Hamon territorialise l’Ecole de la République

mercredi 30 avril 2014.
 

Avec le décret sur les rythmes scolaires de Vincent Peillon, on croyait avoir tout vu en matière de dislocation façon puzzle de l’Ecole de la République. Mais voilà que dans un entretien au Monde daté du 26 avril, Benoît Hamon relève le gant en annonçant « assouplir pour s’adapter aux expérimentations ».

Non content d’entériner la réforme de son prédécesseur, Benoît Hamon propose plus de différenciations encore entre les territoires et renforce les inégalités entre les élèves, les familles et les territoires !

Demi-journées au choix, regroupement possible des activités périscolaires sur une seule demi-journée, Benoît Hamon fait comme si de telles décisions étaient indépendantes des moyens, des contenus et des savoirs et préfère les déléguer à des projets éducatifs locaux !

Pire, en permettant l’allongement de l’année scolaire à la carte, en rendant variable le nombre d’heures hebdomadaires de cours, Benoît Hamon applique à l’Ecole la flexibilité libérale du temps de travail en annualisant les heures !

Le Parti de Gauche dénonce cette volatilisation du cadre républicain organisée à tous les niveaux par le gouvernement. L’Ecole de la République doit rester nationale et pour nécessaire que soit une réforme des rythmes scolaires, le décret Peillon-Hamon doit être abrogé, négocié et réécrit.

François Cocq, Secrétaire général du Parti de Gauche

Co-auteur de L’école du peuple aux éditions Bruno Leprince (janvier 2012) et Hollande, la République pour cible aux éditions Bruno Leprince (avril 2014)


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