Rapport Gallois, Programme du Capital

samedi 24 novembre 2012.
 

La compétitivité c’est le dumping social

Les électeurs votent, les experts rédigent la feuille de route du gouvernement !

C’est ainsi que fonctionne la « démocratie » à la mode bourgeoise. Cette introduction peut être paraître exagérée, voire caricaturale. Mais c’est bien la morale qui s’impose après la publication du rapport sur la compétitivité confié au grand patron et grand commis de l’État Louis Gallois (1). Les trois grands thèmes vitaux de ce rapport pour le capital sont :

Réduire le coût du travail

Épuiser la terre

Entente cordiale capital-travail

1) Réduction du coût du travail ou disparition de la Sécurité sociale

Le point central sur la compétitivité est le transfert massif de la part « patronale » des cotisations sociales vers l’impôt (TVA et/ou CSG). Pour l’instant, François Hollande a choisi le crédit d’impôt pour le capital compensé par la réintroduction de la TVA « sociale ». Si l’on s’en tient à cela on passe à côté de l’essentiel. En effet, la quintessence du rapport Gallois est la vieille revendication du MEDEF, à savoir la suppression de la cotisation sociale avec comme conséquence la disparition de la Sécurité sociale. Cette dernière, dont l’esprit est anticapitaliste (2), constitue le dernier grand service public et représente une manne financière considérable pour les rapaces de la finance.

Cela fait une trentaine d’années que les gouvernements successifs œuvrent à la diminution des salaires soit par la limitation du salaire net soit par la réduction des cotisations sociales. Pour illustrer note propos voici quelques faits toujours en faveur du capital : 1979 gel de la cotisation vieillesse (retraite), 1984 gel de la cotisation santé, 1993 gel de la cotisation chômage, 2001 c’est au tour des retraites complémentaires du privé (Agirc & Arrco). A cela il faut ajouter les exonérations de cotisations qui ont augmentées de façon vertigineuse : 1,9 milliard pour l’année 1992, 30,7 milliards pour l’année 2008.

Dans Le Monde diplomatique de novembre 2012, Christine Jakse note que depuis 1982 – date du tournant de la rigueur opéré par tous les partis de gauche – c’est la bagatelle de 1 500 milliards d’euros que le rentier-actionnaire a siphonné dans la poche du salarié-contribuable (3). Ce dernier est désormais sommé de raquer une seconde fois sous prétexte qu’il faudrait payer la dette « publique ».

Par les temps qui courent où tous les serviteurs de l’idéologie dominante (personnel politique, bureaucrates syndicaux, experts, journalistes, intellectuels de cours) sont partis en croisade contre le coût du travail, il n’est pas inutile de rappeler cette évidence : ce n’est qu’en apparence que le capital paye le travail. La réalité est décrite ainsi par Friedrich Engels : « Recherchons maintenant avec quoi le capital paie ces salaires »équitables ». Naturellement, avec du capital. Mais le capital ne produit aucune valeur. En dehors de la terre, c’est le travail qui est l’unique source de richesse. Le capital n’est pas autre chose que le fruit du travail accumulé. Il s’ensuit que les salaires des ouvriers sont payés avec du travail. » (4)

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