"L’austérité enfin, n’est plus une fatalité"

mardi 8 mai 2012.
 

Première déclaration de François Hollande ce 6 mai 2012 à Tulle.

"Les Français viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend. Devant vous, je m’engage à servir mon pays. Avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette fonction. J’en sais les exigences et à ce titre, j’adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite à ce titre tout notre respect".

J’exprime ma profonde gratitude à tous ceux qui ont rendu par leur suffrage cette victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années ; d’autres plus jeunes, ne l’avaient jamais connu. Certains ont eu tant de déception... Je suis fier d’avoir été capable d’avoir redonné espoir. J’imagine leur émotion. Je la partage et je la ressens", a-t-il ajouté, avec une mine grâve et sans triomphalisme.

"Ce changement doit être à la hauteur de la France. Il commence maintenant (...) Je suis au service de la France et mobilisé pour réussir le changement. Ma mission : servir la France, la République et au-delà, les causes que j’ai portées partout en Europe et dans le monde", a-t-il lancé dans un discours au ton volontairement rassembleur.

Dans ce sens, il a notamment lancé : "Aux électeurs, et ils sont nombreux, qui ne m’ont pas accordé leur suffrage, qu’ils sachent bien que je respecte leur conviction et que je serai le président de tous." "Ce soir, il n’y a pas deux France qui se font face. Il n’y a qu’une seule nation réunie. Chacune et chacun dans la République sera traité à égalité de droits et de devoirs", a-t-il promis.

"Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, relégué et discriminé", a-t-il encore lancé. "La promesse de la réussite sera honorée pour l’accomplissement de chacun", soulignant qu’il y a eu "trop de ruptures, de coupures", qui "ont pu séparer nos concitoyens" pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. "C’en est fini !", a-t-il tranché.

"Le premier devoir du président, c’est de rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune pour relever les défis qui nous attendent. Ils ont nombreux et lourds", a-t-il déclaré, énumérant le redressement économique, celui de notre dette, la préservation de notre modèle social, l’égalité entre les territoires, la priorité éducative avec l’école de la République, l’exigence environnementale avec la transition énergétique...

"Il a également rappelé qu’il était favorable à une "réorientation de l’Europe pour l’emploi et l’avenir". "Aujourd’hui, je mesure que l’Europe nous regarde et je suis sûr que c’est un soulagement, un espoir. L’idée que l’austérité enfin, n’est plus une fatalité. C’est ma mission donner une dimension de croissance à l’Europe et c’est ce que je dirais le plus tôt posible à nos partenaires européens et en premier à l’Allemagne", a-t-il précisé.

"Aujourd’hui, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Au terme de mon mandat, quand je regarderai ce que j’ai fait pour mon pays, je me poserai ces seules questions : est-ce que j’ai permis aux nouvelles générations de prendre toute leur place dans la République ?", a-t-il poursuivi.

"La promesse de la réussite sera honorée pour l’accomplissement pour chacun, pour sa vie et pour son destin personnel", "trop de fractures, trop de blessures, trop de rupture, trop de coupures ont pu séparer nos concitoyens, c’en est fini !", a-t-il dit, acclamé par la foule. Il a ajouté qu’il se demanderait en fin de mandat : "Est-ce que j’ai fait avancer la cause de l’égalité ?".

"J’ai confiance en la France. Je la connais bien. J’ai pu mesurer les difficultés mais aussi mesurer toutes les forces pour pouvoir nous redrseser. Nous réussirons encore pour les cinq ans qui viennent. Le rêve français que j’ai évoqué, il est notre histoire, il est notre avenir. Ce rêve de penser que l’on va donner une vie meilleure à nos enfants que la nôtre. C’est ce rêve français que je vais m’efforcer d’accomplir pour le mandat qui m’est confié", a-t-il dit. "Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, abandonné, relégué, discriminé", a—il ajouté.

"Nous ne sommes pas n’importe quel pays de la planête. Nous sommes la France et président, il me reviendra de porter les aspirations qui sont celles du pepuple de France. Tout ce que je ferai sera au nom de la République poartout dans le monde."

"J’aime mon pays, j’aime les Français et je veux qu’entre nous, il y ait cette relation, qui permette tout et qui s’appelle la confiance", a ajouté M. Hollande, avant de conclure son discours en saluant ses proches et son départelment de la Corrèze, dont il est le conseiller général.


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