Nicolas Hulot candidat Pour qui ? Pour quoi faire ? (4 articles Huma, NPA, GU...)

vendredi 15 avril 2011.
 

1) Nicolas Hulot : l’écologie des représentants de commerce (NPA)

Après avoir maintenu le suspense en 2007 où il avait fini par faire signer son «  pacte  » à tous les candidats à la présidentielle qui le voulaient (dont Sarkozy), cette fois-ci Nicolas Hulot a annoncé sa candidature potentielle, estimant sans doute que le moment était venu de «  capitaliser  » sur la prise de conscience écologique généralisée. Hulot, brûleur de carburant sans frontières sponsorisé par Rhône Poulenc et TF1, n’a pas exactement le profil de la sobriété écologique et du projet politique alternatif. Il a bien assuré se situer en opposition à la majorité actuelle (mais qui ose encore s’en réclamer  ?), il a également cru nécessaire de préciser que son programme serait incompatible avec celui du FN, Le Pen le jugeant quant à elle, tout à fait compatible. Et s’il a prononcé un laïus pseudo-social, il a «  oublié  » la question du nucléaire  ! Il est évident que le personnage, qui a certes pu amener quelques téléspectateurs à se sensibiliser à l’environnement, est avant tout un représentant de cette écologie du bon sentiment, qui joue de la fibre émotionnelle pour mieux culpabiliser tout un chacun devant les merveilles de la nature menacée, en omettant les inégalités et sans dénoncer la responsabilité des multinationales, des gouvernements des pays les plus riches, en bref du fonctionnement du capitalisme en quête perpétuelle de profits.

Les réactions dans la sphère de l’écologie large sont mitigées. Pour caricaturer, on pourrait dire que les électeurs d’EÉ-LV auront le choix entre une candidate dite de gauche (Éva Joly) mais qui n’est pas identifiée comme écologiste et un candidat dit écologiste mais qui n’est pas de gauche. Car Hulot semble bien se situer «  au centre  », c’est-à-dire à droite. Sa position fait écho à celle de Cohn-Bendit et à bien d’autres qui, au sein d’EÉ-LV, estiment que l’écologie ne doit pas être partisane et qui croient pouvoir confondre la notoriété usurpée de Hulot comme écologiste avec la possibilité de construire une alternative politique écologiste.

Cette tendance semble faire d’EÉ-LV une machine électorale dont tout positionnement est dicté par les échéances et la recherche d’une notoriété policée, comme dans la mobilisation antinucléaire actuelle où nous peinons à créer une mobilisation et un rapport de forces pour imposer sa sortie dès maintenant.

Les militants écologistes sincères, clairement situés à gauche et qui ne se reconnaissent pas dans cette imposture tant sociale qu’écologiste, risquent d’avoir du mal à avaler la pilule. Comme il l’a montré dans ses émissions à audimat et source de profits, Hulot fait confiance aux entreprises du CAC 40 pour résoudre les problèmes de la planète et n’a pas pour projet le partage des richesses  !

L’exploitation médiatique de l’écologie, la soumission de ses idéaux à des accords avec le PS et au centre et pour finir la défense d’une écologie d’adaptation au capitalisme soulignent la nécessité d’une organisation et d’une candidature alliant clairement l’écologie, la sortie du nucléaire et l’anticapitalisme, dans une perspective écosocialiste.

Laurence Lyonnais

* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! NPA

2) Nicolas Hulot vise le centre gauche à la présidentielle (L’Huma)

Annonçant sa décision d’être candidat à la magistrature suprême en 2012, l’animateur d’Ushuaïa juge son projet de transformation écologique et sociale incompatible avec la politique du pouvoir.

« J’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle et de mettre le capital confiance que j’ai essayé de construire au seul service du changement », a annoncé hier, à Sevran, en Seine-Saint-Denis, Nicolas Hulot dans une déclaration lue devant un parterre de journalistes. Pratiquement aucune personnalité présente si ce n’est le maire de la ville, Stéphane Gatignon, qui l’accueillait, de même qu’aucun responsable d’Europe Écologie-les Verts (EELV). La volonté affichée de l’animateur de télévision étant, visiblement, de sanctifier sa candidature dans un rapport direct avec les Français et d’apparaître au-dessus des partis. Même d’EELV, dont il demande « le soutien » mais minimise la primaire, à laquelle il semble finalement accepter de participer… à contrecœur.

Affirmant que « l’urgence et le devoir nous obligent à changer de cap », Nicolas Hulot explique que son projet est « incompatible avec les politiques que le pouvoir en place et sa majorité développent en France ». Coup de barre à gauche aussitôt tempéré quand Hulot déclare que « cela ne vaut pas blanc-seing pour ceux qui, à gauche ou au centre, se proposent de diriger le pays », ajoutant  : « il n’y a aucun soutien automatique à qui que ce soit ». Un équilibre subtil, que l’ancien conseiller de Jacques Chirac, auteur en 2007 du pacte écologique repris à son compte par Jean-Louis Borloo, aujourd’hui possible candidat à la présidentielle, dans son Grenelle de l’environnement, entend développer dans l’objectif de rassembler de la gauche au centre tous ceux qui sont opposés au sarkozysme.

Appelant à ouvrir « la porte de l’avenir en engageant la transformation écologique et sociale de la société », Nicolas Hulot se dit convaincu « que la loi des hommes ne peut plus s’affranchir des lois de la nature » tout autant que des « solutions existent pour améliorer l’emploi, mieux redistribuer les richesses, installer une croissance qualitative et sélective ». Nous n’en saurons guère plus sur ses propositions politiques, économiques ou sociales, si ce n’est qu’il appelle « à s’affranchir du profit et du marché sans limite, et à réhabiliter l’esprit public ».

