6 février : Ensemble contre l’austérité, le chômage et le pacte de responsabilité

jeudi 6 février 2014.
 

A) Appel intersyndical

Le monde de la finance, ennemi proclamé du candidat Hollande le temps d’une campagne, s’affirme, aujourd’hui, comme le principal allié du Président Hollande contre les salarié-e-s, les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi.

En effet, après le pacte européen budgétaire, le pacte de compétitivité, le président de la république franchit un nouveau palier avec le pacte de « responsabilité ». Il assume aujourd’hui clairement ses orientations en faveur du patronat et conduit, ouvertement, une politique libérale.

Pour un autre partage des richesses

Oui, l’argent existe pour donner des perspectives à la jeunesse et à l’ensemble des salariés de notre pays. Il doit être utilisé pour relancer l’emploi, augmenter les salaires et les pensions, développer les services publics.

Il serait mortifère d’espérer une quelconque relance sur le dos des populations alors que près de 80% des citoyens de notre pays connaissent déjà des fins de mois difficiles.

Le soi-disant « coût du travail » sert d’alibi aux politiques d’austérité et masque celui, réel, du capital qui a un impact exorbitant (en 30 ans le montant des dividendes a été multiplié par 36 quand la masse salariale ne l’était que de 4,5) sur l’activité économique, l’environnement et notre modèle social.

Réduire aujourd’hui le rôle de l’Etat et le niveau de protection sociale ne peut qu’assécher la redistribution sociale et mettre à mal le « vivre ensemble ».

Nous appelons à une réforme fiscale car il faut en finir avec cette fiscalité qui favorise les riches et tolère 80 Mds € de fraude fiscale.

Cette réforme doit être fondée, sur une réelle justice sociale. Elle est plus urgente et nécessaire que jamais.

B) 6 FÉVRIER 2014 - TOUTES LES RAISONS DE REVENDIQUER (CGT)

Les motifs d’insatisfaction et les raisons d’exprimer notre mécontentement ne manquent pas. Nul besoin de catalogue pour illustrer les réalités de nos conditions de vie et de travail dégradées. La peur de perdre son emploi et l’angoisse de l’endettement figurent en tête des préoccupations des salariés en cette fin d’année 2013…

Les richesses créées par notre travail doivent prioritairement servir à la réponse aux besoins sociaux, à la création d’emplois de qualité, à la revalorisation du Smic, à la hausse des salaires pour vivre mieux et permettre une relance de la croissance par la consommation des ménages.

C’est pourquoi la CGT propose, le plus unitairement possible, de porter ensemble nos exigences en matière de salaires, d’emplois, de conditions de travail, de protection sociale, de service public, le 6 février 2014, sur les lieux de travail, les territoires et les professions et, partout en France.

MANIFESTONS ENSEMBLE !

La parution des chiffres du chômage du mois de novembre 2013 constitue un marqueur de l’échec de la politique du gouvernement. Car, non seulement, la courbe du nombre de demandeurs d’emplois en fin d’année 2013 ne s’est pas inversée comme le candidat Hollande l’avait promis, mais elle est repartie à la hausse (voir communiqué CGT du 26 décembre 2013).

La mise en œuvre législative de l’accord sur la sécurisation de l’emploi, la contraction des dépenses publiques, le refus de favoriser la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires et pensions ou encore le nouveau cadeau de 20 milliards d’euros fait aux entreprises et aux actionnaires au travers du Crédit d’impôt compétitivité emploi, financé par la hausse de la TVA au 1er janvier 2014 n’ont fait qu’empirer la situation des salariés actifs, retraités et des privés d’emplois.

Dans ce contexte où les plans sociaux se multiplient, où de plus en plus de salariés se retrouvent exclus du travail, où les inégalités se creusent, où la pauvreté progresse, le Patronat et Gouvernement vont toujours plus loin et veulent encore plus.

Les libertés elles-mêmes sont mises à mal. Le parquet général de Lyon a choisi le dernier jour de l’année pour faire appel du jugement du tribunal correctionnel qui avait relaxé nos cinq camarades de Roanne. Le Gouvernement s’apprête à supprimer les élections prud’homales.

Les vœux présidentiels, au lieu d’être un moment de rassemblement et du vivre ensemble ont encore marqué une étape supplémentaire dans le choix, désormais clairement assumé de favoriser les marges des entreprises et les dividendes des actionnaires.

Dans le prolongement du vote de la réforme des retraites en fin d’année 2013 et de la décision sous pression du patronat d’ouvrir sans délai ni négociations préalables les magasins de bricolage le dimanche, le Président de la République s’est engagé à accélérer, au nom de la sacro sainte compétitivité, la baisse du coût du travail pour les entreprises, la baisse des dépenses publiques, la déréglementation et la transformation du modèle fiscal et social français.

Ce qui bride l’activité économique et provoque le chômage, c’est le coût exorbitant du capital. Ils veulent encore l’alourdir pour les salariés. Au contraire, nous avons besoin d’augmentations générales des salaires. C’est socialement juste et dynamisant pour l’activité économique.

