17 juin 2012 La gauche triomphe, hécatombe à droite : les 10 points à retenir des législatives

samedi 23 juin 2012.
 

Le PS obtient la majorité absolue seul, l’UMP subit un gros revers, le FN envoie deux élus à l’Assemblée... Ce qu’il faut retenir du second tour des élections législatives, qui a eu lieu dimanche 17 juin.

1/ La gauche majoritaire, majorité absolue pour le PS seul

Avec 346 sièges, contre 226 pour la droite parlementaire, la gauche obtient une confortable majorité à l’Assemblée, qui se situe dans la fourchette haute des précisions de premier tour.

Mais c’est surtout au sein de ce groupe de gauche que se situe la - relative - surprise du second tour : le PS obtiendrait finalement seul la majorité absolue, avec 300 sièges, soit 11 de plus que le nécessaire. En ajoutant les partis associés que sont le MRC et le PRG, cette majorité se monte à 315 sièges pour les socialistes, qui n’auront pas à composer avec leurs alliés de gauche, parfois turbulents, pour gouverner.

Malgré ce bon résultat, la gauche n’obtient toutefois pas assez de voix pour totaliser 3/5e des sièges au Congrès (Assemblée et Sénat réunis), nécessaires pour pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, comme par exemple le droit de vote des étrangers aux élections locales. Au Sénat, la gauche détient 177 sièges ; il lui fallait obtenir 378 sièges à l’Assemblée (pour atteindre 555 parlementaires).

2/ Hécatombe de personnalités à droite

L’UMP voulait limiter la casse. Le parti dirigé par Jean-François Copé subit un gros revers. De nombreuses personnalités UMP sont battues, dont plusieurs sarkozystes, notamment ceux qui se sont engagés dans la campagne de Nicolas Sarkozy.

Parmi eux, l’ancien ministre de l’intérieur, Claude Guéant, s’est incliné à la surprise générale face au dissident UMP, Thierry Solère dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine où il était parachuté. L’ancienne ministre, Nadine Morano, qui avait lancé un appel aux électeurs FN dans l’entre-deux-tours, a également été battue. Valérie Rosso-Debord et Guillaume Peltier, très actifs pendant la campagne présidentielle, ont connu le même sort.

Deux autres échecs de poids sont à signaler dans les rangs de l’UMP : celui de l’ancienne ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, ou encore du secrétaire général adjoint de l’UMP, Hervé Novelli. A l’UMP, une des seules bonnes nouvelles de la soirée vient du côté d’Henri Guaino. L’ex-plume de Nicolas Sarkozy gagne son siège à l’Assemblée.

3/ Le FN envoie deux élus à l’Assemblée

On avait évoqué jusqu’à une centaine de triangulaires. Au final, le FN n’a pu en provoquer qu’une vingtaine, et il n’a réussi à envoyer que deux élus à l’Assemblée, pour la première fois depuis 1997 : Marion Maréchal-Le Pen, élue à Carpentras, et qui devrait, à 22 ans, devenir la benjamine de l’Assemblée ; et l’avocat Gilbert Collard, soutien récent de Marine Le Pen, élu dans le Gard. On peut ajouter à ces deux élus le maire d’Orange, Jacques Bompard, même s’il n’est pas membre du FN mais de son propre parti, la Ligue du sud.

Marine Le Pen, qui a frôlé l’élection à Hénin-Beaumont et conteste le résultat au vu du faible écart (118 voix) qui la sépare du socialiste Philippe Kemel, a souligné les "scores spectaculaires" obtenus par sa formation. La candidate FN, qui avait présenté une "liste noire" de 8 candidats à faire battre, peut se féliciter d’être parvenu à en faire éliminer la moitié, dont Jack Lang dans les Vosges.

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4) Les écologistes réussissent leur pari

5/ Royal est nettement battue à La Rochelle, Lang perd dans les Vosges

6/ L’échec de Bayrou signe celui du MoDem

7/ Le Front de gauche à la peine

8/ La droite populaire perd la moitié de ses membres

9/ Les ministres du gouvernement tous réélus

10/ La gauche crée la surprise chez les Français de l’étranger


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