Bayrou : L’Avare de Navarre annonce chaque jour sa candidature

vendredi 23 décembre 2011.
 

François Bayrou, la politique du FMI à domicile (J-L Mélenchon, MG Buffet...)

L’austérité tient un candidat de plus pour défendre ses couleurs

Quel scoop ! François Bayrou est candidat à l’élection présidentielle. Il paraît que c’est officiel depuis avant hier soir. Ca doit faire la 3ème fois qu’il est officiellement candidat pour 2012, non ? Je me souviens l’avoir entendu dire qu’il le serait "c’est une certitude" le 18 août sur TF1 ; puis "oui je serai candidat" le 24 novembre, encore sur TF1. Et avant hier soir encore, sur TF1. Le grand pourfendeur des médias aime bien cette chaîne, dirait-on.

Bon, donc il est candidat. La belle affaire. Car qu’entend-il mettre en œuvre comme politique, qui serait radicalement différente de la rigueur de droite de Nicolas Sarkozy et de la rigueur de gauche de François Hollande ? Une rigueur du centre…

On ne sait jamais très bien ce qu’est le centre. Si c’est à mi-chemin entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, n’en doutons plus : c’est de droite. D’ailleurs, ses perspectives sont clairement affichées : les retraites ? Il était pour l’allongement de la durée de cotisation. Les temps partiels subis et les bas salaires ? Il n’en parle pas. L’Impôt Sur la Fortune ? Il souhaite en baisser le taux. La TVA ? Il est pour son augmentation, alors que c’est l’impôt le plus injuste et qu’elle participerait à une hausse généralisée des prix frappant une fois de plus le pouvoir d’achat des Français. La politique économique ? Il est farouchement partisan de l’indépendance des banques centrales, perpétuant par là le désastre économique dans lequel on se trouve. La laïcité ? Il est l’auteur du projet de révision de la loi Falloux pour permettre aux collectivités locales de financer l’école privée. Rien d’étonnant avec tout ça que les élus du MODEM votent partout avec la droite dans les collectivités locales.

On le voit, François Bayrou n’est pas antisystème. Comment pourrait-il l’être en voulant travailler avec l’UMP et le PS, tout en les rejetant tous les deux ? Pas crédible. Il a surtout bien compris que les Français refusaient les régimes d’austérité qu’on leur propose afin de payer les factures que d’autres ont laissées, en profitant pour s’en mettre plein les poches. Alors il propose une rigueur "pépère". Ca change quoi ? Rien… Le ton est peut être différent mais les solutions proposées sont les mêmes : soumission aux marchés financiers, respect du dogme ultralibéral imposé par les Traités européens, inscription de la "règle d’or" dans la Constitution,… Sa seule originalité, c’est de dire qu’il été le premier à préconiser l’austérité !

Alors je rappelle que l’austérité ne fait qu’aggraver l’austérité. Les exemples de la Grèce, du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne sont là pour nous le rappeler. Avec le gouvernement du Front de Gauche, c’est l’inverse qui sera appliqué. C’est tout aussi souhaitable que possible. Bien sûr, certains paieront. Mais plutôt que les peuples, nous ferons payer les profiteurs. Ils en ont les moyens et sont les seuls responsables de la crise.

Gabriel Amard

Source : http://www.gabrielamard.fr/index.ph...

1) Candidature de François Bayrou : le camp des austères de droite est au complet (réaction d’Alexis Corbière)

Cela devient lassant. Cinq ans qu’il est candidat et déjà quatre fois qu’il l’annonce depuis la rentrée : François Bayrou est candidat à l’élection présidentielle.

Une candidature de droite de plus. Bien dans le fil du concours d’austérité auquel se livrent tous les amis des marchés. Celui-là fait même du zèle : il propose un plan de rigueur de cent milliards d’euros soit cinq fois plus que les plans déjà annoncés par François Fillon. Et deux fois plus que par François Hollande. C’est l’avare de Navarre. Cette politique de rigueur absurde entrainera contraction de l’économie et désastre social.

Fondamentalement, il s’agit de la même politique économique que celle de Nicolas Sarkozy. On changerait l’emballage pour le même produit. Sa candidature n’apporte donc rien. Mais son contenu montre quelle contresens ce serait de marier la gauche avec lui comme le souhaite François Hollande.

Alexis Corbière

2) Bayrou : la vacuité comme programme (Martine Billard, PG)

Pour le non événement de la énième annonce de sa candidature, François Bayrou s’est pris pour De Gaulle.

Mais le discours guerrier ne masque pas la vacuité des propositions. Avoir été le premier à proposer la baisse des dépenses publiques ne veut pas dire pour autant que cette politique soit juste. Aussi, à défendre lui aussi la règle d’or et l’austérité, difficile de faire original.

On attend encore sa position précise sur les enjeux en cours. Son silence sur la crise de la zone euro et l’absence de propositions est surprenant de la part de quelqu’un qui postule à diriger le pays .

N’est pas De Gaulle qui veut.

Martine Billard, Co-présidente du Parti de Gauche

3) Sarkozy-Bayrou : plus de quatre ans ensemble de majorité UMP-UDF

4) Ecole, laïcité, le faux nez de François Bayrou

5) Bayrou n’est pas Casimir ( Clémentine Autain, Anne Le Strat)

6) Bayrou : un cheval blanc dans un caniveau. Qu’est-ce que ça donne ? une gamelle !

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