C) Tous ensemble, le 6 février contre le libéralisme, pour une alternative

Appel Front de Gauche

Le 6 février, les salariés se mobilisent pour l’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires, contre les politiques d’austérité et le pacte de responsabilité annoncé par François Hollande le 14 janvier. Le Front de gauche appelle les salarié-es, les sans-emploi et les retraités à soutenir ces manifestations et à y participer.

Hollande fait la politique du Medef

Le Président de la République accélère les choix politiques qui, partout en Europe, depuis de longues années, ont imposé misères et régressions aux populations. On ne sortira pas ainsi de la crise provoquée par le libéralisme. François Hollande avait promis l’inversion de la courbe du chômage ; celui-ci continue d’augmenter. Avec le pacte de responsabilité, les cadeaux au MEDEF continuent. En proposant la fin des cotisations familiales patronales, il a répondu à une vieille exigence de classe du MEDEF et fait un nouveau cadeau de 30 milliards au patronat après les 20 milliards du CICE. On connaît les résultats de cette politique : les dividendes ont été multiplié par 7 en 20 ans.

La part des profits dans la richesse nationale ne cesse d’augmenter. Dans le même temps, pas un emploi n’a été ainsi créé, des dizaines de milliers de salariés ont été jetés à la rue. Les contreparties exigées ne relèveraient que de négociations de branche que le Parlement est sociale nationale !

C’est une attaque profonde, un dynamitage en règle du modèle social et républicain français.

Moins de droits pour les salariés

Cette attaque contre nos vies se déroule simultanément à des atteintes aux droits des salariés. Après le refus de l’amnistie sociale, le parquet général de Lyon fait appel de la relaxe prononcée par le tribunal correctionnel envers les 5 militants syndicalistes de Roanne.

Le gouvernement envisage de supprimer les élections prud’homales et Michel Sapin ministre du travail annonce qu’il étudie l’abaissement des seuils de représentativité syndicale dans les entreprises ; encore une atteinte aux droits des salarié-es pour répondre à à une ancienne revendication du Medef !

C’est le peuple qu’il faut entendre

Les salarié-es ont raison de se mobiliser contre ses nouvelles atteintes à leur vie et à leurs droits. Ce n’est pas en augmentant les dividendes des actionnaires que l’on créera de l’emploi, que l’on renforcera notre protection sociale ou le pouvoir d’achat. Pour changer la donne il faut inverser les logiques actuellement à l’œuvre.

L’accélération libérale assumée du gouvernement trouble et révolte tous ceux qui ont le cœur à gauche. Le Front de gauche s’oppose à cette politique Il est déterminé à rassembler pour combattre le pacte de responsabilité présidentiel et pousser en avant une alternative utile socialement et écologiquement soutenable.

Parti Communiste Français - Parti de Gauche - Gauche Unitaire - Ensemble - République et Socialisme - Parti Communiste des Ouvriers de France

D) Appel de la CFTC a la grève le 06 fevrier 2014

Le gouvernement a adopté fin 2013 plusieurs lois qui aggravent l’austérité pour tous les Français (retraites, action publique, budget 2014)… Après la semaine d’action unitaire dans la fonction publique, en décembre 2013, le gouvernement demeure sourd aux revendications des personnels territoriaux, notamment en matière salariale.

Les organisations syndicales de fonctionnaires CFTC, CFDT, CGT,CGC, FAPT, FSU, Solidaires et UNSA s’inquiètent des annonces de François Hollande sur le Pacte de responsabilité et le volet des 50 milliards d’euros de baisse de la dépense publique pour 2017.

Les syndicats soulignent que des années de RGPP et de restrictions budgétaires ont conduit à des suppressions massives d’emploi, à des restructurations de services, à la dégradation des conditions de travail des agents comme à la qualité des services.

Cette nouvelle annonce ne peut que nous inquiéter car l’objectif chiffré des économies budgétaires à atteindre prend le pas sur la redéfinition du rôle à donner à notre Fonction publique qui doit répondre aux besoins de notre pays.

Les syndicats réaffirment notamment que la fonction publique est source de richesses. Ils se rappellent aux bons vœux du Premier ministre, comme ils l’ont déjà fait unitairement ces derniers mois, pour demander d’ouvrir des négociations afin de mettre fin à quatre années de gel des rémunérations et à revaloriser les salaires de tous les agents de la fonction publique. À ce jour, nous n’avons toujours pas de réponse de sa part.

Il faut passer à l’offensive !

C’est ce que proposent la CFTC et les organisations syndicales CGT, CFDT , CGC, FAPT, FSU, Solidaires et UNSA en organisant le jeudi 6 février une journée nationale d’actions, de grèves et de manifestations partout en France pour nos salaires, l’emploi public et privé, nos retraites, notre protection sociale, notre statut dans la fonction publique.

La FNACT-CFTC appelle l’ensemble de ses structures syndicales à la grève le jeudi 6 février 2014.

LA CFTC-PM structure syndicale de la FNACT-CFTC invite les policiers municipaux a se mettre également en grève comme actuellement le font les sapeurs-pompiers professionnels


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