Quelques heures avant la déclaration de Nicolas Hulot, le numéro deux d’EELV, Jean-Vincent Placé, qui par ailleurs soutient la candidature d’Eva Joly, avait demandé des clarifications et notamment que celui-ci « s’inscrive dans une démarche d’alliance à gauche ». Aura-t-il été rassuré  ? Pour sa part, l’eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, interrogé sur une candidature écologiste à la présidentielle, s’est dit « très sceptique », ajoutant préférer « un groupe écologiste à l’Assemblée nationale » moyennant un accord avec le PS plutôt « qu’un petit tour à la présidentielle où ils feront entre 3 et 10 % ».

Venu à Sevran, dont la population est durement touchée par la crise, pour marquer l’ancrage social de sa candidature, Nicolas Hulot, une fois lue sa déclaration, s’en est allé sans saluer les quelques dizaines d’habitants de la ville, relégués à l’extérieur. Un geste qui n’a pas manqué d’être mal perçu par les présents.

Max Staat

Source : http://humanite.fr/13_04_2011-nicol...

3) Rien que deux toutes petites questions à Nicolas Hulot (par Gauche Unitaire)

C’était fatal !

A force de répéter que la France est malade – sans trop préciser la nature du mal – voici que se pressent à son chevet les médecins au moderne charabia.

Les institutions étant bonnes, et l’overdose de présidentialisme recommandée, le remède pour améliorer l’état du patient : un bon changement de cap !

Et tous de prendre la pose – « je », « je »… » : confiez-moi la barre, et vous allez voir…

Nous avons Hollande, de Villepin, Borloo, sans oublier les prêts au retour, Bayrou, Royal, ni l’imam caché de Washington, et moins encore Sarkozy, jamais avare de rupture dans la rupture, ni ceux qui pour 2017 concoctent de semblables remèdes en rodant les mêmes mots dans les mêmes couloirs.

Ne manquait à la cohorte que Nicolas Hulot. Voici, enfin, qui est fait.

En une majestueuse déclaration de candidature, ciselant habilement la double transformation écologique et sociale, il s’offre au pays.

Le postulat, partagé par tant d’autres, est que « l’élection présidentielle va mettre nos concitoyens et nos concitoyennes en situation de responsabilité ». 
Ni l’expérience, ni le spectacle offert, ne nous ont convaincus jusqu’alors de la chose. Mais admettons, jouons à nous mettre en situation de responsabilité. Et interrogeons :

- Monsieur Hulot, « soyons clairs » comme vous dites, votre prise de distance par rapport à la droite, et votre refus de tout « blanc-seing pour tous ceux qui, à gauche ou au centre, se proposent de diriger le pays », signifient-ils que vous réservez votre position à l’égard d’un second tour qui opposerait un représentant de la droite et un représentant de la gauche ? Et, plus largement, que vous récusez le clivage gauche/droite ?

- Monsieur Hulot, la transformation écologiste et sociale implique-t-elle pour vous par exemple la sortie du nucléaire ? Ainsi que des engagements au regard des exigences portées par les mobilisations sociales, par exemple la retraite pleine à 6O ans ?

Juste pour vérifier qu’on est bien en situation de responsabilité…

4) Nicolas Hulot : Une imposture présidentielle

Nicolas Hulot n’a jamais faît ses preuves en politique :

, ..Jacques Chirac l’a emporté et j’ai décliné son offre de poste ministériel tout en restant un de ses proches :" Tu vas perdre un bon conseiller pour gagner un mauvais ministre" lui ai-je dit lorsqu’il m’a proposé le poste le syndrome du Titanic 1 page 29

Nicolas Hulot entretient ainsi un lien de vassalité avec Jacques Chirac et de fait sa candidature est avant tout pilotée par le camp chiraquien. Point de neutralité Gauche-Droite dans les faits.

Nicolas Hulot est un libéral new-age mais un libéral tout de même :

La fondation Nicolas Hulot....ménent ses actions grâce à ses partenaires : EDF, L’Oréal, Monoprix et TF1 le syndrome duTitanic 1 page 189

Nicolas Hulot est un pollueur, son empreinte carbone est énorme (se déplace en hélicoptère le plus souvent), les produits dérivés de son industrie cosmetique reste largement non biodégradable.

Nicolas Hulot voudrait contrairement à feu René Dumont,se présenter comme une autorité morale qu’il n’est pas :

Il manque de vision à long terme et de discernement , quoiqu’il en dise, et malgré ses nombreux conseillers en communication.

Nicolas Hulot à force de se vouloir "apolitique" souffre singulièrement d’un manque de positionnement idéologique, économique et social.

Nicolas Hulot est un "Nini" doublé d’un opportuniste aux orientations boboécologiques.

Nicolas Hulot a berné tout le monde avec son pacte écologique à la sauce marketing ; Il n’a jamais fait avancer le shimiliblikk, bien au contraire.

Nicolas Hulot avant sa volte-face médiatique suite au drame nucléaire de Fukushima au Japon était non seulement pronucléaire, mais en plus, associé à ce lobby...

.Il faut remplacer progressivement les combustibles fossiles par des sources n’émettant pas ou peu de CO2 : le choix va de l’hydroélectricité.......au nucléaire. le syndrome duTitanic 1 page 133

Enfin pour la petite histoire, Nicolas Hulot a pour prénom Nicolas et les présidents "Nicolas" ont a déjà donné ! (les "François aussi d’ailleurs)

Jean-Michel Sady

Président du MSEA

Mouvement Socialiste Ecologiste et Autogestionnaire

MSEA (résurgence PSU)


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message