19% pour les fascistes : La Finlande n’est pas épargnée par l’épidémie européenne de peste brune

dimanche 24 avril 2011.
 

Les élections législatives finlandaises de ce dimanche 17 avril ont été le théâtre d’une percée sans précédent de l’extrême-droite. Avec 19 % des suffrages, le parti des « Vrais Finnois » (PS) est devenu la troisième force politique du pays. Il gagne pas moins de quinze points et 34 sièges/200 par rapport au scrutin précédent.

Ce résultat est un véritable coup de tonnerre dans un pays peu adepte des discours nationalistes ou xénophobes. Le « paradis démocratique » nordique n’est plus.

La défiance vis-à-vis d’un plan de « sauvetage », via le Mécanisme européen de stabilité, à destination du Portugal a largement contribué à la dynamique des « Vrais Finlandais ».

La coalition de centre-droit sortante, qui soutien l’utilisation de ce Mécanisme, porte une lourde responsabilité dans ce résultat. Les électeurs et électrices ont sanctionné lourdement ses politiques néolibérales. Le Parti du centre (KESK) de la Première ministre sortante Mari Kiviniemi rétrograde en quatrième position et perd près d’un tiers de ses électeurs avec un score historiquement bas de 15,8 %. Leurs alliés conservateurs (KOK) perdent eux aussi du terrain et parviennent péniblement à se hisser en première position avec 20 % des voix. Les Verts (Vihr) payent quant à eux le prix de leur compromission dans ce gouvernement et chutent à un peu plus de 7 % des suffrages.

Malheureusement, la débâcle de la droite n’a pas profité au Parti social-démocrate (SDP) qui poursuit sa dérive social libérale et, partant, son érosion. Il ne devance plus que d’un cheveu le parti d’extrême-droite.

En revanche nos camarades de l’Alliance de gauche, parti membre du Parti de la gauche européenne (PGE) dont sont également membres les partis du Front de gauche, ont résisté à la vague fasciste. Leurs résultats sont stables, à plus de 8 %. Ils sont la cinquième force politique de Finlande. 14 de nos camarades iront siéger au Parlement finnois pour défendre les idéaux de la justice sociale dans un climat général fortement réactionnaire et peu propice aux progrès sociaux.

En Finlande comme ailleurs, c’est une révolution citoyenne qu’il faut et vite !


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