Le Parti communiste d’Israël (PCI) se réjouit de la montée de la lutte de classe, comme cela s’est manifesté dans les luttes importantes, prolongées des travailleurs sociaux, docteurs et des employés de la First International Bank of Israel (Bank Benleumi) ; comme en témoignent les vagues de syndicalisation dans les usines, les entreprises privées et dans le secteur public ; comme cela s’est exprimé dans les campagnes contre les privatisations et pour l’augmentation des dépenses sociales.
Les travailleurs sociaux et les docteurs, tout comme le personnel de garderie des centres Na’amat qui s’est mis en grève, ont articulé des revendications sur les salaires à des exigences d’amélioration des services sociaux pour les citoyens. En insistant sur l’application des négociations collectives pour les travailleurs employés dans les services sociaux privatisés, les travailleurs sociaux ont accompli un pas important vers la consolidation de l’unité de classe.
Le gouvernement et le patronat continuent leur collaboration étroite dans la mise en œuvre de politiques de privatisation, avec les privatisations du port d’Eilat, de l’entreprise nationale des chemins de fer, de l’entreprise électrique Israélienne, des systèmes d’éducation et de santé en tête de leur agenda. En étroite collaboration avec le patronat et la direction de la Fédération syndicale de droite (Histadrut), le gouvernement a été en mesure de parvenir à une érosion continue des salaires, tandis que les profits du secteur financier explosent et que le Capital prend des mesures pour limiter le droit de grève. La direction du Histadrut, menée par Ofer Eini, a signé des conventions collectives aux effets désastreux pour les 400 000 travailleurs du public à qui elles s’appliqueront ainsi qu’aux dizaines de milliers de travailleurs sociaux.
Dans les derniers mois, nous avons été témoins de soulèvements populaires à la fois en Europe et au Moyen-orient. Des millions de gens en Grèce, France, Espagne, Portugal, Italie et dans d’autres pays ont participé à des manifestations contre les « plans de relance » et contre les coupes dans les dépenses sociales. Les travailleurs et les autres couches sociales opprimées refusent de payer le coût de la crise économique mondiale, et de financer la mondialisation de la Finance et du Capital.
Les soulèvements populaires contre la tyrannie et l’oppression dans les pays Arabes ont déjà conduit à des changements à la tête d’États comme l’Égypte et la Tunisie, et sont toujours en cours en Libye, en Syrie, au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs. Les soulèvements populaires ont changé le discours : aucun régime ni aucune autocratie ne peuvent continuer à ignorer les droits et les aspirations des peuples. Le PCI condamne par ailleurs l’intervention armée agressive de l’OTAN contre la Libye.
Le gouvernement de droite dirigé par Benjamin Netanyahu continue à piétiner les droits des travailleurs, tout en insistant sur l’expansion des colonies, fomentant des provocations militaires, et refusant des compromis territoriaux en échange de la paix. Le gouvernement donc menace la sécurité des citoyens Israéliens avec l’éventualité terrible d’une nouvelle guerre futile. Le gouvernement Netanyahu panique à l’idée de la reconnaissance anticipée par l’Assemblée générale de l’ONU d’un Etat Palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, prévue pour septembre prochain. Au lieu de voir ce moment comme une opportunité pour arriver à un accord politique, le gouvernement a usé de menaces et a appliqué des pressions pour empêcher les deux peuples de construire un avenir de paix sur la base de bonnes relations de voisinage.
Le PCI réaffirme que la seule voie vers une paix Israélo-Palestinienne juste passe par l’évacuation des colonies, le retrait d’Israël des territoires occupés en juin 1967, la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés d’Israël, et une résolution du problème des réfugiés en conformité avec les résolutions de l’ONU.
Les cercles dirigeants de droite exploitent l’intense polarisation sociale et la détresse économique, d’une part, et le conflit politique Israélo-palestinien, d’autre part, pour enflammer les sentiments racistes et anti-démocratiques, et pour ouvrir la voie à un régime quasi-fasciste. A cette fin, ils ont usé de méthodes telles que l’adoption de lois racistes et anti-démocratiques à la Knesser, l’expropriation de terres appartenant à des citoyens Arabes (la destruction répétée du village d’El-Araqib dans le Negev, par exemple), la répression violente contre des manifestants, les démolitions de maisons, et les menaces de déportation des citoyens Arabes hors d’Israël.
Le PCI avertit que la poursuite de l’occupation et des discriminations ainsi que l’attisement des antagonismes nationaux et de la haine envers les citoyens Arabes, qui alimentent la montée de sentiments racistes au sein de la jeunesse Juive, intensifient les dangers qui pèsent sur ce qui reste de la sphère démocratique. Par conséquent, une lutte commune Juive-Arabe, entreprise par les hommes et les femmes ensemble, est nécessaire pour défendre la démocratie, l’égalité des droits civiques et nationaux pour la minorité Palestinienne en Israël, l’égalité des sexes et pour dépasser toutes les formes de violence et de discrimination.
Le PCI appelle ses partisans à marquer le 1er mai 2011 par des événements de masse organisés par le Maki et le Hadash, et appelle Juifs et arabes, travailleurs, habitants des quartiers défavorisés, étudiants, immigrés, mouvements de jeunesses, partis de gauche, ONG sociales et environnementales et organisations de femmes à participer aux manifestations de masse.
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pc...
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