Aubry baba des quarante élèves par classe (communiqué national PG)

mercredi 31 août 2011.
 

On savait que Martine Aubry s’était ralliée à l’aberrante réduction du déficit à 3% dès 2013. Ce nouveau dogme de la dette lui sert aujourd’hui de prétexte pour refuser de donner à l’éducation nationale les moyens pour répondre aux nécessaires ambitions d’émancipation individuelle et collective et de transformation sociale, écologique et démocratique.

Dans Le Parisien-Aujourd’hui en France daté du 25 août, Martine Aubry affirme en effet qu’il faudra « accepter qu’il y ait plus d’élèves par classe là où les enfants vont bien, et moins d’élèves là où ils ne vont pas bien ; moi, je n’ai pas de problème pour dire que dans les endroits privilégiés on peut être beaucoup par classe. A mon époque, on était quarante et on n’avait pas trop de difficultés ».

Martine Aubry entérine de fait les inégalités territoriales et l’existence de ghettos sociaux, preuve s’il en était besoin que le projet socialiste n’est pas porteur d’une refondation de notre société.

L’école républicaine a, dans son fondement, la mixité et la scolarisation de toutes et tous dans les mêmes conditions et ne saurait avaliser le fait qu’il y a des écoles pour enfants de privilégiés et des écoles pour les autres. La modernité, ce n’est pas d’imposer sous couvert de rigueur le retour à une école archaïque.

Pour le Parti de Gauche, la question des moyens ne saurait primer sur le projet pour une école de la réussite de toutes et tous. Il s’agit de garantir à toutes et tous une culture commune de haut niveau. Pas un élève ne doit sortir du système scolaire sans qualification. Mais pour cela, quand la saignée est aujourd’hui arrivée jusqu’à l’os, le préalable est de restaurer les postes vandalisés par la droite depuis 2002. N’en déplaise à leur pathétique loi d’airain pour rassurer les marchés.


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