Ils se sont retrouvés lundi 24 octobre en début d’après-midi devant le ministère de l’outre-mer à Paris, en soutien aux habitants de Mayotte qui protestent depuis plusieurs semaines contre la vie chère, tandis que pour la première fois depuis trois semaines, les commerces ont pu ouvrir normalement ce week-end dans le département, en proie à une crise sociale.

Une délégation comprenant les parlementaires Martine Billard (Parti de gauche) et Esther Benbassa (Europe Ecologie-Les Verts), mais aussi Clémentine Autain (Fédération pour une alternative sociale et écologique), Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) et Christine Poupin (porteparole du NPA), a été reçue au ministère.

"Vu d’ici, l’indifférence a des limites" par rapport à des "choses répressives et violentes sur un mouvement légitime" contre la vie chère, a expliqué à des journalistes Olivier Besancenot (NPA) resté à l’extérieur pour cette action "symbolique" de "solidarité"."On veut la transparence intégrale sur ce qui s’est passé, et que les forces de l’ordre se retirent au plus vite", a-t-il dit, faisant allusion à la mort d’un manifestant mercredi dernier.

Selon lui, "plus il y aura de bruit ici, plus il y aura de personnes informées [sur ce qu’il se passe là-bas] et donc plus il y aura de garanties pour les manifestants". Pour Mme Laguiller, qui a fait le lien avec les "luttes en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion" en 2009, "les forces de répression se comportent [dans ces territoires] comme si c’était encore des colonies". "Des manifestations contre la vie chère pourraient arriver vite ici", a aussi prédit la responsable trotskiste.