Coup de tonnerre à Metz à moins de 5 mois des municipales : les adhérents messins du Parti communiste ont décidé à une écrasante majorité (89,5% des suffrages exprimés , près de 70% des adhérents ayant pris part au scrutin) de ne pas s’allier au premier tour à la liste socialiste menée par le maire sortant Dominique Gros.
Pourtant 4 élus communistes font actuellement partie de la majorité municipale ; mais les tractations entre le PS et le PCF , qui se sont poursuivis jusqu’à hier soir n’ont pas permis d’aboutir à des propositions concrètes et à un compromis sur des points sensibles comme la municipalisation de la gestion de l’eau. Le Parti socialiste a bien tenté d’ultimes propositions mais elles ont été jugées trop floues et trop conditionnelles.
Le débat a été tendu mais le résultat final est sans appel . Jacques Maréchal, conseiller municipal sortant , avouait « Je n’ai pas le souvenir de tels débats à propos des municipales , c’est la preuve que nous arrivons à maturité » . Malgré cette décision, le Parti Communiste et le Front de Gauche gardent l’optique finale de faire gagner la gauche à Metz . Mais en faisant liste à part, ils démontrent qu’une alternative est possible à gauche avec l’espoir qu’un bon score puisse infléchir la politique tiède de la majorité actuelle si elle était réélue.
Ce faisant , les militants adressent aussi un message fort à l’attention de leur état major parisien accusé parfois de vouloir l’union dès le premier tour à tout prix avec les socialistes.
Pour le Front de Gauche , le plus dur commence : affiner leur projet (dont l’un des points sera la gratuité des transports scolaires ) et monter une liste . Qui la dirigera ? Evidemment , tous les yeux se tournent vers Jacques Maréchal . Comme il le dit lui même « A bientôt pour de nouvelles aventures ! »
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