Les assemblées citoyennes sont l’outil de notre campagne. Comment les constituer ?

samedi 19 novembre 2011.
 

La campagne présidentielle du Front de Gauche va son chemin. Au galop

Il y a mille formules différentes. Ne figez rien. Multipliez les modèles. Surtout, tenez à distance le formalisme de nos anciennes pratiques. Le but est que des gens qui ne l’ont jamais fait s’impliquent, parlent, et surtout agissent.

Une formule très active et simple pour démarrer est l’écoute collective d’émissions politiques. Il faut avancer avec prudence et méthode. Prudence car ce ne sont pas des petits meetings. Une écoute collective peut aussi bien se faire à son propre domicile que dans une salle communale ou dans un bar qui l’accepte. Ce qui compte c’est de faire circuler la parole et de pousser à réagir. Dans cette campagne il faut que les émissions essentielles auxquelles je participerai, mais d’autres aussi, soit appropriées et leur contenu mis en débat. C’est le moyen de contourner la logique superficielle du rapport à la télé qui fascine, domine, puis s’efface de l’espace mental. Nos écoutes collectives font de nous des télé-participants, ce qui est tout autre chose que de la télé consommation. Nous avons fait un premier exercice de ce type avec mon passage à TF1 le 20 octobre.

Nous recommençons l’opération écoute collective à l’occasion de mon prochain passage à France 3. J’ai donc confié l’impulsion de cette opération pour le 20 novembre prochain à Eric Coquerel. Eric vous le savez est en quelque sorte mon couteau suisse dans cette campagne. De son plein gré cela va de soi. C’est une sorte de conseiller spécial comme on dit, qui passe d’une mission à l’autre tout en gardant les attributions qu’il exerce au Parti de Gauche que préside Martine Billard et au comité de coordination de campagne qu’anime Christian Picquet. Il me permet de ne pas bousculer sans cesse le plan de travail de François Delapierre le directeur de campagne qui doit lui, organiser la lourde machine du quotidien avec sept formations politiques et la planification de l’action à plusieurs semaines. L’opération d’écoute collective permet une politisation diffuse et percolante en quelque sorte. Un bar où l’on suit une émission de politique aussi naturellement qu’à d’autres soirées on suit un match de foot, change l’ambiance et la perception de la politique dans la population environnante. Pour ceux qui y participent, à la maison, au bistrot, ou en salle, le débat, la parole rompt la glace, enhardit. Je vous signale deux liens qui permettent d’accéder à des vidéos qui racontent deux de ces soirées, en salle. J’aimerais qu’on dispose d’autres vidéos, donnant d’autres exemples. Beaucoup de mes lecteurs sont capables de faire de tels films. Je compte sur vous.

Peu de gens peuvent s’imaginer ce qu’est la cadence de travail dans de telles circonstances. La mienne, on la devine. Mais celle des camarades qui m’entourent ? C’est terrible. Aucun d’entre nous n’a jamais fait cet exercice. Les journées sont à rallonge pour ceux qui sont là en permanence. Et tout autant pour ceux qui viennent entre leurs heures de travail professionnel. De nouveaux venus sont arrivés qui viennent prendre le relais. Mon ami Christian Marre par exemple. Il fait le chef de cabinet. Bénévole, bien sûr. Il est même venu s’installer provisoirement aux Lilas. Six mois de sa retraite consacrés à la campagne ! Précis, efficace, fraternel. Et combien d’autres, femmes et hommes ! Porté par eux je me sens inépuisable. Les équipes qui sont au travail m’alimentent sans trêve de notes. Mais aussi d’actions que nous menons tambour battant, avec ou sans moi. Et partout où je passe je constate une formidable motivation humaine. La cadence ne faiblit pas. L’inventivité non plus. Lundi l’événement ce sera le lancement de la nouvelle version du site « Place au Peuple ». Un bond en avant. Je n’en dis rien vous irez voir. Nous avons tenu compte des centaines de messages reçus pour critiquer la précédente version. En fait nous savions tous que cette version était provisoire. Par la force des choses. Mais il était intéressant de savoir ce que les utilisateurs militants attendaient.

L’autre événement ce sera le lancement de la web-série ! Pour moi c’est un pari. Pour ceux qui la réalisent c’est un énorme défi. Une web-série en cours de campagne et qui la raconte, cela ne s’est jamais vu, jamais fait nulle part. Même pas « aux-Etats-Unis-dans-la-campagne-d’Obama », cette comparaison tarte à la crème de tous les ébahis de la com. Ceux-là veulent faire modernes et sont incapables de faire mieux que d’imiter ce qui a déjà été fait sans rien inventer de nouveau. Cette invention, voilà le défi, une fois de plus. Après les crieurs du métro, le théâtre de rue, les commandos culturels, en attendant les murales politiques, voici la web-série ! Et pour moi, le pari, c’est que je ne contrôle pas le récit. Ce n’est pas moi qui écrit le scénario, ni qui le relis. Ni le directeur de la campagne. Certes, le grand chef d’orchestre de la web-série, Arnaud Champremier-Trigano dirige la mise en œuvre de la communication de ma campagne. Et c’est un esprit politique engagé. Pour autant ce n’est pas un adhérent d’un de nos partis. Il fait partie de la génération « Front de Gauche ». C’est leur mentalité particulière, diverse par nature que je découvre avec eux et leur façon de faire. La web-série ne fonctionnera sûrement pas autrement, j’en suis certain. Il y aura trente cinq épisodes. Une bonne dizaine de réalisateurs bénévoles différents s’y impliquent. En fait, lundi, je découvre le premier épisode, comme tout le monde. J’ai confiance, bien sûr. Mais je me demande aussi ce que je vais découvrir.


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