Toulouse Grande manifestation unitaire ce 1er mars 2014

dimanche 2 mars 2014.
 

- A) Appel du Front de Gauche Haute Garonne (Ensemble, GU, PCF, PCOF, PG)

- B) Mélenchon dans la manif « pour le partage des richesses »

B) Mélenchon dans la manif « pour le partage des richesses » (La Dépêche du Midi)

Quelques miliiers de personnes ont défilé hier en ville à l’appel de trois syndicats (CGT, Solidaires, FSU) rejoints par certains partis de gauche pour « un autre partage des richesses ». Prochain rendez-vous le 18 mars pour la défense de la protection sociale.

Les syndicats et la gauche sont de retour… dans la rue à Toulouse. 5 000 personnes (selon les organisateurs), ont défilé hier matin de la place Arnaud-Bernard à la place Esquirol au centre-ville à l’appel de trois syndicats la CGT, Solidaires et la FSU, rejoints par les partis « à gauche de la gauche » rassemblés autour d’un thème d’actualité : « Ensemble, imposons un autre partage des richesses pour gagner le progrès social ».Jean-Luc Mélenchon, comme annoncé hier, est venu apporter son soutienà la manifestation avant de la quitter en cours de route pour rejoindre Auch, nouvelle étape de son tour de France. Sur le trajet du cortège déterminé mais tranquille, animé en musique et danses par les jeunes d’Agitprop du Front de gauche, certains observateurs, fort marris de voir la rue occupée récemment par la droite ou l’extrême droite politique ou sociétale, ne cachent pas leur satisfaction : « Mais le terrain, on ne l’a jamais quitté », répond un militant du Front de gauche.

« Etat providence pour le patronat »

Gisèle Vidallet, secrétaire départementale de la CGT, en tête du cortège syndical, confirme néanmoins : « Nous montrons qu’il n’y a pas que les forces réactionnaires qui occupent la rue. Et nos manifs sont responsables contrairement à celles des fachos. La violence, elle est du côté des réacs et du patronat, pas des salariés qui défendent leur travail ». De travail, justement, il en était question tout au long du cortège, avec les représentants syndicaux et ceux des salariés en première ligne sur le front social haut-garonnais, Mory Ducros, La Poste, EADS, Sanofi, Thalès, Logista… Une liste malheureusement non exhaustive, symbolisée par la banderole très stylisée des intermittents du spectacle. « Le Medef nous veut la peau » tranchait Lalou, comédien, et porte-parole. Gisèle Vidallet, quant à elle, seule oratrice de la manif, s’est fait le porte-voix de tous ceux « à qui on impose des salaires et des pensions de misère, une précarité sans précédent alors que les dividendes des grandes entreprises flambent. 1 000 milliards d’euros de dividendes versés dans le monde, 50 milliards en France ! »

Pour la secrétaire départementale de la CGT, le Pacte de responsabilité entre l’Etat et les entreprises est une provocation : « L’Etat redistributeur et social s’est transformé en Etat providence pour le patronat. Aux salariés de relever la tête pour s’opposer à la feuille de route du Medef ». Sur ce point, Annick Coupet, responsable nationale de Solidaires, a souligné l’importance des plateformes communes : « On y travaille » relève Gisèle Vidallet : « Le 18 mars, FO rejoindra notre mouvement contre la remise en cause de la protection sociale ».

Daniel Hourquebie

A) Appel du Front de Gauche Haute Garonne (Ensemble, GU, PCF, PCOF, PG)

L’UD CGT31 a convoqué l’ensemble des composantes du mouvement social du département (syndicats, partis, associations) le 27 janvier puis le 6 février dernier. Cette proposition vient après diverses initiatives organisées par les syndicats, souvent CGT, FSU, Solidaires, parfois FO sous forme de grèves et de manifestations. Le Front de gauche a pour sa part organisé plusieurs manifestions nationales, la dernière en date le 1er décembre 2013 pour une révolution fiscale.

Aujourd’hui, à l’appel de la CGT, s’ouvre la possibilité de mobilisations communes. C’est urgent ! Depuis la mise en place du gouvernement Ayrault, le rapport de force n’a cessé de se dégrader. Hollande n’a jamais manqué d’afficher sa fermeté à l’encontre des salariés et des syndicats qui luttent. Il a sacrifié la retraite à 60 ans, à l’encontre de ces promesses de campagne, a refusé l’amnistie des syndicalistes, et ne fait rien alors que se multiplient les plans sociaux et les licenciements dans notre département comme dans tout le pays.

Dans le même temps, le gouvernement recule face à chaque offensive patronale ou réactionnaire. Le MEDEF qui a bien conscience des rapports de force, s’attaque au démantèlement de la sécurité sociale. La droite totalement divisée, se refait une santé sur les renoncements du gouvernement. Ses mobilisations nourrissent les prétentions du MEDEF. Il faut donc réagir. Construisons ensemble un rapport de force pour l’emploi et le pouvoir d’achat, contre les suppressions d’emplois et les licenciements décidés par le grand patronat pour financer leurs actionnaires, contre la politique austéritaire du gouvernement et contre les offensives réactionnaires. Ces deux combats n’en font qu’un.

Lors de nos rencontres, les organisations syndicales ont proposé un calendrier de mobilisation dont la première étape fut le 6 février, journée de grève et de manifestations, qui constitue une première étape encourageante. D’autres initiatives sont d’ores et déjà prévues :

- le 24 février pour une conférence autour du coût et surcoût du capital ;

- le 1er mars pour une nouvelle journée de manifestation pour une autre répartition des richesses et contre le coût du capital.

D’autres dates sont en cours de discussion. Ces initiatives sont salutaires. Nous sommes déterminés à nous mobiliser largement pour y contribuer. Nous invitons l’ensemble de la gauche qui ne se retrouve pas dans les choix gouvernementaux à y participer et plus largement tout le monde du travail et de la création pour refuser, en lien avec les entreprises en lutte, les plans de licenciements ou de suppressions d’emplois qui se succèdent dans la département ou nationalement. Nous pensons nécessaire que se multiplie ce type d’initiative. L’heure est grave, et la réalisation d’un front large et unitaire est indispensable pour la construction d’une alternative à gauche.

Front de Gauche 31 - Ensemble, GU, PCF, PCOF, PG.


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