Sous prétexte qu’on ne saurait pas les mesurer, il n’y aurait donc pas de conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl en France.
Ce raisonnement kafkaïen paraît incroyable. C’est pourtant en substance le message envoyé par la cour d’appel de Paris ce mercredi 7 septembre après le non-lieu général dans l’enquête sur les impacts de la catastrophe nucléaire en France.
En 2001, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) avaient déposé une plainte afin d’ouvrir l’enquête sur un des plus grands scandales liés au lobby nucléaire. Le discours officiel sur ce fameux nuage dont on nous assurait qu’il ne passerait pas la frontière avait alors mis en lumière de manière dramatique l’opacité de cette filière et la main mise des intérêts économiques sur le devoir politique de protection des populations et de l’intérêt général.
Hélas, la Cour d’appel avec cette décision, entérine l’opacité ! Ainsi pour cette dernière les analyses scientifiques versées au dossier ne permettent pas d’établir de lien avec l’augmentation des cancers constatés en France, et ce, malgré la consommation établie d’aliments irradiés et un récent rapport d’experts établissant l’inverse.
Ce véritable déni de justice confirme l’aveuglement de la justice face aux intérêts des lobbys économiques est honteux. Ça suffit ! Ils ne nous feront pas taire.
Le Parti de Gauche affirme tout son soutien à l’AFMT qui a décidé de se pourvoir en Cassation, et continuera à se battre aux côtés de toutes celles et ceux qui cherchent à faire la lumière sur les dangers du nucléaire. Il est plus qu’urgent d’organiser un Référendum sur la question du nucléaire, rien ne se fera sans une révolution citoyenne !
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