Lienemann et Hamon présenteront un texte pour le congrès du PS et appellent à un référendum sur le traité européen

mercredi 5 septembre 2012.
 

Chers amis socialistes,

le congrès socialiste est engagé, certains voudraient qu’il soit un non évènement : motions unique, nouveau (elle) premier(e ) secrétaire coopté (e ). Pour ma part, je crois essentiel qu’en ce début de quinquennat, le PS débatte des conditions à réunir pour assurer le succès et la pérennité de la politique de changement et de l’exercice du pouvoir par la gauche.

C’est dans cet esprit qu’avec de nombreux autres signataires nous avons déposé une contribution intitulée : « le temps de la gauche » et nous vous appelons à nous rejoindre en signant cette contribution www.le.tempsdelagauche.fr

Pourquoi une contribution ?

- Nous avons besoin d’un congrès ouvert. Nous ne pouvons pas imaginer un congrès taisant des différences d’approches, cadenassant les débats, et organisant la cooptation des responsables nationaux, fédéraux , locaux. C’est une certaine idée du rôle et du fonctionnement du PS alors que nous sommes désormais au pouvoir qui se joue.

- Il serait étonnant d’écrire dans des textes que nous voulons un parti de débats, de proposition, pas un parti godillot, et faire le chantage à l’unité, au rassemblement unanime pour éviter le vote des militants sur des textes différents. Un parti fort est un parti ou la démocratie s’exprime pleinement.

- L’unité n’est pas l’uniformité. Quand des enjeux de pouvoirs opposent nos dirigeants, ils jugent légitime les affrontements, quand il s’agit de confronter des idées sans querelles sur les personnes, les mêmes brandissent le spectre de la division. Une synthèse politique réalisée après un vote sur des positions différentes est meilleure qu’un accord a priori gommant les éventuels désaccords. Qui traversent souvent notre électorat aussi !

Les primaires n’ont pas affaibli notre candidat, un congrès pluraliste n’affaiblira ni le PS, ni le gouvernement. C’est lorsqu’il y a des enjeux démocratiques que les militants comme les citoyens s’intéressent et participent.

- Il n’y a pas d’un côté ceux qui seraient pour le gouvernement et les autres contre. Le soutien au gouvernement se construit et doit s’entretenir en lien étroit avec nos militants et le peuple de gauche qui attend légitimement des changements et une amélioration des conditions de vie pour le plus grand nombre et singulièrement le monde du travail et celles et ceux qui sont percutés par la crise, le chômage, la précarité. Le socle c’est la mise en œuvre des 60 propositions de François Hollande mais notre parti doit présenter désormais une stratégie de sortie de crise et l’engager. C’est aussi de cela que nous devons débattre.

- C’est maintenant que certains choix, certaines réformes, certaines orientations doivent être engagés. Car avec l’expérience et l’analyse de nos difficultés politiques passées nous savons que beaucoup se joue au début du quinquennat. Ce congrès sera donc important car le prochain viendra après les municipales, les européennes qui auront inéluctablement des conséquences politiques majeures.

- L’histoire s’accélère. la gravite et la profondeur de la crise mettent en tension nos sociétés, ont de terribles conséquences pour les peuples. Un parti c’est aussi un lieu où se prépare un combat pour des valeurs, contre des idéologies dangereuses et un rapport de force culturel, social et politique contre le capitalisme financier, la mondialisation libérale, les forces de l’argent. Le PS doit permettre à ses adhérents et aux citoyens d’être acteurs du changement. Le congrès doit engager une rénovation profonde des pratiques et de la vie politique.

C’est pourquoi notre contribution veut mettre en débats des choix importants que nous jugeons essentiels pour la réussite de la gauche, le succès aux élections et l’inscription dans la durée de l’exercice du pouvoir comme de la transformation sociale.

« Le temps de la gauche » ; un constat, une volonté.

Nous avons choisi « le temps de la gauche » parce nous ne pensons pas que la victoire de François Hollande et aux législative n’est venue que du rejet de Nicolas Sarkozy. Il y a une attente de gauche, de justice sociale, d’égalité, de volontarisme retrouvé.

Le temps de la gauche aussi parce que nous refusons le fatalisme, le découragement entretenu. Nous vivons une crise d’une extrême gravité, qui entraîne un sentiment d’incertitude, de défiance et de fragilité généralisée. Dans les périodes de grands désordres, d’instabilité, de menace sociale, tout peut basculer : le pire n’est pas exclu, mais le meilleur est possible. La tâche de la gauche française est tout à la fois d’éviter le pire et de promouvoir une véritable stratégie de sortie de crise, de reprendre la marche du progrès social pour engager le pays et l’Europe vers le meilleur.

Après le grand cycle du libéralisme triomphant, doit venir le temps de la gauche !


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