Pourtant, plus encore que l’endroit où l’on habite, n’est-ce pas la somme correspondante au Revenu Minimum d’Insertion qui devrait poser problème ? Qui peut légitimement croire que l’on peut se réinsérer dans la société de consommation avec si peu d’argent ?

Alors, au lieu de resoudre réellement le problème de la faiblesse des minima sociaux la majorité UMP cherche à se défausser en introduisant une variable géographique au RMI. Il ne faut pas fouiller très loin pour comprendre ce processus.

Jean Puech ne peut pas dénoncer l’échec de l’acte II de la décentralisation mis en place par sa majorité qui a transféré au département la compétence de gérer le budget social du RMI. Alors pour réduire sa propre facture, Jean Puech estime sans doute que, dans le riant département de l’Aveyron, un RMIste peut vivre avec bien moins de 440,86€. Après la médecine, la justice, la police, voici la solidarité à deux vitesses.

Bienvenue dans l’Aveyron, vous la verrez, nous la verrons et si vous êtes RMIstes, allez plutôt en région parisienne car vous toucherez un peu plus.

Voilà un bel exemple de répartition de la population selon leur revenu accompagné d’un souci de respect de la mixité sociale.

Stéfane Alberny ( bureau PRS 12)