EXISTE-T-IL UN PROBLEME ROM ?

mardi 1er octobre 2013.
 

La réponse est bien évidemment non !

Imaginons un instant que l’on réponde oui !... Quelle en est la signification ? Simplement qu’il existe, chez les Roms, une spécificité qui rend cette population incompatible avec le reste de l’humanité.

Quelle serait la nature de cette spécificité ? Pour répondre, nous n’avons pas trop le choix. En effet, vu sa globalité puisque touchant l’ensemble d’une population, elle ne peut-être que de nature biologique, congénitale, génétique. Autrement dit, les Roms seraient une population particulière qui génétiquement serait orientée vers le crime, le délit, le vol, la rapine et serait fondamentalement asociale. De là à en conclure qu’il s’agit d’une race particulière, voire d’une sous humanité dont il faut se méfier et qu’il faut exclure, il n’y a qu’un pas qui, à une autre époque a été franchi, pour les Roms, les Tziganes, les homosexuels et les Juifs.

Dire aujourd’hui qu’il y a un « problème Rom » correspond à une autre époque à dire qu’il y avait une « question Juive ».

On sait où mène ce genre de conception.

Il est aujourd’hui dramatique et terriblement dangereux que le discours politicien, par des raccourcis aussi aberrants que scandaleux, en arrive à accréditer la thèse de l’existence d’un « problème Rom ». Dés lors, tous les dérapages sont possibles, et l’on sait par expérience, qu’en période de crise, de désarroi de l’opinion publique et d’impuissance des politiciens à répondre positivement aux aspirations de celle-ci, les processus qui peuvent s’enclencher, même s’ils sont insignifiants au départ, peuvent aboutir à des catastrophes.

Le Front National – sans véritable programme politique, économique et social - qui surfe gaillardement sur tous les soubresauts et désillusions provoqués par la crise, pas du tout gêné par l’utilisation d’arguments irrationnels, jette de l’huile sur le feu et oriente l’opinion publique sur une voie chaotique et sans issue. Sa démagogie, qui a besoin de boucs émissaires, n’a qu’un seul objectif : le pouvoir.

D’autres partis politiques, bien incapables de résoudre les véritables problèmes qui sont sociaux et d’intégration, se laissent entraîner dans cette logique dangereuse. La proximité des échéances électorales ne peut que relancer les surenchères démagogiques et les dérapages…

Nous savons par expérience historique qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir… Soyons vigilants.

Patrick Mignard

24 septembre 2013


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