Voeux 2007 à la presse de Marie George Buffet

mercredi 24 janvier 2007.
 

Mesdames, Messieurs,

Tout d’abord, merci d’avoir répondu à mon invitation pour ce moment traditionnel des voeux.

Souvent, il s’agit d’un moment de pause, un moment d’interrogation, aussi. Un moment où l’on se projette dans l’année qui vient pour lui donner sens.


Cette année, les cérémonies de voeux ne ressemblent pas à celles des années précédentes. Pour moi aujourd’hui, vous l’aurez compris, ce n’est pas un arrêt sur image. Je suis en campagne, vous le savez. Et le sens de mon action pour l’année est tout trouvé : mener la bataille tambour battant pour battre la droite et réussir à gauche à l’occasion des élections qui viennent.

J’ai le sentiment que 2007 est l’année des possibles, que rien n’est figé et tout à construire, que les hommes et les femmes de ce pays ont soif d’avenir.


2007, on en parle depuis longtemps, si longtemps. Et honnêtement, on ne sait plus trop où l’on en est de cette année 2007. Cela fait même des années que, pour certains, le feuilleton des élections présidentielles a démarré avec les candidats présumés à la candidature. Et puis, à peine commencée, l’année s’emballe et on a presque le sentiment de se retrouver à 48 H du second tour, sans que le débat ait eu lieu. Ce régime politique, cet espèce de monarchie présidentielle a des conséquences étonnantes sur le calendrier ! Comme si le temps était aussi bouleversé que le climat.

Mais, à vrai dire, 2007 ne fait que commencer. Et je veux prendre le temps de vous présenter en cette nouvelle année, mes meilleurs voeux de bonheur, de santé, pour vous et vos proches. Cette année, pour vous comme pour nous sera chargée. Je vous la souhaite riche en débats, en analyses, en démocratie. Je vous la souhaite pleine de rebondissements et d’inattendus. Et je pense, vous me permettrez cette intrusion, qu’une dynamique populaire qui bouscule à gauche pourrait très sérieusement en faire partie, comme ce fut le cas lors du référendum.

Ces voeux, je les adresse aussi, à l’ensemble de vos collègues. L’année dernière fut encore une année difficile pour votre profession. Des journalistes sont tombés en faisant simplement leur métier. Je pense à Anna Politkovskaïa, assassinée à l’automne. D’autres ont été emprisonnés, nous rappelant combien ce métier, par sa capacité à interpeller, à révéler, est l’un des plus beaux qui soit lorsqu’il fait appel à l’intelligence, lorsqu’il donne à voir de la pluralité des idées, lorsqu’il donne à voir des futurs possibles.

Permettez-moi d’adresser, plus particulièrement, des voeux de prompt rétablissement à Didier François, correspondant à Libération, blessé par balles à Gaza fin décembre.

Je le dis avec d’autant plus de force qu’il n’est pas besoin d’aller au bout du monde pour constater combien la liberté de la presse et de l’information est menacée.

La concentration de la presse nationale et régionale ne cesse de grandir. La mainmise de grands groupes financiers sur l’ensemble des médias, de groupes souvent liés à l’industrie de l’armement, souvent des clients du pouvoir en place, interpelle tous les démocrates. Cette proximité entre les patrons de presse et le pouvoir explique l’absence de débat constatée ces derniers mois. Ces entorses au pluralisme sont pourtant largement rejetées par les Françaises et les Français, et par beaucoup de journalistes.

Vous le savez, de nombreuses personnes en France sont prises d’une nouvelle maladie, la sondagite. Cela m’atteint parfois aussi, il en est un qui m’a semblé intéressant, en le prenant avec les pincettes nécessaires, celui qui évoquait justement le traitement médiatique de la campagne. Ainsi, une récente étude indique que 16% à peine des personnes interrogées pensent que les médias proposent un traitement équilibré de la campagne. 95% pensent que Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy bénéficient d’un traitement privilégié. 88% jugent que ce n’est pas normal. Il faut entendre cela, cet appel à ce que notre campagne soit aussi un moment de grande vitalité du débat démocratique. Disant cela, il ne s’agit pas simplement de se renvoyer la balle mais de travailler chacune et chacun à faire de la chose publique l’affaire des hommes et des femmes, pleinement. Et je sais pour cela, là où je suis avoir encore beaucoup à accomplir. C’est d’ailleurs le sens premier de ma candidature.

