Législatives : débat entre Mélenchon et Le Pen sur un faux tract diffusé par le FN

mercredi 6 juin 2012.
 

A une semaine du premier tour des élections législatives, France 3 Nord-Pas-de-Calais a organisé samedi 2 juin à partir de 11h30 un débat entre les candidats dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Le face-à-face entre Marine Le Pen (Front national) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), était particulièrement attendu et a donné lieu à de vifs échanges.

Vidéo du débat Le Pen/Mélenchon : Cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge)

Marine Le Pen n’a pas nié - le brandissant même à l’antenne - que son camp était à l’origine du tract représentant Jean-Luc Mélenchon sur fond blanc et vert, avec la phrase "il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb", un appel à voter Mélenchon et une phrase rédigée en caractères arabes. "Les électeurs ont besoin de savoir que M. Mélenchon est un immigrationniste fou, a-t-elle affirmé. Il n’y a pas de fausse photo, la phrase a été prononcée, M. Mélenchon est pour la régularisation des clandestins. Les pleurnicheries de chochottes, je trouve ça pathétique."

"Vous avez fait un petit tract et vous vous êtes fait serrer, vous et vos gorilles qui les diffusez ! s’est exclamé le candidat du Front de gauche. On a le droit d’avoir un débat sur l’immigration, c’est une phobie de Marine Le Pen. Dans la circonscription, il y a moitié moins d’immigrés que dans le reste du pays et deux fois plus de chômage."

"Si j’avais voulu faire ça en secret, je n’aurais pas envoyé mes 100 militants en plein jour", a répondu Mme Le Pen, qui avait promis d’autres tracts. "Vous êtes stupides, toute cette équipe. (...) Nous ne pouvons plus avoir d’élection honnête si chacun d’entre nous se met à éditer des tracts avec le portrait de l’autre, a poursuivi M. Mélenchon. Je ne suis pas un immigrationniste fou, c’est vous qui commencez à dérailler dans cette affaire."

"JE SUIS CHEZ MOI PARTOUT"

Interrogé sur son "parachutage" dans la circonscription, M. Mélenchon a affirmé : "Nous sommes tous parachutés, il y a là des enfants de parachutistes, 92 nations sont représentées dans la circonscription. Comme Français, je suis chez moi partout."

Marine Le Pen a estimé qu’il lui était "facile de se dégager de ce qui a pu se faire dans le passé." "M. Mélenchon, vous assumez d’être parachuté, c’est bien, et vous avez été accueilli par des gens qui ont des responsabilités dans des affaires", a-t-elle ajouté.

Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’il ne se situait pas dans une position d’"opposition systématique". "Je n’ai pas signé le programme socialiste, je défendrai mon programme à l’Assemblée nationale mais jamais je ne voterai une motion de censure qui fera tomber un gouvernement de gauche", a-t-il affirmé.

Les deux candidats se sont accrochés sur la question du retour à la retraite à 60 ans. M. Mélenchon a tenu à "[rappeler] à Marine Le Pen que son père était contre la retraite à 60 ans et que c’est la gauche qui l’a acquise". "Ca fait plaisir de vous voir maintenant mitterrandiste, Mme Le Pen", a-t-il ajouté. "Vu son passé, certainement pas", lui a rétorqué la candidate du FN.

Pour continuer la lecture de l’article, cliquer sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.lemonde.fr/politique/art...


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message