Les aviations turques et iraniennes pilonnent les civils kurdes irakiens (3 articles)

vendredi 26 août 2011.
 

L’armée turque a annoncé mardi 23 août que les raids aériens menés depuis plusieurs jours dans le nord de l’Irak ont tué près d’une centaine de rebelles kurdes, tandis que Massoud Barzani, président de cette région irakienne, a réclamé la fin des opérations turques.

2) Pluie de bombes turques sur le Kurdistan irakien

L’armée turque a annoncé avoir tué une centaine de rebelles kurdes après une semaine de raids aériens. Le président du Kurdistan irakien réclame la fin de ces opérations militaires.

Alors que la communauté internationale et les médias ont les yeux rivés sur la situation en Libye et en Syrie, la Turquie pilonne sans relâche depuis une semaine le Kurdistan irakien. Cette région autonome du nord de l’Irak est censée abriter les bases arrières du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Ce mouvement armé, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, réclame une plus large autonomie pour les 12 millions de Kurdes présents en Turquie. Plus grande nation sans État, les quelque 30 millions de Kurdes sont principalement répartis dans quatre pays (Turquie, Syrie, Iran et Irak).

Les raids de l’armée turque lancés il y a une semaine dans le nord de l’Irak font suite à plusieurs attaques meurtrières du PKK en Turquie. Selon un premier bilan fourni par l’armée turque, près de cent rebelles du PKK ont été tués. Entre 90 et 100 rebelles kurdes ont été tués et 80 autres blessés dans les bombardements, a affirmé l’état-major turc. Le communiqué précise que 14 installations, 8 dépôts de vivres, un autre de munitions, neuf canons de DCA, 18 cavernes et 79 refuges ont été frappés lors des opérations qui ont visé un total de 132 cibles « soigneusement déterminées à l’avance grâce à une analyste méticuleuse pour épargner les zones de peuplement civil ». Selon la Turquie, environ 2 000 combattants du PKK se trouveraient dans la région.

Le PKK a nié avoir subi autant de pertes. « Seulement trois combattants du PKK ont été tués dans la province de Dohouk », a indiqué à l’AFP Ahmet Deniz, un porte-parole du PKK en Irak. De son côté le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a fait part de pertes civiles et a demandé à la Turquie d’arrêter ses opérations militaires. « Aucune action blessant les gens et détruisant leur propriété ne peut être justifiée », a-t-il déclaré. L’armée turque a fait savoir qu’elle envisageait de poursuivre les raids aériens si nécessaire.

Comme si cela ne suffisait pas, les habitants de cette région autonome sont également pris pour cibles par l’armée iranienne depuis un mois. Téhéran mène la chasse aux soutiens du Parti pour une vie libre au Kurdistan (Pjak), branche iranienne du PKK.

Une région autonome

Appelé Kurdistan irakien ou Région autonome du Kurdistan, ce territoire de plus de quatre millions d’habitants, regroupe trois provinces du nord de l’Irak (Erbil, Dahuk, Sulaymaniya). Sa capitale est Erbil. Le Kurdistan, d’une superficie de 80 000 kilomètres carrés, possède son propre parlement et s’est largement émancipé de Bagdad. Son président, Massoud Barzani, est également le chef du Parti démocratique du Kurdistan, première force politique de la région.

Damien Roustel

1) Les aviations turques et iraniennes pillonnent les villages kurdes irakiens

Au moins sept villages du Kurdistan irakien ont été désertés sous les bombardements de l’aviation turque qui poursuivent depuis le 17 aout, selon un responsable kurde. Le gouvernement du Kurdistan irakien a condamné la « violation » de son territoire et a demandé l’arrêt de l’agression turque. Apres les menaces ouvertes du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre les politiciens kurdes et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l’armée a lancé le 17 aout une attaque aérienne contre les zones sous contrôle du PKK, dans le nord d’Irak, où se trouvent des centaines de villages, loin de la guérilla.

457 OBJECTIFS BOMBARDES Selon l’armée, 457 objectifs ont été bombardés en trois jours, entre les 17 et 19 aout, par l’aviation et l’artillerie. Les bombardements ont reprit le matin du 20 aout sur le Qandil et Zap. La nuit dernière, les avions de guerre ont été bombardé les villages de Pishteshan et Girnek, dans la région de Qandil, provoquant le feu qui a détruit plusieurs maisons et des fermes. Le porte-parole du gouvernement kurde, Kawe Mahmoud, a condamné l’agression turque, qualifiant de “violation” de territoire du Kurdistan et de l’Irak, dans une interview accordée à Aknews. « Nous sommes favorable à une solution diplomatique pour résoudre la question » a-t-il affirmé, soulignant que les moyens militaires ne sont pas une solution.

SEPT VILLAGES DESERTES Selon le site du journal Rudaw, le responsable de Sidakan, à 100 km au nord-est d’Erbil, a dit que l’aviation turque a bombardé plusieurs villages à 5 km de centre ville. « L’aviation et l’artillerie turque ont bombardé vendredi à 19.30 nos frontières », a indiqué Ahmed Qadir, ajoutant que sept villages ont été désertés. Dans la région Qandil près de la frontière iranienne, le sous-préfet du Pishder, Hassan Abdoullah, a affirmé que les bombardements ont causé d’importants dégâts matériels dans les villages de la région de Sengeser.

L’AVIATION BOMBARDE LES MORTS Les forces de guérillas kurdes n’ont enregistré aucune perte dans les bombardements, a annoncé le PKK, selon l’agence kurde Firat. Cependant, deux cimetières de la guérilla dans la région de Zap ont été endommagés par les bombardements du 17 aout.

LES ZONES ATTAQUEES Les zones du PKK s’étendent sur des centaines de kilomètres, entre la Turquie, l’Iran et l’Iraq, couvrant huit régions : Qandil, Metina, Zap, Xakurke, Xinere, Haftanin, Garê et Zagros. Toutes ces régions ont été la cible de l’aviation turque. Les guérillas ne disposent pas de camps fixes et la plupart des combattants du PKK se trouvent à l’intérieur de la frontière turque.

L’ARMEE IRANIENNE BOMBARDE En coordination avec la Turquie, l’armée iranienne a également bombardé la nuit de vendredi à samedi les régions de Sidekan et de Qandil.

Les deux pays ont massé des dizains de milliers de soldats sur les frontières avec l’Irak. Selon les analystes, une incursion terrestre est envisagée.

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

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