Je sais que des débats se mènent dans les rédactions. Je sais que beaucoup d’entre-vous souhaitez soustraire les titres auxquels vous tenez de la moindre dépendance à l’égard du pouvoir, mais aussi de ces perfusions qu’imposent d’encombrants actionnaires.

C’est un combat difficile. Pour notre part, nous avons fait des propositions précises sur l’avenir de la presse et des médias. Nous les porterons durant cette campagne et, ainsi, nous signifierons que nous sommes à vos côtés.

Notre pays est en situation de grande urgence sociale et démocratique. Une immense souffrance se fait ressentir. Ses réalités se multiplient. L’année a commencé par la lutte de sans-logis ; la crise du logement touche des millions de nos concitoyens. Au Val Fourré, des gens vivent, dans la France de 2007,sans chauffage, je l’ai constaté la semaine dernière encore. A ma permanence, voici quelques jours, j’ai reçu une femme, qui malgré un CDI vit à l’hôtel : son salaire est trop bas pour avoir un toit.

Peut-être que cette année médiatique se poursuivra en évoquant l’avenir de notre industrie, frappée de plein fouet par la « concurrence libre et non faussée ». A Sandouville, des hommes m’ont dit qu’ils ne pourront aller jusqu’à 60 ans, tellement la chaîne les a usés. Dans l’automobile, le chômage technique fait perdre deux mois de salaires aux ouvriers, toujours pour augmenter les dividendes des actionnaires. Peut-être, enfin, interrogera-t-on - pourquoi pas au vingt heures -, cette jeune fille que j’ai rencontrée, qui travaille chez un équipementier, et qui m’a raconté que sur 500 salariés, il y avait 300 intérimaires, dont elle, malgré tous ses diplômes.

Donnera-t-on la parole, également, à cette personne âgée qui m’a expliqué samedi : « pour la première fois, j’ai dû aller au Resto du coeur, ma pension ne me permet plus de vivre » ?

Voilà ce que j’ai vu et entendu, ne serait-ce que la semaine dernière. Il faudra bien que tout cela se dise, se sache, se voie. Et il faudra bien que cela puisse se traduire en politique. C’est la réalité. C’est la France d’aujourd’hui. La précarité pénètre tous les domaines de la vie avec une froide violence, elle tire le pays en arrière.

Et il faudrait trouver normal qu’un pays aussi riche que la France accepte un tel retour en arrière ? Où sont dans le débat actuel les propositions, les politiques qui permettent de faire face et de redonner place à la vie ? Cette précarité, nos luttes, le siècle dernier l’ont fait reculer. Aujourd’hui, elle a repris le dessus, simplement parce que les responsables politiques ont fait le choix de céder à une mondialisation, à une Europe, celles de l’argent roi, celles de la finance. La colère de millions de nos concitoyens, qui est aussi la mienne, elle vient de loin.

Alors l’actualité médiatique et débat politique sont-ils, seront-ils à la hauteur ? Quelque part, je me dis que, au-delà de l’élection, c’est le principal enjeu. Notre démocratie va-t-elle encore descendre de quelques marches, dans un soi-disant débat politique fait de petites phrases, de show médiatiques à la porte de Versailles ou sur la muraille de Chine ? Ou va-t-elle trouver une force nouvelle par un grand débat populaire, citoyen, sur la politique dont on a besoin pour enfin répondre aux attentes populaires.

Oui, je fais le voeu que ces campagnes présidentielle et législatives soient vraiment utiles et contribuent effectivement à l’amélioration de la vie des Françaises et des Français.

Je fais donc le voeu que l’on parle vraiment des moyens qu’il est nécessaire de mettre en oeuvre pour enfin vivre mieux.

