A Merck Organon comme ailleurs : l’Humain d’abord et non l’humain dehors !

samedi 29 octobre 2011.
 

C’est dans un charmant petit village de l’Oise, Eragny-sur-Epte, près de Gisors, que se situe l’un des établissements de la « multinationale » Merck Organon.

Entreprise située sur un très beau site, dans un environnement idéal sur un territoire où le bassin d’emploi est malheureusement largement sinistré. Tout va pour le mieux pour les actionnaires de l’entreprise : bénéfices importants et carnet de commandes bien rempli. On ne peut pas en dire autant pour les salariés...

Alors que les résultats du groupe pour le deuxième trimestre 2011 ont été annoncés avec un bénéfice net du groupe culminant à 2,02 milliards de dollars contre 752 millions en 2010 Kenneth Frazier le PDG du groupe, a annoncé que "faute de repreneurs", l’usine d’Eragny pourrait fermer ses portes en décembre. « Merck prend cette décision difficile afin de pouvoir croître de façon profitable et de continuer à mener à bien notre mission », a froidement expliqué Kenneth Frazier. Cette fermeture entrainerait la suppression de 350 emplois...

Selon les salariés, des acquéreurs il y en a, ce qui n’est nullement surprenant, quand on sait que le site d’Eragny produit de l’insuline, et que malheureusement, c’est un médicament dont le besoin ne cesse d’augmenter partout dans le monde. Deux déjà ont présenté des projets de reprise mais ce sont deux concurrents de Merck, qui a donc rejeté les dossiers, arguant qu’ils ne trouvaient pas ces repreneurs « sérieux ». Le groupe pharmaceutique, désormais numéro deux mondial derrière Pfizer, avait déjà annoncé il y a un an, la suppression de 15% de ses effectifs, soit plus de 14.000 postes.

A l’appel des salariés, un rassemblement s’est tenu ce mardi 4 octobre devant le site d’Eragny sur Epte, rassemblement où était présente Laurence Sauvage, Secrétaire Nationale en charge des luttes sociales, accompagnée des militants locaux. 350 croix ont été plantées le long de la départementale, représentant les 350 emplois menacés. Avec cette action, « nous voulons rappeler à la direction que nous n’allons pas nous laisser déboulonner comme ça et montrer aux éventuels repreneurs que nous tenons à notre entreprise ! » a annoncé Joël Boyer, responsable syndical pour la CGT.

Pour le Parti de Gauche, il y a urgence à interdire les licenciements boursiers et à donner un droit de veto aux comités d’entreprise pour les décisions qui engagent l’avenir de l’entreprise et le maintien de l’emploi. C’est ce que propose le Front de Gauche avec son programme l’Humain d’abord et son candidat Jean-Luc Mélenchon. Il réaffirme son engagement au côté des travailleurs qui ne font que lutter pour leurs droits contre des dirigeants et des actionnaires dont le seul souci est l’épaisseur de leur portefeuille pendant que les salariés ont du mal à boucler leur fin de mois.

Le Parti de Gauche rappelle que les mesures annoncées dans le programme populaire partagé, comme l’octroie de nouveaux droits aux salariés dans les entreprises et l’interdiction des licenciements boursiers, sont aujourd’hui plus qu’indispensables pour contrer des dirigeants dont le seul souci est de continuer à s’enrichir aux dépens des salariés qui ne sont qu’une variable d’ajustement pour fournir des comptes bancaires déjà indécemment abondants.


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