Congrès PGE 14 décembre 2013 "Le refus d’une image brouillée", Intervention de Martine Billard

vendredi 20 décembre 2013.
 

Le libéralisme est à l’œuvre dans toute l’Europe pour faire reculer les droits des travailleurs, casser les protections sociales conquises par des décennies de luttes et réduire les États à leur plus simple expression afin de permettre au capital mondialisé de réaliser des profits toujours plus élevés basés sur l’exploitation des travailleurs et le saccage de la planète.

Ces politiques sont menées par tous les gouvernements de l’Union, de droite comme socio-démocrates. D’ailleurs les sociaux-démocrates dirigent ou participent à 17 gouvernements soit les deux-tiers des gouvernements de l’Union.

Les peuples voient peu de différences entre les politiques des uns et des autres. En France, nous sommes en train de vivre une telle situation.

François Hollande et le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault mènent une politique d’austérité et adoptent les mêmes lois qu’ils refusaient sous la droite comme le report de l’âge de départ à la retraire à 66 ans ou encore la possibilité pour les patrons de licencier plus facilement, sans compter la politique fiscale au profit des plus riches et au détriment des classes populaires. Les discours sur l’environnement sont immédiatement contredits par les actes. La politique de chasse aux immigrés est la même que sous la droite. De plus François Hollande entraîne la France dans une politique belliqueuse. Cette politique est rejetée par la majorité de la population. Ainsi le Front de Gauche a réuni 100 000 personnes dans la rue le 1er décembre contre la hausse de la TVA au 1er janvier.

Dans ce contexte de crise économique, sociale et démocratique, l’extrême-droite prolifère avec ses discours racistes et xénophobes.

Aussi la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples.

C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie.

Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.

Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France.

Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique.

C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE.


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