Mais, me dira-t-on, il faut traverser des épreuves pour aller vers la modernité... La modernité, est-ce l’allongement de la durée de travail et la suppression totale de la retraite à 60 ans ? Non ! Moi, je propose de garantir le droit à la retraite. Parce que je défends un choix de société : quand on a travaillé toute sa vie, oui, on doit avoir droit à un temps de repos, un temps de retraite, où l’on donne différemment de soi aux autres et à la société, où l’on profite de ce temps si court qu’il nous est donné de vivre. La communauté d’hommes et de femmes que nous sommes peut et doit permettre cela. Cela a été possible aux heures les plus dures de notre histoire, au moment où notre pays était à reconstruire et ce ne le serait plus ? Balivernes. L’argent de nos retraites s’est envolé vers d’autres cieux, il circule entre les mains d’actionnaires frénétiques et destructeurs. Je veux mener sur les retraites une politique de courage et poser le problème du financement par la cotisation des revenus financiers, une nouvelle assiette de cotisations pour les entreprises.

Et le travail... La valeur travail. Toujours plus de travail. Mais quel travail, dans quelles entreprises, avec quelles conditions, quels salaires, quels droits ? Toujours plus de sacrifices pour les salariés, à en faire des kleenex exposés au moindre rhume des marchés financiers. Toujours travailler plus pour gagner moins. Est-ce vraiment ainsi que l’on défend le travail ? Non, on défend ainsi le capital, la finance, les profits, les dividendes, les multinationales, les banques, pas le travail.

Moi, je veux une autre conception du travail. Un travail qui prend une juste place dans les vies, un travail comme un droit. Il faut éradiquer le chômage, lutter sans concessions contre la précarité imposée à tant de jeunes salariés, ne plus accepter les temps partiels et les salaires partiels imposés à tant de femmes, mettre en place une sécurité d’emploi et de formation !

Quelle mesure annonce le candidat Sarkozy pour défendre le travail ? Baisser encore l’impôt sur les sociétés, afin d’accroître les revenus financiers. Cette litanie libérale, toujours la même, n’est pas très neuve. Si les mots changent, sa grande hypocrisie, ont bien perduré. Quel mépris pour l’ouvrier et l’ouvrière des Ardennes auxquels il est allé présenter son sourire. Après avoir mené pendant cinq ans une politique de fer, le voici qui fait mine de découvrir que la France ne ressemble pas à Neuilly sur Seine. Il aurait « changé » : c’est l’histoire du loup qui se déguise en agneau... Et pourquoi pas la fracture sociale, tant qu’il y est ! Au diable les tours de passe-passe !

Ils sont beaux les prétendus défenseurs du peuple, qui l’assassinent dès qu’ils en ont l’occasion. Voyez Le Pen, en vérité défenseur des milliardaires de son rang, qui demande que l’on supprime l’indemnisation du chômage en même temps que l’impôt sur le revenu ! Il y en a assez des non-dits et des arnaques, j’attends que l’on débatte et que chacun assume la réalité de ses positions. Aux autres candidats, je demanderai d’accepter la confrontation. Et c’est le courage qui guidera mes propres pas. Je parle du courage de n’avoir plus pour seule contrainte, en politique, que de chercher à rendre meilleure la vie de nos concitoyens, quitte à contrevenir aux dogmes du libre marché, quitte à rentrer en conflit avec l’Union européenne ou l’OMC. Je parle du courage de répondre, enfin, à cette urgence sociale qui grandit chaque jour dans le pays, en lançant, par exemple quatre chantiers de lutte contre cette précarité, comme je le propose.

Le débat monte, actuellement, sur la question de la fiscalité. C’est à ce propos que j’ai entendu le ministre du budget dire qu’un prof en fin de carrière ou qu’un conducteur de train gagnaient plus de 4000 € par mois. Je comprends mieux pourquoi il juge secondaire d’augmenter le pouvoir d’achat moyen des Françaises et des Français. J’aimerais cependant lui rappeler que les deux tiers des salariés gagnent moins de 1500€ par mois, et que peu d’entre eux habitent le 16ème arrondissement. C’est pourquoi il est vital d’augmenter au plus vite les salaires, les pensions et les minima sociaux, en commençant par le SMIC. Et personne ne peut se satisfaire d’une augmentation perverse des heures supplémentaires. Ce sont les 35 premières heures de travail de la semaine qu’il faut revaloriser. Il faut un Grenelle des salaires. Pour en revenir à l’impôt, si j’ai bien compris ce qui se dit, l’économie française ne se remettrait pas d’une hausse des impôts que pourraient payer les contribuables les plus riches. Depuis cinq ans, ils ont été exonérés sans relâche. Alors oui, pour l’école, pour la justice, pour la sécurité et la police, les impôts de ces contribuables aisés devront augmenter. Et il faudra une refonte totale de la fiscalité, claire, simple, efficace, capable d’aller chercher l’argent inutile pour le rendre utile. Une refonte qui tendra à la suppression de la TVA, taxe la plus injuste et pourtant la plus lucrative.

