenir la République Argentine, la présidente Cristina Fernandez de Kirchner dans sa lutte contre les mécanismes de pillage financier à travers les fonds vautours. Nous voulons faire tous nos efforts pour que cette assemblée générale, conformément à la proposition du G-77+la Chine, parvienne en un laps de temps raisonnable et avec la plus grande efficacité et qualité possibles, à rédiger un document qui devienne un document d’application obligatoire pour les nations représentées dans cette organisation pour nous défendre, surtout les pays pauvres du monde, les pays du sud, contre les prétentions de créer des fonds vautours pour piller, s’emparer de nos économies, mais en plus, pour nous imposer des conditions de fonctionnement économique, politique, institutionnel, très dangereuse l’apparition de ces mécanismes appelés fonds vautours et nous, nous affirmons à notre soeur, la République d’Argentine, toute la solidarité du peuple vénézuélien et j’ose même dire, toute la solidarité des peuples de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens et nous avançons dans cette décision historique qui a été prise précisément il y a une semaine par 124 voix.

Le Venezuela joint aussi sa voix, comme nous l’avons fait au Sommet de La Havane, à la CELAC, pour que l’Organisation des Nations Unies soutienne de façon très chaleureuse, de près si on peut dire et fasse valoir les décisions qui obligent les Etats-Unis d’Amérique du Nord à mettre en place un plan de décolonisation de Porto Rico. Porto Rico, il a déjà été décidé par la Communauté des Etats Latino-américains, de l’inviter à l’intégrer parce que Porto Rico, c’est les Caraïbes, c’est l’Amérique Latine, Porto Rico est à nous.

Et j’ élève notre voix pour qu’elle résonne dans cette enceinte des Nations Unies, pour la libération d’un homme que certainement certains d’entre vous ont écouté pour la première fois ; le président Jacob Zuma, d’Afrique du Sud, nous a parlé de Madiba, le grand Madiba, Nelson Mandela, oublié pendant des décennies, par beaucoup de ceux qui maintenant essaient de revendiquer la façon dont Madiba fut un représentant de leurs causes. C’est bien, c’est bien. Nelson Mandela est la représentation de la qualité humaine, de la capacité de résistance que les peuples ont pour atteindre leurs objectifs de justice, de démocratie, de paix.

Pour cette raison, je veux prononcer le nom d’un homme qui est prisonnier depuis presque 35 ans, soumis aux vexations, lui et sa famille, un homme comme nous, d’Amérique Latine, de nos Caraïbes, un Portoricain, il s’agit d’Oscar Lopez Rivera, celui qui est en prison depuis le plus longtemps, le prisonnier politique qui est en prison depuis le plus longtemps dans le monde et il est dans les prisons des Etats-Unis ; et nous exigeons sa libération immédiate, Oscar Lopez Rivera, son seul délit, son seul péché : lutter pour l’indépendance de sa patrie, défendre son beau drapeau à une étoile de dignité, de notre frère Porto Rico.

Ce sont des causes de notre époque. Nous, le Venezuela, vous le savez bien, nous sommes en train de faire une révolution populaire, démocratique, qui est partie d’un processus constituant impeccable, pour la première fois dans l’histoire de notre patrie, la Constitution de la République a été débattue avec un peuple et a été approuvée par référendum, avec la participation de la souveraineté et le vote du peuple vénézuélien ; 1999. Et pour le futur, on a développé un processus de libération sociale, politique, de résolution de la pauvreté.

Nous allons citer le fait qu’en 2015, voyons l’agenda post-2015, l’accomplissement des objectifs du millénaire. Je peux le dire, dans notre patrie vénézuélienne, dans le Venezuela Bolivarien de notre commandant Chavez - heureusement - après un gros effort, le Venezuela a atteint pratiquement tous les objectifs du millénaire.

Nous avons atteint un état de scolarisation qui dépasse les 90% dans tous les niveaux d’éducation publique, gratuite, de qualité, depuis le niveau primaire, secondaire, universitaire. Nous avons fait baisser le taux de chômage qui était au-dessus de 20% il y a 15 ans à 5,5% à la fin de l’année dernière : le chômage.

