Un mot de plus sur notre meeting de Besançon. Je ne le fais qu’en écho à la colère de mes amis sur place. Mes amis sont un peu des sortes de naïfs. Ils croient aux sornettes sur la presse « libre et éthique ». Donc, ils sont écœurés. Pourquoi ? Voyez. Nous étions 4500 rassemblés dans la salle du Palais des Sports. Le nombre des présents n’est pas sujet à discussion car la salle était absolument pleine et le nombre des sièges et espaces est connu. Nos acceptons sans problème d’être ramenés partout à « plus de quatre mille », et non « près de cinq mille ». C’est déjà trop beau qu’on ne nous ait pas enlevé la moitié de l’effectif comme ce fut le cas tant de fois. Et nous savons que le Front de Gauche n’est pas le PS qui lui, est capable de rassembler 25 000 personnes dans une salle incapable d’en contenir plus de dix mille. Mais à Besançon le record de négationnisme médiatique a été battu. Pas une ligne ni une photo dans le journal local « l’Est Républicain ». Et « France 3 » ? Une équipe s’était déplacée, les images étaient tournées. Le soir même : rien. Le lendemain soir : rien non plus. L’effacement d’un tel événement serait un fait sans précédent. C’est ce qu’ont d’abord cru mes camarades. Renseignement pris, c’est le lendemain midi qu’on pouvait voir les images. Mes amis ne les avaient pas vues. Ils ne regardent que le soir. Comme la plupart des gens. Pour eux c’est une mauvaise manière qui leur est faite.
Moins mauvaise cependant que celle du journal régional. Son comportement c’est tout simplement une manifestation du sectarisme ordinaire de la plupart des grands quotidiens régionaux en situation de monopole. Jugez plutôt. Je suis allé trois fois en Bretagne depuis le début de campagne. Je vous ai déjà raconté les exploits du premier quotidien de France « Ouest-France ». Pas une interview ! Je suis allé à Metz et à Besançon ? « L’Est Républicain » regarde ailleurs, les « DNA », prétendues « dernières nouvelles d’Alsace », en font de même. Il est alors bien compréhensible que ces deux journaux, devenus propriété de la banque « Crédit Mutuel », soient en ce moment en proie à une énorme vague de départs de leur personnel sous le bénéfice de la « clause de conscience ». Mes amis à Besançon ont fait une manifestation d’indignation devant le siège de « l’Est-répugnant » comme on le surnommait dans les années soixante-dix. Pour ma part je suis très satisfait de tout cela.
Car, de cette façon 4500 personnes de plus dans le département savent que ce que l’on voit à la télé, ne se voit pas, ne se lit pas dans la presse locale : tout est bidon puisque tout est fabriqué politiquement. Donc tout est mensonger. C’est un excellent moment d’éducation populaire. Cette ambiance rend nos amis enragés comme nous l’étions tous en 2005 quand les médiacrâtes nous niaient ou nous couvraient d’insultes. Cela fortifie la conscience politique de notre base et la consolide. Le moment venu la révolution citoyenne dans les médias sera mieux acceptée et plus amplement portée. Dans l’immédiat l’inconvénient est faible. Puisque je continue à avoir accès aux grands médias nationaux, ce scandaleux passage à la trappe n’en est que plus violemment ressenti sur place. En effet, ces méthodes d’effacement ne peuvent parvenir à nier l’existence de quelqu’un que les gens connaissent. Et elles ne parviennent pas à nier une présence annoncée par un nombre considérable d’affiches et de tracts. Et enfin le choc sur l’opinion est d’autant plus vif que ce meeting est le plus important rassemblement dans cette salle depuis plus de vingt-cinq ans. Vous avez bien lu. Le plus important meeting politique depuis une génération a été purement et simplement effacé de la réalité médiatique locale. Tel est l’usage que font de la « liberté de la presse » ceux qui sont censés la faire vivre !
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