Le bloc identitaire, un soutien gênant pour François Bayrou

dimanche 22 janvier 2012.
 

Le Bloc identitaire (BI), mouvement d’extrême droite issu d’Unité radicale ( Dissous après l’attentat d’un de ses membres, Maxime Brunerie, contre le président Jacques Chirac en 2002), n’a plus de candidat à l’élection présidentielle. Arnaud Gouillon forfait faute d’argent et de parrainages, son groupe n’a pas renoncé à ses « valeurs », essentiellement ancrées dans la « défense de sa triple identité régionale (charnelle), française (historique) et européenne (civilisationnelle) ». Il consulte actuellement adhérents et « acteurs du mouvement identitaire » (les Maisons de l’Identité, Alsace d’Abord, Nissa Rebela, la Ligue du Midi...) pour décider de sa « position » en avril 2012.

Même si son combat contre « l’islamisation et l’immigration extraeuropéenne » le pousse vers la droite la plus dure, le BI soutient partis ou hommes politiques de gré à gré. Il avait ainsi appelé ses partisans à voter Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste car il défendait le concept de « démondialisation ». On pouvait s’attendre à ce que ce mouvement apporte son soutien à sa proche voisine dans le spectre politique, Marine Le Pen. Or, il propose en plus trois autres possibilités : ne pas donner de consignes de vote, soutenir « le candidat des chasseurs et des pêcheurs », Frédéric Nihous, ou soutenir… François Bayrou.

Malgré son image « ringarde » et son habitude de dire « tout et son contraire », ce dernier est un des favoris du groupe d’extrême droite. Car selon le BI, il est « le plus sincère et le plus pertinent » sur un des éléments constitutifs du groupe, « la question européenne ». Suffisant pour passer l’éponge sur les « tares du marécage centriste » que le candidat cultiverait selon eux. Tout ça pour moins de 1% de voix...


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