Conférence internationale sur les changements climatiques (2) Protéger l’environnement de la planète nécessite une action internationale concertée et coordonnée

lundi 5 février 2007.
 

La première étude scientifique globale du changement climatique est parvenue à la conclusion que les modifications de l’atmosphère, les océans, les glaciers et les calottes polaires montrent "sans équivoque" que la planète est en train de se réchauffer et que les activités humaines y contribuent de façon certaine, annonce aujourd’hui le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a conclu hier que les récentes avancées dans la modélisation du climat et la collecte et l’analyse de données permettent aux scientifiques d’avancer avec un "très haut niveau de confiance" (au moins 9 chances sur 10) que les activités humaines sont la cause du réchauffement climatique, indique un communiqué publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le rapport a été rendu hier public à Paris où se tient depuis lundi une conférence sur le changement climatique.

Le rapport, qui est le premier d’une série de quatre qui seront publiés cette année, confirme aussi que l’accroissement notable des gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O) depuis 1750 est le résultat d’activités humaines.

Les quantités de dioxyde de carbone et de méthane dépassent de loin les niveaux préindustriels remontant à 650.000 ans.

Les experts estiment qu’un doublement des gaz à effet de serre par rapport au niveau préindustriel causerait un réchauffement de 3 degrés Celsius en moyenne, avec une fourchette de 2 à 4,5 degrés.

Un réchauffement encore plus important aurait été enregistré si les émissions de particules polluantes et d’autres aérosols n’avaient pas compensé l’impact des gaz à effet de serre, principalement en reflétant les rayons solaires vers l’espace, souligne le rapport.

Les experts préviennent que le réchauffement sera marqué par des extrêmes de température, y compris par des vagues de chaleur, de nouveaux schémas de passage des vents, des sécheresses aggravées, des précipitations plus importantes dans d’autres régions, la fonte des glaciers et des glaces de l’Arctique, ainsi que l’accroissement du niveau des mers.

"Si ces conclusions sont préoccupantes, les décideurs sont maintenant armés des dernières données disponibles pour répondre à ces nouvelles réalités", a affirmé Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM. 

Ce dernier a aussi rappelé que la montée du niveau des mers était inexorable au cours des prochains siècles.

"Les implications du réchauffement climatique dans les prochaines décennies pour notre économie industrielle, pour les réserves en eau, l’agriculture, la diversité biologique et même la géopolitique" sont massives, a prévenu pour sa part Danielle Mitterrand.

"Dans notre vie quotidienne, nous prenons des mesures contre des dangers bien moins probables que les changements climatiques, qui affectent le futur de nos enfants", a rappelé un responsable du GIEC.

Hier soir, Ban Ki-moon, le Secrétaire Général de l’ONU, avait menacé : "le réchauffement climatique sape les efforts de la communauté internationale pour lutter contre la pauvreté et peux aussi compromettre la paix et la sécurité internationale".


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