"Si Bernard Arnault s’en va, au revoir. Mais sa fortune et ses moyens, ils appartiennent à ceux qui les ont produits par leurs efforts" (J-L Mélenchon)

mercredi 19 septembre 2012.
 

1) Jean-Luc Mélenchon : les "riches" comme Bernard Arnault sont "des parasites" (Nouvel Obs)

Le co-président du Front de gauche a jugé le comportement du président de LVMH "vexant" et "humiliant".

C’est bien connu, Jean-Luc Mélenchon n’a pas la langue dans sa poche. Cette fois, c’est Bernard Arnault qui en fait les frais. Le co-président du Front de gauche n’a en effet pas du tout apprécié les dernières déclarations du président du groupe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH) qui a dit vouloir demander la nationalité belge. Jean-Luc Mélenchon a immédiatement réagi en expliquant dimanche que "les riches" qui, comme Bernard Arnault, voulaient s’installer à l’étranger, étaient des "parasites". Il a par ailleurs ajouté au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro : "C’est très vexant ce qu’il fait. J’ai regardé son argumentaire : il dit que c’est parce qu’il va faire des placements sensibles. C’est humiliant pour nous Français, pour nous Européens. La liberté de circulation des capitaux est totale en Europe [...] C’est humiliant pour les Belges. Qu’est-ce que c’est que ce Belge de circonstance qui va avoir une nationalité uniquement pour faire de l’argent ? Moi, je serais belge, ça me vexerait à mort", avant de se demander si "quand on a quarante milliards d’euros de fortune, comme c’est la cas de [Bernard Arnault] […] il n’y a pas une limite ?"

Jean-Luc Mélenchon est allé encore plus loin dans ces déclarations en allant jusqu’à affirmer que les riches "n’ont pas leur place" dans l’éco-socialisme auquel ils aspire. Il a ainsi expliqué que "chez nous, nous avons l’habitude de ça. Les riches, les importants, les puissants n’ont d’autre patrie que l’argent. Ils n’aiment pas leur patrie, ça suffit. Ces gens sont des parasites, voilà ce qu’ils sont. Et donc, dans l’éco-socialisme auquel nous aspirons, ils n’ont pas leur place". Et de conclure : "Donc s’il s’en va, au revoir. Mais sa fortune et ses moyens, ils appartiennent à ceux qui les ont produits par leurs efforts".

2) Casse-toi, riche con (titre en une de Libération)

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3) Bernard Arnault : "une lâche trahison" (PCF)

Le patron de l’empire du luxe LVMH, Bernard Arnault, première fortune de France et d’Europe et quatrième fortune mondiale, veut quitter la France. Il a peur des conséquences d’une réforme fiscale touchant les plus hauts revenus... Lui a qui a pleuré dans les jupes du Premier ministre sur le "projet de taxation à 75%", qui se révèle bien en deçà des annonces du candidat Hollande, a entamé une démarche officielle pour obtenir la nationalité belge. Cette lâche désertion fiscale est bien misérable. En 1981, il avait choisi les Etats-Unis pour trois ans : monsieur Arnault est donc coutumier du fait.

Proche de Nicolas Sarkozy et pape de l’ultralibéralisme, il prouve s’il en était encore besoin que le capital et le profit n’ont pas de patrie. Seul compte son intérêt personnel et non la sempiternelle "compétitivité" des entreprises françaises, principal prétexte patronal aux blocages de salaires, licenciements boursiers et casse des droits sociaux. La fuite fiscale, ne l’oublions pas, a toujours fait la réussite de LVMH. Il est temps de sanctionner ce type de comportements qui coûte à la France de 80 à 100 milliards d’euros par an, d’après la commission sénatoriale ad hoc qui a rendu son rapport en juillet.

Voilà où sont l’intérêt et l’enjeu de la compétitivité de nos entreprises : il faut mettre hors d’état de nuire des dirigeants irresponsables et cupides.

4) Bernard Arnault : expropriation ! (Lutte Ouvrière)

Bernard Arnault gagne 10 millions par an au titre de président de son groupe de luxe LVMH et 200 millions de revenu du capital. D’où vient cet argent si ce n’est du travail de milliers de salariés !

Il a bâti sa fortune grâce aux aides publiques.

C’est le gouvernement Fabius qui lui a mis le pied à l’étrier en lui faisant le cadeau du groupe Boussac, puis les commandes de l’Etat français, les subventions, les cadeaux en tout genre ont continué ce qui lui a permis d’avoir sur son compte en banque, 35 milliards d’euros. 35 milliards, c’est plus que n’en cherche aujourd’hui le gouvernement !

On nous parle de « capitaines d’industrie », on nous dit qu’ils font beaucoup pour le pays. Mais il y a une chose et une seule qui compte pour eux : leur portefeuille, leur fortune et leurs milliards. Et quand le gouvernement veut, au nom des « sacrifices partagés », les faire un peu contribuer, les voilà qu’ils menacent de partir ! Eh bien, je dis : expropriation !

Qu’il parte, bon débarras, mais on garde tout, jusqu’au dernier centime d’euro !

Nathalie Arthaud


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