Nous avons changé les courbes et de 60% d’emplois précaires, aujourd’hui, nous avons 60% d’emplois protégés par la sécurité sociale et par une rémunération juste et par la stabilité du travail. Je pourrais passer des heures ici à parler de l’avancée des objectifs du millénaire. Le Venezuela a récupéré ses ressources pétrolières, vous savez que le Venezuela possède la plus grande réserve pétrolière de la planète, là-bas dans l’Orénoque ; les beaux champs de l’Orénoque. Là-bas, nous, nous avons la plus grande réserve pétrolière et pour la première fois en 90 ans, le pétrole vénézuélien a été récupéré en tant que ressource naturelle, levier du développement économique et social de notre patrie.

Bon, le Venezuela a dû supporter un harcèlement permanent, une conspiration permanente des forces impériales et des forces alliées à l’empire étasunien qui a essayé encore une fois de saper la démocratie. Elles ont été responsables du coup d’Etat contre le commandant Chavez et ensuite de son départ physique le 5 mars 2013, ces forces ont repris leur rythme de croisière, pour faire du mal à notre pays.

Je le dis ici, et je remercie pour la solidarité des gouvernements du monde, des peuples du monde, avec le Venezuela qui lutte, avec le Venezuela qui résiste, ils n’ont pas pu avec le commandant Chavez, ils ne pourront pas avec nous et le Venezuela va continuer son chemin, sa voie de démocratie, de Révolution, d’indépendance.

Assistants : (applaudissements)

Président Nicolas Maduro : De dignité avec une voix propre face au monde.

Madame la Présidente, nous affrontons de grands problèmes jour après jour, un d’entre eux comme vous le savez peut-être, la plus grande menace est le virus de la fièvre hémorragique qui est apparu, l’ébola. Si ce monde et notre système des Nations Unies avait un peu plus de rationalité humaine, en ce moment nous serions tous concentrés, au lieu d’envoyer des drones, des missiles et des bombes pour détruire le peuple de Gaza ou pour bombarder les peuples d’Irak ou de Syrie, nous devrions nous concentrer sur le fait de faire tous nos efforts pour affronter cette menace réelle.

J’ai écouté le président du Tchad annoncer qu’ils ont décidé d’apporter 2 millions de dollars au fonds créé pour l’Ebola, pour la recherche, pour le travail. La République Bolivarienne du Venezuela s’y joint résolument avec un apport de 5 millions de dollars pour tous les fonds qui ont été créés et soutenir notre Afrique, ce qui est soutenir les peuples du monde qui en ont besoin.

Assistants (applaudissements)

Président Nicolas Maduro : Voyez, nous devrions être en train de discuter des rapports scientifiques ici et de prendre des décisions ; nous devrions être concentrés sur un autre thème aussi de premier ordre qui est la survie de notre espèce sur la Planète, le changement climatique, comme je l’ai dit hier avec un poème des indigènes d’Amérique du Sud, après quoi ils ne pourront pas empoisonner plus de rivières, après quoi on en finit avec les lacs empoisonnés, après quoi il n’y aura plus un poisson à manger, alors les puissants du monde n’auront qu’à manger leur argent. On veut faire des actions extraordinaires quand il suffit de reconnaître qu’il faut faire un effort extraordinaire et déclarer l’urgence pour le changement climatique, une urgence climatique, pas seulement des discours, des documents, des offres générales.

Il faut retrouver la qualité du raisonnement humain de notre organisation pour le renforcer et pour mettre à la première place - dans l’agenda - les vrais problèmes communs qui nous touchent.

Aujourd’hui, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a pris un ensemble de décisions pour combattre le terrorisme - nous sommes d’accord pour combattre le terrorisme - nous l’avons condamné il y a un an et demi à l’ALBA, pourquoi je demande ici, l’assassinat de journalistes occidentaux nous afflige assez, beaucoup, les méthodes répugnantes de ces groupes. Mais cela ne nous afflige pas, quand, il y a un an et demi des enfants des écoles en Syrie étaient capturés par ces groupes terroristes et d’autres, et qu’ils les décapitaient, et qu’ils décapitaient des femmes dans des mosquées. Et-ce que cela ne fait pas aussi mal ? Ou est-ce que la vie humaine a plus de valeur si elle est d’un pays et d’une couleur que si elle est d’un autre pays et d’une autre région ?

