La méthode Valls décryptée en 5 points

dimanche 25 août 2013.
 

Devant les caméras ou dans les travées du pouvoir, Valls singe les deux mamelles du sarkozysme des premières années : conservatisme décomplexé et hyperactivité médiatique. Le cocktail a déjà permis une première fois de scintiller dans l’ombre d’un président “corrézien”. Décryptage.

En politique, les plus revanchards lâchent souvent tout haut ce que le microcosme a pris l’habitude de murmurer. A la question d’un journaliste du JDD : “Avez-vous le sentiment que Manuel Valls en fait trop cet été ?“, le sénateur François Rebsamen, ex-concurrent de Valls à l’Intérieur, a rétorqué : “Disons qu’il sait être au service de sa popularité. C’est sa méthode et visiblement elle lui réussit plutôt bien.“ Voile à l’université, révoltes en banlieue, camps de Roms, SDF et désormais sabotage de la réforme judiciaire de sa collègue Christiane Taubira, décryptage de cette fameuse “méthode” Valls.

1. Rapporter au président

Mardi, Le Monde a révélé une note rédigée par Manuel Valls, le 25 juillet dernier, à l’attention de François Hollande. L’objet : saper la réforme de la procédure pénale impulsée par Christiane Taubira.

La garde des Sceaux s’est dite “surprise” par le fond autant que par la forme. Elle a eu le ministre de l’Intérieur au téléphone le 29 juillet, a “bu un verre” avec lui à Matignon le 31 juillet pourtant : “A aucun moment, le ministre de l’Intérieur n’a saisi ces deux occasions pour m’informer de la teneur de cette lettre“, relève la ministre.

Outre la demande d’arbitrage réclamée auprès du président de la République sans informer sa propre collègue, il y a une divergence de fond. Deux visions s’affrontent – notamment – sur la façon de réguler la surpopulation des prisons (au 1er juillet 2013 : on comptait 68 569 détenus pour 57 320 places). Du côté du ministère de la Justice, on souhaite repenser la peine en évitant l’enfermement systématique induit par les peines planchers. Du côté du ministère de l’Intérieur, on propose de bâtir plus de prisons.

Dans une interview à Libération, Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature (classé à gauche) a dénoncé “les dangers d’une stratégie qui faisait de la loi pénale un vecteur de communication politique, au risque de provoquer un débat passionnel et irrationnel“. Et d’insister : “il reproduit en cela les méthodes de l’ancien gouvernement, alors même que nous les dénonçons“.

2. Se positionner avant la sortie des rapports

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3. Une com’ à l’épreuve du réel

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