Débrayages dans la plupart des sites de Renault

vendredi 25 janvier 2013.
 

Des débrayages ont eu lieu mercredi 23 janvier dans la plupart des sites du groupe Renault, à l’appel de plusieurs syndicats qui dénoncent le "chantage" exercé "depuis le début" par la direction dans les négociations en vue d’un accord de compétitivité.

Des débrayages ont eu lieu dans la matinée sur les sites de Cergy (53 salariés), Cléon (405), Douai (26), Flins (385), au technocentre de Guyancourt (250), au Mans (190), à Sandouville (275), à la Fonderie de Bretagne (50) et Sovab (103), selon des chiffres fournis par la direction de Renault. Les équipes de l’après-midi devaient également débrayer sur ces sites.

A Flins, usine emblématique de Renault, plusieurs centaines de salariés de l’usine PSA d’Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, se sont joints à quelque 500 salariés de Renault pour des prises de paroles et un déjeuner commun. Cette action s’est déroulée dans le calme.

Après l’annonce de 7.500 suppressions d’emplois d’ici à fin 2016 (8.260 postes, selon les syndicats) qui doivent être négociés dans le cadre d’un accord de compétitivité, la direction de Renault a demandé, mardi, un gel des salaires en 2013 en échange de l’attribution de nouvelles productions venant de partenaires. Mais, selon les syndicats, elle a menacé de fermer deux sites en France si le projet d’accord de compétitivité n’était pas signé, ce qu’a démenti la direction. De nouveaux débrayages sont prévus le 29 janvier, à l’appel de la CGT, de la CFDT, et de FO.

Menace de fermer deux sites en France en cas d’absence d’accord de compétitivité : démentie hier par la direction mais qui aujourd’hui juge la fermeture de sites "inéluctables". Des fermetures de sites "seraient inéluctables" à défaut d’un accord de compétitivité entre la direction de Renault et les syndicats, selon un document de la direction dont l’AFP a pris connaissance mercredi. Ce document, remis mardi aux représentants du personnel et qui comprend les propositions de la direction concernant cet accord, précise qu’"à défaut, l’engagement de ne pas fermer de sites ne pourrait être tenu et des fermetures de site seraient inéluctables".


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