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En ce 25 mai, la France vit un "choc" (dixit Copé), un "séisme" (Valls, Fabius), une "décomposition absolue de la vie politique" (Bayrou). Le Front de Gauche l’avait prévu mais espérait convaincre une part importante des citoyens français que ses propositions étaient meilleures que celles du Front National. Nous n’avons pas convaincu.
Le Front de gauche réaliserait moins de 7% des voix, sensiblement le même score qu’en 2009, année où il est né de l’association du Parti communiste Français (PCF), du Parti de gauche (PG) et de la Gauche unitaire (GU) et avait fait 6,05% des voix, envoyant quatre eurodéputés à Strasbourg.
"La France est entrée en éruption volcanique et cela commence par une pluie très acide", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, coprésident du PG et tête de liste du Front de gauche dans la circonscription Sud-Ouest, "le Front national en tête est une information suffocante".
"Mon résultat est celui de 2009, donc très décevant, et au-delà le bloc de gauche est à son plancher historique, on n’a jamais été aussi bas", a-t-il déploré.
Le dernier sondage publié ce 20 mai par l’IFOP dans la circonscription Ile de France donne les intentions de vote suivantes :
> Front de gauche : 7%
> EELV : 9%
> PS et PRG : 17%
> Alternative (UDI MODEM) : 10%
> UMP : 21%
> FN : 20%
Cette estimation se base sur les premiers dépouillements de bulletins et non sur des intentions de vote.
Les grandes listes obtiendraient :
FN : 25%
UMP : 20,3%
UDI MODEM : 10%
PS : 14,7%
EELV : 8,7%
Front de Gauche : 6,6%
Debout la République : 3,9%
Nouvelle donne : 3,1%
Le croisement de cette estimation et des premiers résultats définitifs à ma disposition me font penser qu’ils donnent une indication générale assez proche du résultat effectif dans les urnes.
L’ensemble de la gauche ne paraît pas dépasser les 35% soit une débâcle électorale dont les solfériniens portent la responsabilité pleine et entière.
La poussée générale des partis de droite indique bien à quel point la politique menée par le parti socialiste mène toute la gauche, tout le mouvement syndical dans une situation fort difficile.
L’UMP paraît obtenir un bon résuultat. En fait, son score depuis 2009 est en net recul (de 27 à 20%) car une partie de son électorat a glissé vers le FN
Le FN fait un bon résultat qui place toutes les forces à gauche du PS devant un choix de responsabilité : Renforcer l’unité autour du front de Gauche ou valoriser les divisions ?
Les listes Europe Ecologie Les Verts voient leurs résultats s’effondrer. Considérons surtout que leur victoire de 2009 était conjoncturelle.
Le Front de Gauche paraît se maintenir malgré la censure des télévisions, malgré diverses manoeuvres comme au Pontet et malgré la division des municipales. Ceci dit, nous pouvions espérer bien mieux et ce 25 mai va inévitablement ouvrir un débat.
Sud-Ouest
> Front de gauche : 8,9%
> EELV : 11,2%
> PS et PRG : 17,2%
> Alternative (UDI MODEM) : 7,9%
> UMP : 18,8%
> FN : 23,7%
Ile de France
> Front de gauche : 6,6%
> EELV : 9,3%
> PS et PRG : 14,3%
> Alternative (UDI MODEM) : 11,9%
> UMP : 21,3%
> FN : 17,4%
Nord-Ouest
> Front de gauche : 6,3%
> EELV : 7,1%
> PS et PRG : 12,1%
> Alternative (UDI MODEM) : 10%
> UMP : 17,8%
> FN : 32,6%
Sud-Est
> Front de gauche : 5,5%
> EELV : 9,6%
> PS et PRG : 12,2%
> Alternative (UDI MODEM) : 8,5%
> UMP : 21,1%
> FN : 28,9%
Est
> Front de gauche : 5,2%
> EELV : 6,1%
> PS et PRG : 12,8%
> Alternative (UDI MODEM) : 9%
> UMP : 23,7%
> FN : 29,2%
Ouest
> Front de gauche : 5,5%
> EELV : 10,3%
> PS et PRG : 16%
> Alternative (UDI MODEM) : 13%
> UMP : 19,7%
> FN : 18,2%
Centre
> Front de gauche : 8,1%
> EELV : 6,2%
> PS et PRG : 16%
> Alternative (UDI MODEM) : 10,5%
> UMP : 20,5%
> FN : 24,2%
Jacques Serieys, le 25 mai à 20 h20
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