A nous, la vie humaine nous fait mal de la même manière et pour cela nous avons condamné l’attaque terroriste de l’OTAN et de ses alliés contre la Syrie pendant un an et demi pour changer de régime, et je le dis ici, et nous le disons avec la force de la vérité que nous avons dans notre âme de bolivariens et de chavistes. Si le gouvernement de Syrie avait été renversé par ces attaques insensées et impériales, aujourd’hui dans toute cette grande région de Syrie, au Liban, en Irak, en Jordanie, se serait établi un pouvoir dans ces groupes terroristes. Même si cela gêne certains, nous devons le dire, c’est le président Bashar El Assad et le gouvernement démocratique et constitutionnel de Syrie qui a arrêté les terroristes et ils ont eu des milliers de morts. Nous, nous croyons qu’au lieu de bombarder et de bombarder avec une logique démentielle, il faut créer une grande alliance de paix contre le terrorisme en respectant la souveraineté des Nations, en respectant les gouvernements souverains de toute cette région. Nous aimerions seulement que la délégation des Etats-Unis prenne note de cela et le transmette au président Obama. Seule une alliance qui respecte la souveraineté de ces nations, le concours de leurs gouvernements, de leurs peuples et de leurs Forces Armées vaincra vraiment l’Etat islamique et toutes les forces terroristes qui sont apparues comme Frankenstein, comme un monstre nourri au sein par l’occident lui-même.

Il n’y aura pas d’autre manière de les vaincre avec des bombes qui tuent surtout les innocents, ne tuent jamais ces groupes armés, tuent les innocents. Il y en a assez de tant de bombardement et tant de mort contre le peuple frère arabe d’Irak.

Il faut convoquer les gouvernements souverains de la République Islamique d’Iran, d’Irak, de Syrie, du Liban, de Jordanie, d’Egypte, de la région, et établir une stratégie politique, militaire, culturelle, communicationnelle, complète, accompagnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, autre chose est démentiel, autre chose est une folie, voyez, vous, ce que dénonçait le président du Tchad. Qu’a-t-on fait avec la Libye ? Ah, stimuler la haine et un front anti-Khadafi, il faut en finir avec Khadafi. Et que s’est-il passé avec la Libye ? Ah ? C’est un territoire de trafic d’armes, d’explosifs, de groupes, de bandes terroristes qui le contrôlent par morceaux et qui en ont fini avec la belle histoire de ce peuple, notre peuple frère de Libye, c’est une route démentielle de violence, plus de violence, plus de terrorisme, un monde moins sûr est sortie de la main démente de ceux qui dirigent et prennent les décisions dans ces organismes, il est encore temps, nous, modestement, nous apportons notre voix, notre proposition et nous le faisons avec amour, avec un véritable amour, comme nous avons été solidaires du peuple palestinien et continuerons à l’être, l’ALBA depuis le Venezuela a ouvert, comme vous le savez, un pont aérien de soutien logistique modestement, des aliments, des médicaments, des couvertures, un soutien au peuple de Palestine qui supportait depuis il y a très peu de temps une attaque vraiment brutale , la paix, la paix totale, notre organisation doit se refonder pour chercher la paix totale entre tous, ce n’est pas la menace de l’usage de la force ni l’usage de la force, ni la conspiration interne pour renverser des gouvernements comme celui que je préside qui vont nous amener à une paix stable, non, c’est le respect du droit international qui va nous amener à une paix stable, à une sécurité totale.

Enfin, madame la Présidente, je veux remercier pour tout son soutien cette assemblée générale, l’année prochaine le Venezuela, grâce à votre soutien, assumera la Présidence du Mouvement des Pays Non-Alignés, pendant trois ans nous assumerons la Présidence du Mouvement des Pays Non-Alignés et modestement et avec humilité, nous aspirons vraiment à jouer un rôle pour faire avancer, pour dynamiser tout le processus vers la refondation de l’Organisation des Nations Unies, tout le processus vers la reconstruction d’une feuille de route de priorités mondiales dans laquelle nous ayons tous une voix, tous des votes, où personne ne prétende s’imposer, ainsi dans un an, toutes les délégations du monde seront les bienvenues dans notre Caracas, au sommet historique du Mouvement des Pays Non-Alignés. Nous les y attendons, merci beaucoup, madame la présidente, merci beaucoup à tous et à toutes.

Dieu bénisse le monde et nous donne la force de continuer à apporter la paix et la paix à notre peuple.


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