Déclaration du Mars à l’issue du collectif national du 12 décembre : nous avons attiré l’attention sur l’extrême intérêt dans la période de la proposition de candidature Jean-Luc Mélenchon

dimanche 17 décembre 2006.
 

Déclaration du Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale à l’issue du collectif national du 12 décembre

  Après la motion finale de la réunion nationale des collectifs des 9 et 10 décembre, toutes les composantes du collectif national viennent de s’entendre sur un texte destiné aux mouvements politiques et aux collectifs afin de reprendre le débat qui pourrait permettre de « choisir et construire la candidature la mieux à même de porter l’unité de notre diversité et qui puisse être acceptée par toutes et tous » (dixit).

Il s’agit d’une bonne nouvelle qui au final entérine que la réunion de ce week-end n’a pas été entièrement négative. Non seulement elle n’a pas clos notre démarche mais a également posé de nouveaux jalons pour la discussion commune. Tout reste donc possible : l’échec comme la réussite de notre démarche.

En précisant également « qu’il n’existait, ou ne s’était exprimé, aucun consensus autour d’une candidature ou d’une méthode pour y parvenir, ni entre les collectifs, ni entre les organisations », ce texte invalide l’idée d’un blocage venu uniquement des mouvements politiques. Nous savons bien qu’à « la base » l’expression majoritaire qui s’est manifestée pour Marie-Georges Buffet ne signifie pas pour autant que les différentes sensibilités qui composent aujourd’hui les collectifs aient fait consensus sur son nom. Pas plus au niveau national que local (un consensus qui, le texte le précise, ne s’est d’ailleurs également pas exprimé sur les autres candidatures) ce qui explique par ailleurs, et tous les observateurs ont pu le voir, que la salle n’ait jamais basculé nettement sur un choix. A ce stade, force est donc de constater qu’aucun nom n’emporte une légitimité qui serait telle qu’elle transcenderait toute ou grande partie des sensibilités qui composent les collectifs et serait à même d’entraîner tout le monde, unis, dans la même campagne. C’est cette question que tous ensemble nous devons maintenant essayer de résoudre.

Dans la période qui s’ouvre le Mars va, comme il l’a fait pendant les deux jours de la réunion nationale, saisir toutes les possibilités pour déboucher positivement. Il est inutile de revenir sur l’importance que revêt la réussite de notre démarche.

A partir des enseignements tirés de ce week-end, notamment lors de la commission de synthèse, les mouvements politiques vont indiquer leurs propres réflexions voir propositions. Nous serons extrêmement attentifs à toutes celles pouvant ouvrir un débouché commun.

Dans la réunion entre les sensibilités prévue le 18 décembre comme dans les collectifs, nous travaillerons dans le même esprit que lors de la commission de synthèse. Constatant qu’il n’y avait pas consensus :

- nous y avions attiré l’attention sur l’extrême intérêt dans la période de la proposition de candidature Jean-Luc Mélenchon faite par René Revol.

Elle permettait pour nous d’accroître notre démarche en envoyant un message fort à la majorité des électeurs de gauche du non au référendum - électeurs socialistes mais aussi républicains que le ralliement de JP Chevènement à Royal doit laisser de plus en plus sans voix - sans, nous semble-t-il, nous couper des franges plus radicales de cet électorat. Nous devons impérativement avoir une discussion politique sur cette proposition à l’aune de nos choix stratégiques et de notre ambition de rassembler toute la gauche du non au 1er tour.

Dans l’optique d’une candidature « trait d’union », nous avions également proposé d’explorer l’idée d’une candidature d’un ou d’une militante communiste qui de façon claire ne tirerait pas sa légitimité et notoriété première de la représentation de son parti. C’est une possibilité que nous serions prêts à accueillir favorablement dès lors qu’elle serait en mesure d’emporter le consensus et, pour commencer, celui du PCF. De la même manière nous envisagerions toute autre possibilité - déjà déclarée ou pas - qui pourrait entraîner le consensus entre les collectifs et entre les sensibilités.

Notre état d’esprit est donc résolument constructif.

La stratégie à laquelle nous restons tous attachés est historiquement trop importante pour déboucher sur une crise irrémédiable - qu’entraînerait inévitablement toute solution unilatérale visant à imposer une candidature en l’adossant sur une légitimité factice dans les collectifs - qui ruinerait également la confiance accumulée depuis trois ans. Nous serions tous perdants.

Chaque parti est bien sûr libre de présenter en son nom un candidat en constatant que nous ne sommes pas parvenus à résoudre l’équation des Présidentielles. A l’inverse du cas de figure précédent, cela aurait au moins l’avantage de ne pas ruiner toute chance de poursuivre notre stratégie commune à l’avenir. Mais cela n’empêcherait pas le fort risque de déboucher sur un échec aux élections présidentielles peu propice à rebondir dans l’avenir.

On voit donc que la solution à la fois la plus réaliste et la meilleure pour tous reste de recréer les conditions qui, tirant les conclusions de ce week-end, nous permettront de trouver un consensus pour réussir. Dans les semaines à venir le Mars fera tout pour y parvenir.

Le Mars - 13 décembre 2006


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