PS : Le courant Un monde d’avance se réunit ce week-end

lundi 16 juin 2014.
 

De nouveaux échanges devraient ce week-end agiter la gauche qui conteste le cap de François Hollande. Après les Socialistes affligés, Un monde d’avance, l’un des courants du PS, entre dans la danse.

Après les Socialistes affligés, Un monde d’avance, l’un des courants du PS, entre dans la danse.

« Quand on veut se rassembler, on peut » estimait la semaine dernière Liêm Hoang-Ngoc, lors du lancement de son club des Socialistes affligés qui a, à cette occasion, largement réuni pour un débat sur l’alternative à la politique menée par le gouvernement. Le chemin n’est pas tout tracé, mais les contours se précisent. L’ancien député européen reste sans doute un pas en avant de ses camarades d’Un monde d’avance, l’un des courants du PS, qui, samedi soir, poseront eux la question lors d’un colloque à Paris : « Comment rassembler la gauche ? »

Hors des députés dits « frondeurs » pour certains issus de leurs rangs, leur chef de file historique, Benoît Hamon, étant devenu ministre, désormais de l’Education, est depuis 2012 resté discret pour cause de « solidarité gouvernementale ». La question n’est ainsi pas anodine d’autant qu’elle s’adresse à ceux qui au sein de la gauche contestent, avec plus ou moins de vigueur, le cap libéral du gouvernement dont la majorité s’étiole de plus en plus. Sont ainsi invités à s’exprimer, outre les animateurs du courant comme Henri Emmanuelli, Pierre Laurent (PCF), David Cormand (EELV), Marie-Noëlle Lienemann (Maintenant la gauche), ou encore des initiateurs de « l’appel des 100 » comme le député PS Laurent Baumel.

Dans le même temps, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis essaie, lui aussi, de convaincre, bon gré mal gré, qu’il est possible « de bâtir des convergences minimums » à gauche, son parti compris. « Il faut voir qu’on part de loin », a-t-il reconnu cette semaine avant d’insister : « Il y a besoin de travailler, de discuter. Je ne veux pas fixer un carcan et dire ‘‘voilà le programme du PS’’. » Une attitude que l’exécutif a pourtant adoptée jusque-là. Si après la séquence électorale catastrophique, ces « convergences » sont recherchées à gauche, pour le PCF, comme pour nombre d’autres, elles se jouent autour d’ « une autre politique s’attaquant aux coûts du capital, aux inégalités sociales et à l’hémorragie industrielle », a en retour rappelé Pierre Laurent. Entamée la semaine dernière avec le Front de gauche, la réflexion sur ce « travail d’unité » sera le « plat de résistance » du Conseil national du PCF ce week-end, explique son porte-parole Olivier Dartigolles. Des questions qui devraient également se poser, avec plus ou moins de force, tant au PS qu’à Europe Ecologie-Les Verts qu’au Parti de gauche, dont les instances de directions se réunissent également dès samedi.


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