Contre le TSCG, aucune bonne raison de ne pas manifester le 30 septembre  ! NPA

lundi 1er octobre 2012.
 

À quelques jours de la manifestation unitaire contre la ratification du traité européen – TSCG ou pacte budgétaire – nous voulons convaincre chacunE d’être présentE dimanche 30 septembre à 13 h 30 place de la Nation et répondre à toutes les mauvaises raisons de ne pas y participer.

Il y a déjà beaucoup de textes européens, un de plus ne change rien. FAUX

Depuis le Traité de Maastricht en 1992, en passant par le Pacte de stabilité et de croissance, puis le Traité de Lisbonne, le Pacte de réforme structurelle, puis de «  l’euro plus  » et encore de «  stabilité et de croissance renforcé  »… les textes ont imposé les critères de convergence (déficit inférieur à 3 % du PIB, dette inférieure à 60 % du PIB) avec des injonctions toujours plus sévères pour supprimer les «  rigidités du marché du travail  », stimuler la compétitivité, stimuler l’emploi, «  rendre le travail plus attractif  » et «  réformer les retraites  ». Mais avec la règle d’or, il s’agit d’une interdiction absolue du déficit quasi constitutionnelle assortie de sanctions et de mécanismes de correction automatiques. C’est vraiment un cran de plus à la camisole de l’austérité qu’il est impossible de laisser passer sans réagir.

C’est une diversion qui détourne de la lutte contre la politique patronale. FAUX

C’est un seul et même combat qui doit se mener contre les licenciements, contre l’austérité et contre le traité. L’austérité à perpétuité, les attaques frontales contre les salariéEs et l’ensemble des classes populaires sont les réponses des classes dominantes européennes afin de conjurer leur crise en nous la faisant payer. Le traité en est la mise en œuvre par les institutions de l’Union européenne et les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Le traité a été renégocié et amélioré par Hollande. FAUX

Il n’en est rien, le traité est exactement celui qui a été établi par Sarkozy et Merkel. Le Plan de relance européen qu’Hollande prétend avoir imposé, ne change rien sur le fond. Les 120 milliards d’euros d’investissements annoncés consistent en réalité pour moitié en un «  redéploiement  » de fonds déjà programmés pour être dépensés d’ici 2014 et il n’y a aucune garantie, bien au contraire, que l’argent débloqué ne serves pas à grossir les profits à coup de grands projets inutiles.

Cela ne sert à rien. FAUX

Certes la ratification du Traité est plus que probable puisque Hollande refuse de la soumettre à un large débat public et s’apprête à obtenir une majorité avec l’UMP. Mais la façon dont elle sera votée à l’Assemblée nationale et au Sénat n’est pas indifférente. Plus nombreux et nombreuses seront les parlementaires du PS ou d’Europe écologie-les Verts à voter contre avec ceux du Front de Gauche et moins ce vote sera légitime, surtout si au même moment une opposition massive de dizaines de milliers de manifestantEs se retrouve dans la rue.

C’est la manifestation du Front de Gauche. FAUX

L’annonce unilatérale de J.L. Mélenchon au mois d’août pouvait entraver la construction unitaire de la riposte. Heureusement, aujourd’hui, dans les régions comme nationalement, la manifestation est appelée et préparée par un large regroupement d’associations comme Attac et la Fondation Copernic, d’organisations syndicales – Solidaires, FSU, des unions départementales et fédérations CGT…, de partis. L’appel unitaire reprend les objectifs communs contre la ratification du traité et plus globalement contre l’austérité.

Manifester contre le traité, c’est manifester contre l’Europe. FAUX

Nous manifestons contre le traité au nom d’une Europe solidaire, sociale et écologique. Combattre la prise de pouvoir de la BCE et du FMI contre les peuples, c’est affirmer notre solidarité avec les manifestantEs en Grèce, en Espagne, au Portugal qui se dressent contre les plans qui leurs sont imposés par l’Europe des capitalistes aux service des capitalistes. Le refus du TSCG ouvrirait sans aucun doute une crise politique en Europe. Une telle crise est indispensable car il n’y aura pas de modification en douceur de l’orientation de la construction européenne sans la mobilisation conjointe des peuples.

SalariéEs, jeunes, retraitéEs, chômeurs et chômeuses, féministes, écologistes, altermondialistes, nous avons toutes et tous au moins une bonne raison de refuser ce traité et d’exiger sa non-ratification. La manifestation du 30, les cadres unitaires mis en place pour sa préparation peuvent et doivent aider à construire la résistance à l’austérité qui se concrétisera dans le budget qui sera débattu dans quelques jours.

Olivier Besancenot, Christine Poupin et Philippe Poutou


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