Hollande : I’M A POOR LONESOME PRESIDENT !*

lundi 16 septembre 2013.
 

Après plus de 15 mois de mandat, François Hollande montre une saisissante et parfaite amnésie sélective.

Point positif confirmé par son entourage médical, son oreille droite fonctionne à merveille, nous voilà rassuré. En effet, il ne suffit que de reprendre ses derniers actes pour se rendre compte que ce que patronat veut, MEDEF obtient ! Quelle terrible déception pour l’électorat de gauche qui espérait tant ce « changement, c’est maintenant ! ». Au lieu de susciter l’espoir, il crée du découragement, pire, de la résignation. Le pouvoir PS discrédite à grandes envolées exécutives et législatives ce qu’un gouvernement de gauche devrait apporter à l’intérêt général.

Référence au plan international, le tissu social français subit une politique de déliquescence déjà bien entamée par son prédécesseur, régime des retraites en tête. Mais cela ne suffit pas, les solfériniens poursuivent leur œuvre de malfaisance en s’attaquant désormais aux déductions fiscales accordées aux familles et maintenant aux étudiants. Pierre Gattaz, nouveau patron des patrons, se frotte les mains puisque c’est le ministre du budget, Pierre Moscovici, en personne, qui lui a annoncé la « bonne nouvelle ».

La souffrance populaire est exacerbée par ces décisions ; une stratégie exclusive au service de la finance et du patronat. Le peuple français constate, avec amertume, que les grandes manœuvres pratiquées sous la droite persistent. Malgré les gesticulations médiatiques et verbales d’un Arnaud Montebourg, les entreprises continuent le bradage de l’outil de travail installé sur notre sol. Dernier exemple en date, non content de supprimer une centaine d’emplois en vue d’une délocalisation en Pologne, un groupe américain, propriétaire de la marque Waterman, demande, ni plus ni moins, à 6 salarié-e-s du site de Malissard dans la Drôme de former les salariés polonais qui vont récupérer cette activité. Où sont les défenseurs du « made in France » ? Que fait notre ministre du redressement productif et, plus généralement le gouvernement ? Pour le moment, RIEN !

Notons encore comment le président de la république s’embourbe dans « l’affaire » syrienne. Va-t-il donner le feu vert à une intervention militaire française ou pas ? Que va-t-il trouver à faire de plus pour prouver son allégeance aux américains, espérant ainsi avoir leurs faveurs lors d’une éventuelle et condamnable construction du grand marché transatlantique ? La surdité n’excuse et n’explique pas la crédulité.

François Hollande n’a pas été élu pour faire ça ! L’aspiration de toutes celles et ceux qui souffrent de ces politiques rétrogrades et antisociales exprimait plus de justice sociale, de décisions en faveur du monde du travail, des jeunes, des retraités, des plus démunis. Malheureusement, au lendemain du 6 mai 2012, elle a été trahie. Les propositions progressistes de campagne ont vite déserté l’Elysée et Matignon.

Le Parti de Gauche, le Front de Gauche, avaient alerté l’électorat au cœur ancré à gauche que, donner une majorité absolue au parti solférinien ne règlerait pas dans leurs intérêts les problèmes auxquels le pays et les français-e-s sont confronté-e-s. Les faits prouvent que nous avions tristement raison. Mais, pour autant, faut-il tomber dans la résignation, le rejet de la politique ? Non, ce serait la pire erreur à faire. Ce choix conduirait au retour inévitable de la droite, ou pire, la victoire de l’extrême droite. Nous savons par expérience de quoi ces gens sont capables et leur redonner les rênes du pouvoir n’amènera que nouvelles amertumes et désillusions.

Dans 6 mois, des échéances électorales vont avoir lieu et revêtiront une importance sans précédent. Redoutées par le pouvoir actuel et la droite, elles seront à la disposition des français-e-s pour envoyer un message d’espoir, de colère et choisir une voie résolument à gauche, un programme qui met l’humain au centre des décisions. Que ce soit aux travers des municipales des 10 et 17 mars, ou des européennes du 25 mai prochain, les bulletins de vote des listes d’alternance à l’austérité aux municipales, comme ceux des candidat-e-s du Front de Gauche seront à votre disposition. Chaque voix pour ces listes exigera une autre orientation politique, fidèle aux valeurs de la gauche, refusant tout accord ou compromis avec des gens de droite pour répondre aux attentes populaires, en n’ayant pas peur d’affronter la finance et le patronat.

Le Parti de Gauche, le Front de Gauche, sont prêts à gérer le pays à tous les niveaux, là où le peuple français lui donnera mandat pour agir en son nom. La solution n’est pas dans l’abstention, le vote PS ou à droite. Les français-e-s n’ont pas la mémoire courte, ce serait leur faire injure. A elles, à eux de faire ce qu’il faut dans les luttes sociales et en 2014 pour que : « le changement, ce soit vraiment maintenant ! »

* Je suis un pauvre président seul (allusion à la chanson de Lucky Luke)


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