Parmi les sujets qui font débat, vient également celui du droit opposable au logement. Il faut quand même se rappeler que les maires ayant pris des arrêtés anti-expulsions ont été traînés devant les tribunaux par ce gouvernement. Et pour un véritable droit opposable, il faut construire des logements, il faut une vraie politique de lutte contre la spéculation. Il faut des moyens. Nicolas Sarkozy est-il crédible sur le sujet avec les quelques dizaines de logements sociaux que compte sa ville et avec les ventes massives de logements publics organisées par le département dont il est le président. Je lui propose donc de lancer immédiatement, là où il en a la possibilité, la construction de plusieurs milliers de logements sociaux. Par effet d’entraînement, nous pourrons rapidement atteindre l’objectif de la construction de plus de 600 000 logements sociaux sur cinq ans, accessibles à l’immense majorité des salariés, des jeunes et notamment des étudiants. Et je propose, également, d’interdire immédiatement les expulsions locatives, les coupures d’eau, d’électricité et de gaz.

Ce samedi, les enseignants défileront dans les rues. Ils n’en peuvent plus de voir leurs efforts anéantis par les coupes sombres et des politiques incohérentes dépourvues d’ambition. Ils veulent une école de la réussite pour tous. Ce sont des milliers de postes que la droite a supprimés ces dernières années. Et Nicolas Sarkozy a encore proposé dimanche de réduire le nombre de fonctionnaires. Le projet de la droite pour l’école, c’est 50 élèves par classe ! Proposons plutôt de réduire encore les effectifs, avec un enseignant en capacité d’aider et de suivre chacun de ses élèves ! Aussi, l’Etat devra augmenter son budget pour l’école jusqu’à 7% du PIB. Je m’y engage. C’est là que commencent la liberté, l’égalité et la fraternité. Et proposons en même temps des allocations et de nouveaux droits pour les jeunes. Une égalité, dont je dois vous dire qu’elle n’est toujours pas au rendez-vous entre hommes et femmes. Et c’est d’ailleurs pourquoi je porterai, durant cette campagne, un discours vraiment féministe, contre les violences faites aux femmes, contre les inégalités persistantes au travail, en politique... La loi cadre élaborée par les féministes devra être inscrite dans l’urgence.

Depuis cinq ans, le droit à la santé a lui aussi subi d’inquiétants reculs et le service public de la santé a connu des coupes franches. Une certaine idée du progrès. Une nouvelle proposition est venue dans le débat : favoriser l’automédication. L’idée est excellente pour l’industrie pharmaceutique. Mais depuis de nombreuses années, la sécurité sociale a mené des campagnes de prévention acharnées contre l’automédication, la médecine du pauvre qui ne soignera jamais que les profits de l’industrie pharmaceutique. Comment peut-on laisser passer des idées aussi irresponsables sans réagir, alors même que l’on est porte-parole d’un candidat, comme l’est le ministre de la santé ? Je propose de créer une sécurité sociale universelle à 100% qui n’exclut personne de l’accès aux soins, et de faire contribuer les revenus financiers au financement de la sécurité sociale. Sur cette question comme sur beaucoup d’autres, il y a besoin de mener des combats politiques d’ampleur européenne, internationale. Il y a besoin de proposer d’autres logiques, il y a besoin de changer radicalement le cours des choses. La gauche ne peut pas renoncer à défendre les droits humains, elle ne peut pas renoncer à mener le combat de la transformation sociale, elle ne peut pas se plier aux logiques libérales qui finissent par tout emporter sur leur passage. Non, il ne peut pas y avoir dans notre pays ceux qui peuvent se payer un bon médecin et ceux qui se soignent en parapharmacie ; ceux qui vivent et ceux qui meurent. C’est là l’enjeu du débat de l’élection à venir. Vivre ou survivre ? Vivre mieux, c’est cela que je veux proposer aux hommes et aux femmes de ce pays.

