Le deuxième tour 2012 n’est pas gagné

vendredi 4 mai 2012.
 

La gauche doit rester mobilisée et ne pas se laisser endormir par les sondages.

Il convient de rester prudent pour les pronostics. Après ce premier tour, l’ensemble de la gauche totalise 43,76 % et l’ensemble de la droite 56 % (en mettant de côté les 0,25 % obtenus par Cheminade). Ainsi globalement, depuis 1988, la France reste majoritairement un pays idéologiquement situé à droite. En 1981, au premier tour, la gauche totalisait 50,69 % des voix et obtenait 51,76 % au second tour. En 1988, au premier tour, la gauche totalisait 49,14 % des voix et obtenait 54,02 % au second tour, soit un gain de 4,88 % entre les deux tours.

Le score obtenu au premier tour en 2012, de 43,76 % reste le meilleur obtenu depuis 1988 mais pas sur toute la durée de la cinquième république comme certains voudraient le faire croire. Remarquons que ce score dépasse d’assez peu (0,88 %) le score total de la gauche obtenu en 2002 qui était de 42,88 %.

La droite n’obtient pas, et de loin, au premier tour 2012 son score de 2007 qui s’élevait à 62,31 % mais qui avait constitue un record de la droite depuis 1969 (69,05 %). Le total des voix de droite obtenu après le premier tour de 2012, avec 56 %, est assez proche du score obtenu au premier tour de 2002, celui-ci s’élevait à 55,25 %.(écart de 0,75 % ). Source : wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89...

Une fois de plus, il va falloir se méfier des sondages. En effet, ceux-ci annoncent François Hollande avec 54 % au second tour. À voir ! Sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, remarquons que durant toute la cinquième république, la gauche n’a jamais gagné les présidentielles avec un score inférieur à 49 % au premier tour.

En examinant l’ensemble des résultats depuis 1965, en ne prenant pas en compte les sélections exceptionnelles de 1969 et 2002, la moyenne faite sur les six élections présidentielles restantes donne pour la droite une perte moyenne de 6,13 % entre les deux tours. Or la droite réalise 56 % au premier tour de 2012. En appliquant cette moyenne, François Hollande serait vainqueur dans un mouchoir de poche, le total des voix de droite atteignant 49,87 % au deuxième tour 2012 ! Bon, évidemment, on sait que ce calcul n’est qu’une déduction moyenne : la perte entre le premier et le deuxième tour est comprise entre 1,08 et 11,33 % si l’on prend les bornes extrêmes.

Tout ceci, simplement pour dire que les forces de gauche ont intérêt à se mobiliser et ne pas considérer, à la lumière des sondages, l’élection comme déjà gagnée ! Oui, certains politologues affirment que Nicolas Sarkozy se trouve devant une situation quasi ingérable : avoir un discours qui rallie une bonne majorité des voix du FN et une majorité des voix de l’électorat du centre. C’est oublié que Nicolas Sarkozy réussit l’exploit d’obtenir encore plus de 27 % des voix malgré sa défense des subprimes à la française entre 2005 et 2007, mesure économique qui a précipité le système financier international dans une crise d’une gravité exceptionnelle. Une telle gigantesque erreur aurait dû suffire à le mettre hors jeu. Non seulement ce ne fut pas le cas, mais son score reste encore tout à fait honorable.

Puisque cet argument-massue qui aurait dû être rédhibitoire ne suffit pas, il reste aux militants de gauche de faire connaître à l’ensemble de leurs concitoyens le bilan désastreux de la politique Sarkozienne. Pour cela, on peut : s’aider du livre : Sarkozy, bilan de la casse. Éditions Sylepse (7 euros). le Medef l’a imaginé, Sarkozy l’a fait de Martine Billard (5 euro) télécharger le document de la CGT qui fait le bilan du quinquennat Sarkozy : http://www.cgt.fr/IMG/pdf/27_Bis_-_...

Hervé Debonrivage


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