La fondation Hulot se prononce pour une banque d’investissement financée directement par des emprunts à la banque de France.

jeudi 23 juin 2011.
 

« Financer l’avenir sans creuser la dette ». C’est le titre d’une note de la « Fondation pour la nature et l’homme », la fondation de Nicolas Hulot. Je viens de la lire après que Corinne Morel Darleux, la secrétaire nationale du Parti de Gauche pour les luttes écologistes ait attiré mon attention dessus. Je sors de cette lecture confirmé dans mon intuition sur la convergence qui ira s’accentuant entre partis écologistes. Nous qui venons de la tradition sociale et républicaine du combat progressiste, nous avons fait notre métamorphose écologiste. Non par effet de mode mais en approfondissant le contenu de nos projets et analyses du présent.

L’interpellation écologiste nous a bien évidemment guidés dans notre démarche. Elle est venue des rangs de nos fondateurs, comme vous le savez. Pour finir, l’élection comme co-présidente du Parti de Gauche de Martine Billard, députée écologiste de Paris est la marque d’un engagement désormais identitaire. Mais du côté d’autres portes d’entrées écologistes, par exemple celle de Hulot, on voit comment la réflexion conduit jusqu’aux solutions hier réservées à des courants comme le notre. Par exemple, dans cette note de « veille et propositions », la Fondation de Hulot propose de revenir sur l’interdiction d’emprunter directement auprès de la banque centrale française. C’est là briser le cœur du système actuel.

Comme nous, ses rédacteurs pointent la responsabilité de l’endettement privé dans la crise. Comme nous ils pensent que les dépenses de long terme ne peuvent être confiées au secteur privé. Ils se prononcent donc pour une banque d’investissement financée directement par des emprunts à la banque de France. En ligne, ils argumentent pour une planification de ces investissements. Le cœur de cette note est dans l’objectif suivant : « la politique monétaire au service de l’avenir ». Ces mots pourraient être les nôtres comme le sait qui a lu les documents de notre forum de juin dernier « gouverner face aux banques ».

De cela je tire qu’en dépit des apparences et de la confusion tout à fait évidente, pour l’instant, chez les Verts Europe Ecologie, il faut suivre attentivement et sans sectarisme ce qui se dit et s’écrit dans cette mouvance. A l’horizon de moyen terme, l’écologie politique passera entièrement sur la ligne de la radicalité concrète. Là sera l’axe de recomposition de la gauche capable d’unir l’intuition communiste et l’horizon républicain du socialisme.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message