La Corrèze, un avant-goût de la rigueur de gauche ?

lundi 2 janvier 2012.
 

"Je vis au niveau de la Corrèze ce que j’aurai peut-être à vivre au niveau de l’Etat. En étant à la tête de ce département, je me suis préparé à gérer les inconséquences de la droite au niveau national" déclarait François Hollande le 2 décembre au journal Le Monde, avant de faire voter au Conseil Général un plan d’austérité.

Dans un communiqué, le Front de Gauche corrézien et ses partenaires reviennent sur la "gestion" du département par François Hollande et sur son refus de mener une bataille de fond avec la politique de droite de l’Etat.

Communiqué de presse de Corrèze Terre de Gauche :

Les partis constituants de « Corrèze Terre de gauche » - Alternatifs, Front de Gauche (PCF-PG) et NPA refusent catégoriquement la mise en œuvre du plan d’austérité au Conseil Général de la Corrèze qui constitue la contrepartie du versement des 11,5 millions d’euros au titre « d’une subvention exceptionnelle de l’Etat ».

Il est inconcevable, que d’une quelconque manière, nous cautionnions la supercherie de l’Etat qui transforme en subvention, liée à une exigence de plan de rigueur, des transferts de charges concernant l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) – Le Prestation de Compensation du Handicap (PCH), le Revenu de Solidarité Active (RSA) qu’il s’était engagé à compenser à hauteur de 11 millions d’euros.

Certes, la gestion antérieure du Conseil Général par la droite est responsable pour une grande partie de la situation, mais elle n’excuse en rien la manière d’appréhender la difficulté par François HOLLANDE.

Ce dont il était vraiment question, c’était l’acceptation d’une subvention de fonctionnement exceptionnelle. La soumission à la mise en œuvre d’un plan d’austérité exigé par SARKOZY aurait dû être au moins reléguée au prochain vote de budget.

Comme plusieurs départements, présidés pour la plupart par le parti socialiste, se trouvaient dans la même situation, une bataille politique de fond, coordonnée, aurait dû être livrée contre le pouvoir central, afin de dénoncer son désengagement systématique. L’exécutif aurait dû choisir de résister, avancer d’autres propositions et mettre à contribution la population pour créer un rapport de force ; il ne l’a pas fait.

François HOLLANDE s’exprimant dans les colonnes du Monde du 3 décembre dit ceci : « Je vis au niveau de la Corrèze ce que j’aurai peut-être à vivre au niveau de l’Etat. En étant à la tête de ce département, je me suis préparé à gérer les inconséquences de la droite au niveau national ».

Ce n’est pas ce que la gauche doit présenter comme perspective. Face aux inconséquences des marchés financiers et de ses relais politiques, la gauche ne devra pas gérer mais combattre.

Pour être efficace, elle devra mettre en œuvre une autre politique sociale, solidaire et écologique comme s’y est engagé Limousin terre de gauche et ensuite Corrèze terre de gauche. La solidarité de gestion s’arrêtant où commence le désaccord politique, nous pensons qu’un autre choix était possible et nous contribuerons avec nos élu-e-s, respectant nos engagements de campagne, à marquer la rupture avec les choix libéraux en Corrèze et dans tout le pays.

Oui, vraiment, une alternative de gauche est nécessaire et possible !


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