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Didier Porte, qui était en spectacle à l’Usine, le siège de campagne, vendredi 9 mars 2012, apporte son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle. Pour l’humoriste, deux alternatives : si on gagne moins de 30.000 euros par mois on vote Mélenchon ; si on gagne plus que cette somme alors on file aux iles Caïmans. Mais ce qu’oublie Didier Porte c’est que le Front de gauche ira chercher les déserteurs aux quatre coins du globe. Comme les Américains.
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C’est la question tarte à la crème : la liberté d’expression était-elle plus grande il y a vingt ans ?
C’est la question qui revient toujours. La liberté d’expression, progresse globalement. De façon linéaire. Malgré les problèmes ponctuels et les accidents de l’Histoire comme Sarkozy. C’est une personnalité névrotique, un cas particulier. Si on tombe sur un mec un peu plus normal en 2012, ce qui est probable, on reviendra sur des pratiques plus démocratiques. Par contre, s’il était réélu, j’ai peur que cela s’inscrive dans l’inconscient collectif.
Pas facile, néanmoins, de rire de tout...
Il y a des crispations nouvelles, comme sur les religions par exemple. Mais le sketch de Desproges sur les juifs passerait sans problème aujourd’hui encore. Tout simplement parce qu’il est bon, d’une écriture magnifique.
La règle, pour être caustique, c’est donc d’être bon. Pas facile dans une production quotidienne comme c’était votre cas sur France Inter...
C’est vrai. Et quand j’ai fait un papier raté, une chronique pourrie, ça a servi de prétexte. Mais je ne dis pas qu’ils ont eu raison de me virer. On a pris un papier et occulté tout le reste.
Allez-vous vous engager dans la campagne présidentielle ?
J’appelle à voter Mélenchon dans mon spectacle. Sa voix intervient comme celle du Christ.
Attention, vous virez mystique...
Oui, en quelque sorte ! Mais bon, il m’a promis de me nommer à la présidence de Radio France s’il est élu. Alors là, attention ! Ça va chier !
À vrai dire, je le connais depuis longtemps. Je l’ai vu débuter, si je puis dire, comme jeune sénateur de l’Essonne. Mais je ne me fais pas non plus d’illusions, je ne serais pas surpris s’il fait un bon score, de le voir accepter un ministère. Mais en attendant, il donne un ton salutaire à la campagne. Il radicalise le propos. Il a un discours fort, avec un vrai enthousiasme politique. Il met les pieds dans le pat.
Comme un humoriste politique, quoi ?
Oui, et il emmerde les journalistes, c’est assez rigolo.
Source de cet entretien 2 :
Quotidien Sud-Ouest Pays basque
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