Porter le budget de l’éducation à 7 % du PIB

dimanche 8 avril 2012.
 

L’école et la formation des jeunes sont au cœur de l’actualité politique. Les parents et enseignants manifestent, dans notre département comme en France, contre la réduction des effectifs d’enseignants qui est le résultat de l’application stricte de la réduction générale des politiques publiques (RGPP), soit un remplacement d’enseignant pour deux départs. Ils ont totalement raison et nous sommes à leurs côtés dans les luttes. À noter que le Medef, soutien indéfectible de cette politique réactionnaire, veut aggraver ces mesures en proposant le non-remplacement de deux enseignants sur trois. À ce rythme, le prochain gouvernement de droite proposera de ne plus remplacer les enseignants du tout  !

Ce choix comptable et financier, imposé par Sarkozy et Fillon, est à l’opposé d’un choix de société tournée vers l’avenir. Il sacrifie l’avenir de nos enfants au profit des actionnaires des grosses sociétés qui demandent toujours plus à l’État. Il faut en effet mettre en corrélation la suppression de 66 000 postes d’enseignants depuis 2007 dont 14 000 en 2012 et le versement d’aides publiques, provenant du budget de l’État et donc de nos impôts, à hauteur de 140 milliards chaque année aux plus grosses sociétés du CAC 40 sans contrepartie.

À l’opposé de cette politique, le Front de gauche propose d’arrêter l’hémorragie et de recruter des enseignants tout en rendant l’école obligatoire de 3 ans à 18 ans avec possibilité d’accueillir les enfants dès l’âge de 2 ans.

Cela s’appelle l’école de l’égalité pour tous. Et loin d’être une utopie, c’est une profonde nécessité dans un monde de plus en plus complexe où l’accès aux savoirs est le gage d’une réussite sociale.

Au Front de gauche nous partons de l’idée que l’échec scolaire n’est pas une fatalité mais au contraire nous considérons que chaque enfant est capable d’entrer dans les apprentissages scolaires. Pour cela, il faut mettre en place un plan de lutte contre les inégalités dont le but premier est la construction de l’école de l’égalité.

Un service public de l’éducation sera la base de cette politique nouvelle et ambitieuse et la sectorisation sera démocratiquement revue. Ce service public devra prendre en charge l’ensemble des apprentissages nécessaires pour la réussite à l’école. Nous proposons d’augmenter l’investissement de l’État dans l’enseignement professionnel de 50 % pour que les enseignements techniques, professionnels et généraux soient d’égale qualité.

Qui dit école de la réussite dit enseignants formés et mieux rémunérés. À ce jour un professeur certifié perçoit 1 200 euros par mois en début de carrière. C’est insuffisant au regard de sa qualification et de ses responsabilités. Nous proposons de porter le Smic à 1700 euros brut, ce qui permettra de revaloriser l’ensemble de la grille indiciaire de la fonction publique lors de négociations avec les syndicats.

Dépenser pour l’école, c’est investir pour l’avenir, aussi nous proposons de porter la part du budget de l’État consacré à l’éducation de 5,6 % à 7 % du PIB.

Contre le bouclier fiscal qui ne profite qu’aux très riches, nous opposons le bouclier du savoir qui fera de nos enfants les porteurs d’un nouvel avenir de progrès.

Jean-Luc Pouget et Carole Joly


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