Je n’ai pas choisi de brosser avec vous l’ensemble des propositions que je porte au nom de la gauche populaire et antilibérale. J’ai choisi de m’incrire dans l’actualité. Mais dans tous ces domaines, où les uns et les autres, s’avancent, se rétractent, clarifient dans un sens, puis dans un autre, je veux dire qu’une fois l’ambition et le projet de société connu, la crédibilité se juge aux moyens mis en oeuvre. Vous m’avez déjà entendu le dire, mais c’est pour moi essentiel. Pour demain, il y a besoin d’argent, de démocratie vraiment participative et d’action internationale. Changer la fiscalité, le crédit et les politiques monétaires, changer les institutions, changer l’Europe et la BCE, changer l’intervention de la France dans le monde et inventer d’autres alliances et d’autres horizons.

De toutes mes forces, avec celles et ceux qui se reconnaissent dans la gauche populaire et antilibérale, avec beaucoup de militantes et de militants engagés dans les collectifs antilibéraux, je vais mener le combat de la présidentielle. Je vais porter tout ce que nous avons construit ensemble dans les collectifs. Je ne me résignerai pas à la bipolarisation dévastatrice que l’on veut nous imposer et qui a déjà produit tant de dégâts. Depuis vingt ans, les politiques menées ne répondent pas aux attentes. Oui, il y a d’autres possibles et nous ne sommes pas contraints à une société où l’Etat a pour projet principal de faire régner l’ordre. Nous ne sommes pas contraints à une société dominée par les considérations de quelques grands argentiers. Je suis en campagne pour remettre l’espoir à l’ordre du jour. L’espoir d’une société où l’on vit à plein.

Autour de la table des candidats, certains veulent tellement que « tout se passe bien », qu’on se demande s’ils ne veulent pas surtout qu’il ne se passe rien. Qu’ont ils à proposer comme projet commun, comme aventure sociale qui rende belles nos vies mêlées ? Oui, pour cela, il faut du courage. C’est ce courage que je souhaite présent dans le campagne, c’est le courage d’une gauche qui retrouverait enfin sa raison d’être. C’est le courage d’une gauche de responsabilité et de combat.

Ces deux termes sont pour moi comme deux inséparables. L’un sans l’autre n’a pas de sens.

La gauche doit être portée au pouvoir, elle doit être responsable et avoir l’objectif de rassembler une majorité de Françaises et de Français. Mais dans le même temps, rien ne sera possible, au pouvoir, sans le courage de faire tomber les Bastilles libérales qui sont à l’origine de toute cette mal-vie. Toute autre posture ne conduirait qu’à l’impasse. Pendant toutes ces années, on m’a beaucoup demandé entre les deux ce que j’allais choisir. Je choisis les deux, ai-je répondu inlassablement, et je vois que j’ai fini par convaincre que cela était cohérent. Un mouvement est à l’oeuvre dans notre pays et dans le monde pour reconstruire cette gauche dont nos peuples ont besoin. Ce n’est pas l’affaire d’un jour, mais j’ai le sentiment que c’est ce sillon-là qu’il faut creuser, et déjà, ces derniers temps, beaucoup de chemin a été fait. C’est dans cet état d’esprit, que j’ai entrepris de mener cette bataille.

Cette nouvelle voie à gauche, nous pouvons l’ouvrir dès cette année. Parce que ce changement ne pourra se faire par une participation active à ce débat que tous et toutes demandent, je compte mener une campagne de rencontres et de débat, avec l’ambition de rassembler toutes celles et ceux qui, après avoir voté non au projet de constitution européenne, voudraient aujourd’hui voter oui au changement. Oui, ce chantier du rassemblement, tous mes actes y contribueront.

C’est là, au plus près du quotidien des Françaises et des Français, que je vais porter l’ambition de la gauche populaire antilibérale jusqu’à ce qu’elle soit majoritaire. C’est là, que j’espère vous rencontrer souvent. Je vous le dis, avec mes amis, mes camarades, avec tous ceux et celles qui veulent que ça change, nous allons créer l’évènement ! Permettez-moi de vous renouveler pour 2007, mes voeux de bonheur pour vous et vos proches.

Je vous remercie.


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