L’expertise de THALES n’est pas à vendre !

vendredi 28 octobre 2011.
 

Créé en 2005 par le groupe THALES, dont l’état est actionnaire à 27%, la filiale THALES SERVICE compte 3.600 salarié-e-s en France et, s’apprêterait à nouveau à céder son activité informatique à la société GFI Informatique. En effet, en 2002, la résistance des salarié-e-s avait permis une première fois de faire annuler la vente de la branche informatique THALES à ce même groupe.

La filiale THALES SERVICE gère, entre autre, le réseau informatique du groupe THALES, les projets informatiques des hôpitaux de Paris ou de la bibliothèque nationale. L’externalisation de ce service par le biais de la vente de leur branche informatique, mettrait en péril pas moins de 500 emplois. De plus, les salarié-e-s verraient leurs avantages sociaux ainsi que les accords d’entreprises profondément remis en cause, puisque cette cession engagera un retour à la convention collective SYNTEC, plus défavorable que celle de la métallurgie

Alors qu’en 2010, le pole de service informatique de Thales a réalisé 81 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe français céderait THALES SERVICES dans le but de récupérer des liquidités pour conclure l’accord avec le groupe Safran annoncé depuis quelques mois. Les salarié-e-s de ce groupe craignent également que ce rapprochement entraîne chez eux des suppressions d’emplois.

Les organisations syndicales appellent les salariés de THALES à se rassembler devant le siège du groupe français mardi matin à 10h30 - 45 rue de Villiers à Neuilly. Elles exigent d’être informées rapidement de cette possible cessation et refusent le démantèlement de leur entreprise. Elles craignent par ailleurs que ce plan entraine la mise en danger d’autres structures, comme celle d’Infogérence et d’agences régionales. Plus de 3000 personnes seraient concernées !

Sollicitée par les organisations syndicales, une délégation du Front de gauche, composée d’élu-e-s et de militant-e-s, participera au rassemblement des salarié-e-s. Le Front de Gauche soutient leurs revendications, telles que :

- permettre aux salariés de s’inviter dans les décisions prises à haut niveau par les dirigeants, notamment en appliquant l’accord anticipation du groupe, ce que la direction refuse à Thales Services,

- imposer une stratégie différente qui tienne compte de l’expertise des salariés, aptes à pérenniser l’activité et à faire prospérer les emplois, contrairement au projet de la direction,

- faire valoir la composante humaine, oubliée par les dirigeants, en intervenant sur les risques psycho-sociaux engendrés par ce projet.

Pour le Front de Gauche, l’Etat Français, dont nous rappelons qu’il est propriétaire de 27% de l’entreprise Thales ne peut laisser partir le secteur stratégique de l’informatique d’un groupe qui intervient dans la défense, l’aéronautique ou le spatial.


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